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12-05-2012, 11:43 AM
(This post was last modified: 26-05-2012, 06:41 PM by Darth Nico.)
Alphaville (1965, de Jean-Luc Godard, avec Eddie Constantine, Anna Karina, Howard Vernon). Un journaliste du Figaro-Pravda est envoyé dans une autre galaxie, dans la cité totalitaire d'Alphaville. Celle-ci est dirigée par un ordinateur omniprésent, Alpha 60. Le héros est en réalité un agent secret, chargé de détruire l'ordinateur et de capturer son inventeur, le professeur Von Braun.
Godard mêle film noir, espionnage et science-fiction pour une visite d'un univers absurde et robotisé. Si la réalisation est excellente, la photographie et la mise en scène très bonnes, en revanche les dialogues et le jeu des acteurs ont mal vieilli. Entendre le héros citer des aphorismes célèbres de Pascal ou Nietzsche fait très daté, très "godardien"... De plus, le message final est un peu léger : l'amour et la poésie permettent de vaincre la dictature d'un monde inhumain. Le film est donc assez daté.
Espion, lève-toi (1982, d'Yves Boisset, avec Lino Ventura, Michel Piccoli, Bruno Crémer). Un homme est assassiné dans le tramway en plein Zurich. Il avait rendez-vous avec Sébastien Grenier, responsable d'une société de gestion de patrimoine. Grenier est en fait un agent des renseignements français. Bientôt, les têtes commencent à tomber et Grenier comprend qu'une purge est en cours. Deux hommes se présentent tour à tour à lui pour lui venir en aide, chacun affirmant que l'autre est au service du KGB. Qui croire ?...
Bon film d'espionnage, avec un Lino Ventura haletant, oppressé par une conspiration sans visage.
King of Comedy (1983, de Martin Scorsese, avec Robert de Niro, Jerry Lewis, Diahnne Abbott, Sandra Bernhard). Rupert Pupkin n'a qu'un rêve : passer dans l'émission de son idole, Jerry Langford, le roi du rire. Il poursuit sans cesse ce dernier, avec la complicité d'une autre toquée comme lui. Voyant qu'il ne pourra rien obtenir de Jerry, Rupert décide de le capturer pour obliger les producteurs à le faire monter sur scène...
Une vision très cruelle du monde du showbiz et de son envers peu reluisant. De Niro est excellent en schizophrène pathétique obsédé par la gloire.
Starship Troopers 3 : Marauder (2008, d'Edward Neumeier, avec Casper Van Dien). Johnny Rico est de retour sur le front pour combattre les Arachnides. Le jour où la base qu'il défend tombe dans les pattes de l'envahisseur, il est tenu responsable de la défaite et accusé de trahison. Il pourra être gracié, à la condition d'accepter une mission à haut risque : secourir le chef des armées et son équipage, qui se sont écrasés sur une planète en plein territoire Arachnide. Comme de plus ce Sky Marshall a un succès galactique avec son tube It's a good day to die, il est impensable de le perdre...
Un film direct-to-video. Du fait d'un budget sans doute faible, on est plus dans une ambiance de série télé. Les effets spéciaux s'en ressentent. Ceci dit, les acteurs sont bons et on retrouve avec plaisir le ton satirique du premier film, grâce aux vidéos de propagande qui entrecoupent l'histoire. Qu'est-ce vous voulez ? La vie éternelle ?... Sir, yes, sir !
A venir :
- Sleeper (1973)
- The Spanish Prisoner (1997)
- The Descendants (2011)
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22-05-2012, 04:33 PM
(This post was last modified: 23-05-2012, 04:33 PM by Darth Nico.)
Hollywood continue sur sa lancée : Spiderman Reboot, Captain America 2, Thor 2, Avengers 2, Men in Black 3, Iron Man 3, Ghostbusters 3, Mad Max 4, Die Hard 5, et plus tard, une suite à Blade Runner, réalisée par R.Scott.
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Les scénaristes sont à la télé de nos jours, le nombre de chef d'oeuvre ne va pas remonter avec tout ça :(
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24-05-2012, 07:09 PM
(This post was last modified: 09-06-2012, 12:05 PM by Darth Nico.)
Glengarry Glenn Ross (1992, de James Foley, avec Al Pacino, Jack Lemmon, Ed Harris, Kevin Spacey, Alec Baldwin ; scénario de David Mamet). Une agence immobilière voit débarquer un vendeur de la maison-mère : il leur annonce qu'un concours est mis en place pour la semaine. Le meilleur de l'équipe gagnera une Cadillac. Le second, un lot de couteaux de cuisine. Et le moins bon sera viré...
Une comédie noire qui vaut avant tout pour son casting quatre étoiles, avec des acteurs au sommet : Al Pacino l'escroc rital, Alec Baldwin en winner avec sa montre en or, Jack Lemmon le vieux loser*, Ed Harris, amer et rageur, Kevin Spacey en petit chef pistonné. On s'installe dans l'atmosphère épaisse de cette agence sordide, avec ses vendeurs humiliés qui se débattent pour montrer qu'ils "en ont". Ambiance typée années 80 : Chicago la nuit, sous la pluie, un resto Chinois rouge, un saxophone qui pleure...
Les affrontements entre les vendeurs se font dans un déluge d'injures ordurières : la vie est de la merde ; signer une vente, c'est comme "conclure", et celui qui n'a pas les couilles pour faire ce boulot n'a qu'à aller pleurer chez sa mère. Au moins deux monologues à pleurer de rire et trois dialogues d'anthologie. Sans être un chef d'oeuvre, il y a de quoi se régaler. (Je l'ai pratiquement regardé deux fois de suite tellement c'était savoureux).
*Son personnage a inspiré le VRP dans les Simpsons.
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25-05-2012, 09:09 PM
(This post was last modified: 03-06-2012, 08:24 PM by Darth Nico.)
Sleeper (Woody et les robots) (1973, de Woody Allen, avec Woody Allen, Diane Keaton). Miles Monroe, vendeur de produits bio, doit subir une petite opération. Contre son gré, il est congelé et se réveille deux siècles plus tard, en 2173. Les scientifiques qui l'ont sorti de son sarcophage sont des rebelles qui veulent détruire le gouvernement totalitaire en place. Ils comptent utiliser le lâche et névrotique Miles, car il est le seul à n'avoir pas de fichier biométrique...
Une bonne comédie, bien rythmée, qui parodie quelques classiques de la SF. Satire des milieux de la bourgeoisie branchée. Des poursuites trépidantes à la Charlot. Premier film vraiment bien composé de Woody Allen, plus réussi que Bananas (1971), mais bien inférieur à Annie Hall (1975).
The Spanish Prisoner (1997, de David Mamet, avec Campbell Scott, Steve Martin, Ben Gazzara). Le jeune et ambitieux Joe Ross vient d'inventer un "processus" qui permettra à sa société de dominer le marché mondial. Sa formule attire toutes les convoitises. Joe soupçonne son patron de vouloir s'en emparer, mais aussi un milliardaire un peu trop attentionné. Rapidement, Joe ne sait plus à qui se fier.
Ambiance et thématique hitchcockiennes : un homme victime d'une machination anonyme. Suspens bien construit, ponctué de bons retournements de situation : le piège se referme lentement mais sûrement sur le héros. Entre espionnage et film d'arnaque, un film très plaisant.
The Descendants (2011, d'Alexander Payne, avec George Clooney). A Hawaï, Matt King, un gérant immobilier, est chargé de liquider la vente d'un terrain vierge qui appartient depuis des siècles à sa famille. Les acquéreurs se proposent tous d'y construire de gros complexes touristiques. Au moment où arrive la vente, la femme de Matt a un grave accident de jet-ski. Il se retrouve avec ses deux filles sur les bras, une gamine et une adolescente rebelle, dont il ne s'est presque jamais occupé. Il part avec elles dans une tournée des îles de l'archipel, pour tenter de recomposer sa famille, alors que sa femme oscille entre la vie et la mort.
Un drame familial dans le décor enchanteur d'Hawaï. G. Clooney aime bien jouer dans ce genre de films, avec du rire, des larmes et de grandes thématiques. Son personnage, auparavant insouciant et sûr de lui, va vivre un calvaire pour faire face à ses responsabilités. Rien à dire, il est impeccable dans ce rôle. Les deux jeunes actrices sont très bien aussi. Très belle photographie. Du film hollywoodien de qualité.
A venir :
- Les grandes vacances (1967)
- Where Eagles Dare (1968)
- Le cerveau (1969)
- The Wild Geese (1978)
- House of Games (1987)
- Twelve Monkeys (1995)
- Swingers (1996)
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09-06-2012, 11:03 AM
(This post was last modified: 20-06-2012, 08:24 PM by Darth Nico.)
Les grandes vacances (1967, de Jean Girault, avec Louis de Funès, Maurice Risch, Claude Gensac). Le respectable directeur d'un pensionnat de garçons veut envoyer son fils en Angleterre pour l'été. Mais ce dernier avait prévu de partir à la voile avec ses amis. Il envoie à sa place le gros Michonnet...
De Funès dans son registre bien rôdé de colérique intenable. Des quiproquos, de bonnes scènes de poursuite, pas de temps mort. Toujours divertissant.
Where Eagles Dare (1968, de Brian Hutton, avec Richard Burton, Clint Eastwood). Un commando américain est parachuté en Allemagne pour attaquer une forteresse nazie, perchée dans la montagne.
Film de guerre au suspens bien entretenu. Peut-être un peu trop de retournements de situations, mais c'est du travail solide et bien mené.
Le cerveau (1969, de Gérard Oury, avec David Niven, Jean-Paul Belmondo, Bourvil, Eli Wallach, Jacques Balutin). Le Cerveau, un génie du braquage, s'apprête à voler des milliards de dollars dans un train de l'OTAN, lors d'un trajet entre Paris et Bruxelles. Il ignore que deux voleurs parisiens sont aussi sur le coup, ainsi que la mafia sicilienne...
Bel ensemble d'acteurs. Entre comédie burlesque, braquages et aventures, un film qui se laisse bien revoir.
The Wild Geese (1978, d'Andrew McLagen, avec Richard Burton, Roger Moore). Un groupe de mercenaires est envoyé dans une république africaine pour libérer un opposant. Ils exécutent leur mission mais ils sont alors trahis par leur employeur.
The Expendables, version réaliste. Bon film.
House of Games (1987, de David Mamet, avec Lindsay Crouse, Joe Mantegna, Ricky Jay). Une psychiatre, auteur d'un livre sur l'obsession, soigne un patient atteint de dépendance au jeu. Pour l'aider à rembourser une importante dette, elle accepte de se rendre dans le bar où il joue. Là, elle découvre le monde fascinant des joueurs et des tricheurs. Peu à peu, séduite par un escroc, elle s'y laisse entraîner...
Premier film du scénariste et réalisateur. La psychiatre décide soudain d'oublier ses propres conseils thérapeutiques et de vivre jusqu'au bout ses désirs. Il se tisse une relation périlleuse entre elle, qui cherche à percer les secrets de l'esprit humain, et l'escroc, qui connait tous les signes par lesquels les gens se trahissent. Un film méconnu à découvrir.
Twelve Monkeys (1995, de Terry Gilliam, avec Bruce Willis, Madeleine Stowe, Brad Pitt, Christopher Plummer). Dans un avenir proche, la race humaine a frôlé l'extermination à la suite de la propagation d'un virus. Le prisonnier d'une colonie spatiale est renvoyé dans le passé, juste avant le déclenchement de la pandémie, pour en découvrir l'origine...
Bruce Willis à contre-emploi, en misérable taulard à moitié abruti. Brad Pitt en déglingué frénétique. Une Philadelphie décrépite, dans une atmosphère médiévale d'apocalypse. Un scénario vertigineux et angoissant. Un excellent film de science-fiction, qui devient une fable noire sur un monde technocratique des plus inquiétants et une mise en scène de la puissance fascinante du cinéma.
Swingers (1996, de Doug Liman, avec Jon Favreau, Vince Vaughn). Deux jeunes apprentis comédiens cherchent à faire leur trou à Hollywood. En attendant, ils font des virées à Las Vegas, traînent dans des soirées et passent des heures à discuter de Tarantino ou Scorcese. Tandis que Trent est un beau-parleur, Mike se remet péniblement de la rupture avec sa copine.
La caméra suit de près ses héros, qui sont dans une période de bohème entre adolescence et âge adulte. Un style à la Scorcese assumé. Un excellent petit film qui a révélé ses deux acteurs principaux.
A venir :
- La jetée (1962)
- Vanishing Point (1971)
- Office Space (1999)
- The Hangover 2 (2011)
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28-06-2012, 08:25 PM
(This post was last modified: 07-07-2013, 06:30 PM by Darth Nico.)
La jetée (1962, de Chris Marker). A l'aéroport d'Orly, un enfant voit un homme se précipiter vers une femme et se faire tuer dans sa course. Plus tard, l'enfant ayant grandi, la 3e guerre mondiale éclate. Des scientifiques capturent le héros et l'envoient dans le passé, puis dans l'avenir, pour trouver de l'aide auprès des hommes d'autres époques...
Court-métrage (28mn) qui est présenté comme un "photo-roman" : pas de mouvement, juste une succession de photos en noir et blanc. Le coup de force du réalisateur est à plusieurs niveaux : rendre l'illusion du mouvement non avec le passage d'une pellicule mais avec une suite de photos. Puis nous plonger dans la profondeur du temps alors que tout semble immobile et enfin, nous faire ressentir les tourments d'un homme en quête d'amour et de liberté. En moins d'une demi-heure, une réussite magistrale.
Le film qui a servi de base à Terry Gilliam pour L'armée des douze singes.
C'era una volta il West (1968, de Sergio Leone, avec Henry Fonda, Charles Bronson, Claudia Cardinale, Jason Robards). Un mystérieux joueur d'harmonica débarque dans une petite ville de l'Ouest. Il est attendu par trois tueurs, qu'il abat d'un coup. Ceux-ci étaient au service d'un certain Frank, tueur impitoyable au service d'un magnat du chemin de fer...
Un western fait comme un opéra, et un opéra fait comme un requiem. Le far-west est mourant face à l'avancée de la civilisation. Incarnations de ce monde, le héros et le tueur appartiennent à une race en voie d'extinction : sauvages, individualistes et sans scrupules. Tout est poussiéreux, desséché et fantomatique (l'homme à l'harmonica n'a pas de nom et ressemble à un revenant vengeur). J'ai surtout été marqué par l'importance de la soif : les personnages sont tous assoiffés, d'eau, de café mais aussi d'espoirs. La propriété de Sweetwater, dont hérite le personnage de C. Cardinale, symbolise tout cela. C'est la terre promise biblique.
Leone compile tous les moments "mythologiques" des grands westernes et met en scène le chant du cygne du genre, comme si cela devait être le dernier conte sur le far-west.
Office Space (1999, de Mike Judge). Trois jeunes collègues d'une boîte d'informatique s'ennuient dans leurs cubicles. Ils s'associent pour pirater le réseau bancaire de la boîte et empocher le pactole.
Sympathique petite comédie dans une ambiance très COGIP. Bonne prestation de Jennifer Aniston.
The Hangover Part II (2011, de Todd Phlilips, avec Bradley Cooper, Zack Galifianakis, Ed Helms). Le pote qui voulait se marier à Las Vegas va cette fois épouser une Thaïlandaise. Les quatre amis partent à Bangkok pour le mariage, sur une île de rêve appartenant au père de la marié. Le matin de la cérémonie, ils se réveillent dans un hôtel miteux de la capitale, après une soirée de beuverie, incapables de se souvenir comment ils sont arrivés là.
Typiquement la suite qui n'est rien qu'un remake du premier. Même intrigue, mêmes péripéties, seul le décor change. Aucun intérêt, d'autant que le premier est très bon.
A venir :
- Giù la testa (1971)
- Sister Act (1992)
- Superman/Batman: Public Enemies (2009)
- Batman : Under the Red Hood (2010)
- Batman : Year One (2011)
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Pour les plus Batmanophile d'entre vous (parce que bon moi...  ), rassurez-vous les premiers avis sur le film sont très positifs
http://www.imdb.com/title/tt1345836/boar...362219?p=1 (topic normalement garanti sans spoil mais je ne serai pas tenu pour responsable en cas d'accident  )
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Héhé, quelques critiques ont été rapportés sur le topic HFR idoine et c'est en effet dithyrambique.
Meilleur que TDK ? A voir le 25 juillet
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"The biggest question everyone asks: "is it better than TDK?" and I'll answer that by saying it's really different. Everything's different. The characters are different (even Bruce at first), the tone is different, and the story is different. But everything is BIGGER and, in my eyes, better. I love the Joker as much as anyone else (my favorite villain in any medium) but Bane's plan is more creative, better executed, and a little more fun to watch as it all unfold.
It's long but doesn't feel too long. TDKR tops Avengers in every category: acting, writing, cinematography, musical score, direction...but it really does boil down to personal preference. The action in TDKR is not as over-the-top or computerized."
"I'm almost afraid to post this after KOF's reactions, but i just got out of an exhibitor screening in Dallas of TDKR. It was absolutely incredible. Better than TDK in almost all ways. Whoever gave this a 9/10 is being too harsh. If this isn't a 10, then a 10 does not exist."
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