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Allons au cinéma
Ace in the Hole (1951, de Billy Wilder, avec Kirk Douglas). Au Nouveau Mexique, un journaliste qui a raté sa carrière sur la côte est attend de prendre sa revanche. Le jour où un homme se retrouve coincé dans une grotte, il décide de monter l'affaire en épingle et de couvrir l'évènement en exclusivité. Le plan délirant du héros réussit au-delà de ses espérances et vire au grand-guignol.
Kirk Douglas est magnifique en journaliste ambitieux, aigri et cynique. Satire des médias et des engouements collectifs, un très bon drame de Billy Wilder.


Les vacances de M. Hulot (1953, de et avec Jacques Tati). Monsieur Hulot, sympathique mais étourdi personnage, passe quelques jours de vacances dans un hôtel de bord de mer. Sa maladresse va provoquer divers petits incidents...
Le film suit ces vacanciers pendant une semaine, proposant une suite de saynètes amusantes, avec une fraîcheur et une légèreté intacts. M. Hulot est le plus vivant parmi ces gens qui ont du mal à se décrisper pendant leurs congés. Lunaire hurluberlu, sorte de père spirituel de Tintin et Gaston Lagaffe, il est plus une silhouette qu'un personnage, un souffle de fantaisie qui fait dérailler les mécaniques trop bien huilées de la vie sociale. Remarqué de quelques vacanciers, M.Hulot est bien vite oublié lorsque vient le temps de faire les valises. Derrière le rire affleure la mélancolie face au conformisme de la vie sociale. Un film d'une poésie unique en son genre.


Play Time (1967, de et avec Jacques Tati). M. Hulot arrive dans un Paris futuriste, immense, fonctionnel et impersonnel.
Impossible en fait de raconter l'histoire, il n'y en a pas. Presque pas de dialogue non plus. Les conversations, souvent dans un franglais presque incompréhensibles, sont vite recouvertes par des bruits de fond environnants. L'architecture de ce Paris déshumanisé est ultra-moderne : verre, béton et plastique. La foule des passants se compose de cohortes de touristes interchangeables et de salariés aux démarches stéréotypées, qui se pressent dans les halls blancs tout propres et les rues grises. Parmi ces gens, plusieurs ont de faux airs de Hulot. Dès le premier plan, le grand hall tout propre pourrait être aussi bien un aéroport qu'un hôpital ou un musée. Au sein de cette ville gigantesque, M. Hulot n'est plus qu'un discret fil conducteur entre les dizaines de personnages dont on découvrira quelques moments de vie.

L'absence de dialogues, d'histoire et de héros enlève de l'image tout point central, ce qui fait que la totalité de ce qui passe à l'écran est à voir, décuplant la richesse de chaque plan. D'où l'illusion parfaite d'un monde foisonnant, vivant sa propre vie et que nous parcourons nous aussi, comme ces touristes pressés. Mime et magicien, Tati nous entraîne ainsi dans le dédale d'un univers à la fois déshumanisé et fascinant. Le parcours de monsieur Hulot l’amènera jusqu'à une utopie, un monde où les gens ordinaires ne seraient pas oubliés dans un monde trop moderne. Une oeuvre visionnaire, vertigineuse, expression d'un cinéma total, qui en remontrerait par moments à Kubrick.


Trafic (1971, de et avec Jacques Tati). M. Hulot est dessinateur pour la société automobile Altra. Il est chargé de convoyer un camping-car expérimental pour le salon d'Amsterdam. Il va subir tous les accidents que l'on peut avoir sur la route...
Après l'échec commercial de Playtime, Tati est contraint à un budget plus restreint. Du coup, l'histoire revient à échelle humaine. Tati se fait l'observateur satirique des années Pompidou et de la civilisation de la bagnole. La réalisation est plus limitée, mais les gags n'ont jamais été aussi réussis (en particulier une scène de carambolage qui est un sommet du burlesque) et il y aurait (presque) des dialogues et une intrigue.
La fin annonçait peut-être un prochain film consacré au métro, qui n'a jamais vu le jour. A noter le jeune policier qui pourrait être le frère jumeau de Tintin.


A venir :
- The Circus (1928)
- Jour de fête (1949)
- Death on arrival (1950)
- Mon oncle (1958)
- Bananas (1971)
- Get Shorty (1995)
- Leaving Las Vegas (1995)
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Tristesse pour le fan de Wilder que je suis, Ace in the hole, c'est impossible de le voir sans le pirater, il n'y a pas d'édition française en dvd :'(

Les Tati, merci pour les infos, je me suis souvent dit que je devrais regarder mais j'avoue que ça m'intimide un peu ces films presque sans dialogues smile
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Je me disais qu'il faudrait qu'on se regarde Playtime sur ton cinoche. C'est un film en 70mm, donc aucun écran ne sera trop grand smile

Dans les Tati, il y a beaucoup de gags visuels, comme si tu regardais un spectacle de mime ou un numéro de clowns. Ce sont des saynètes drôles et fantaisistes. Tu t'aperçois en regardant ses films qu'il n'y a tout simplement pas besoin de dialogues. Ils n'ajouteraient rien à l'histoire et même encombrerait le scénario. Tati est finalement dans la tradition du comique muet, Buster Keaton, Max Linder, Chaplin... mais avec le décor et les bruitages de la vie moderne smile
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Quatre comédies et un drame...


The Circus (1928, de et avec Charles Chaplin). Déprime au cirque : les numéros sont éculés, les clowns sont tristes, monsieur Loyal tourne en bourrique, le public siffle... L'arrivée impromptue de Charlot, poursuivi par la police, va bouleverser le spectacle...
Un des derniers films muets. Démonstration permanente de virtuosité, de la poursuite sur place dans le labyrinthe de miroirs, au numéro final de funambule. Chaplin revisite le cirque et son propre art comique, dans un feu d'artifice de gags et de numéros époustouflants : il met à nu cet univers, ne laissant à la fin, du cirque, qu'un vagabond solitaire, au milieu d'un cercle dans le sable.


Jour de fête (1949, de et avec Jacques Tati). C'est jour de fête au village. Le brave facteur François va aider à la préparation et provoquer aussitôt quelques incidents... Dans la tente d'un forain, il voit un film sur les méthodes des postmen Américains, qui livrent le courrier en hélicoptère. L'idée va lui monter à la tête : lui aussi peut faire sa tournée à l'Américaine ! Pour cela, il va falloir pédaler plus vite et rationaliser chaque mouvement.
- Comment y font donc pour livrer le courrier dans les gratte-ciel ?
- Ben mon vieux, ils leur mettent une hélice dans le dos !

Comédie burlesque qui est aussi le portrait d'un petit village d'après-guerre, ainsi qu'une mise en scène de l'arrivée de la modernité dans la France traditionnelle. La mésaventure du facteur est pour Tati une manière de montrer comment la technologie, quand elle s'impose brutalement, peut monter à la tête des gens et faire d'eux des machines.


Bananas (1971, de et avec Woody Allen). Un contrôleur de produit décide de quitter New-York après une rupture amoureuse. Il part dans la république bananière du San Marcos, en proie à la révolution. Il se retrouve enrôlé dans le camp des rebelles...
Comédie farfelue, ce deuxième film de Woody Allen est plutôt une suite de sketchs, avec une trame minimale pour lier le tout. Se regarde sans déplaisir, bien qu'on n'y aperçoive pas ce qui fera plus tard le génie du cinéaste.


Get Shorty (1995, de Barry Sonnenfeld, avec John Travolta, Rene Russo, Gene Hackman, Danny DeVito). Un gangster de Miami part à Hollywood pour un recouvrement de dettes auprès d'un producteur de séries Z. Il se découvre une passion pour le cinéma et envisage de porter à l'écran sa propre histoire.
Comédie pleine de références, d'auto-parodies et de clins d'oeils. Amusant, bien joué, bien réalisé, bien que le tout ressemble à une grosse private joke à destination du microcosme hollywoodien.


Leaving Las Vegas (1995, de Mike Figgis, avec Nicolas Cage, Elisabeth Shue). Un scénariste dépressif, plaqué par sa femme, part à Las Vegas, où il a l'intention de boire jusqu'à ce que mort s'ensuive. Il rencontre une prostituée de luxe. Ils vont connaître une liaison intense et désespérée, dans le paradis de la Cité du Vice.
Dans un monde où les nuits, torrides et sordides, se passent entre les casinos, les boulevards et les motels, un drame d'une force assez rare, avec deux très bons rôles principaux.


A venir :
- Death on arrival (1950)
- Detective Story (1951)
- Mon oncle (1958)
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Ils sont venus, ils sont tous là aime






[Image: original_581721.jpg]





[Image: crevetteman.gif]
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Amour
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(16-12-2011, 10:31 AM)Gaeriel Wrote: Amour

bordel! il manque plus que Hulk Hogan.
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Premier trailer complet pour The Dark Knight Rises :

http://www.youtube.com/watch?feature=pla...fXZQ6Iiv8w

Quote:You have my permission to die...


pasmal
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Et le trailer pour Expendables 2 :
http://www.youtube.com/watch?v=QqfmrWam_Eg

Y a tellement de têtes connues qu'on croirait à un gag biggrin
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Le trailer de TDKR déjà suédé pasmal

http://www.youtube.com/watch?v=KrmEyPkgD...r_embedded#
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