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4e Episode : Le lion sous la peau du loup
#51
Gne
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#52
comment ca Gne.... tu sais très bien petit coquin.....
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#53
:( :( :(
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#54
4e Episode : Le lion sous la peau du loup


LE LION SOUS LA PEAU DU LOUP


Riobe le rônin avait rejoint la grange où il passerait la nuit. Assis sur la paille, une lanterne à côté de lui pour l'éclairer, il avait retiré son armure, et méditait sur son sabre.
Méditer est un trop grand mot. Il résistait comme il le pouvait au retour inéluctable d'un passé qu'il ne pouvait plus rejeter. Il sentait ses blessures se rappeler douloureusement à son présent.
Et pourtant il n'était pas venu ici de son propre chef. Il venait sur ordre d'abord de Taro-san, puis de Shinjo Bunjiro, et enfin par la faute du magistrat Ide Soshu.
Mais derrière ces évènements fortuits, Riobe savait que se cachaient la volonté des Ancêtres. Les Ancêtres qui le ramenaient vers Inchu et vers le choix d'Akodo Watanabe de suivre son daymio dans la déchéance, plutôt que de rallier une autre famille du clan du Lion.
Décision que notre rônin avait payé de la perte de sa fiancée, Ikoma Yoko et d'une brouille durable avec le frère de celle-ci, Ikoma Akira... Maintenant, avançant les pions sur leur table de Go, les Ancêtres avaient réuni les deux anciens fiancés. Le Lion parti sur les chemins humides et froides, la fiancée restée seule au pays, vassale de son frère, qui tenait courageusement sa ferme.
Mais Riobe ignorait tout de la tactique des Ancêtres. Il ne pouvait que se plier à leur jeu.

Durant le dîner, le rônin et la maîtresse de maison avaient évité de croiser leurs regards. Les autres s'étaient-ils douté de quelque chose ? Riobe avait eu à peine à dissimuler sa stupeur. Une fêlure avait parcouru toute son assurance : ses genoux avaient failli se dérober sous lui.
Maintenant, tout le monde était parti se coucher. Et la nuit serait longue. Le lendemain, le rônin ne serait pas en forme, après n'avoir pas fermé l'oeil...

Riobe entendit des pas qui approchaient de la grange. A cette heure-ci ? Des volutes de fumées bleues s'échappaient de la fenêtre de la shugenja. Qu'est-ce qui avait bien pu l'amener à dépendre de cette drogue ? La douleur de son bras amputé ?

Riobe sortit de la grange : c'était Shiba Ikky qui traversait le petit jardin de la ferme. L'eau de la fontaine murmurait doucement dans le soir qui tombait. Les bambous qui conduisaient l'eau sur les massifs de fleurs se balançaient doucement au rythme du système hydraulique. Trois soldats, l'un à la porte principale, l'autre perché dans un arbre, le troisième assis près du bâtiment, montaient la garde.
Comme à son habitude, la yojimbo marchait de son pas assuré, mais avec finesse. Pourquoi dissimulait-elle plus ou moins sa féminité sous ce chapeau chinois ? Décidément, ces Phénix étaient de vrais labyrinthes de complication.

La yojimbo salua poliment. Elle voulait parler un peu. Elle avait surpris les échanges de regard entre Riobe et Ikoma Yoko. Elle ne s'y était pas trompée.
Pour se donner une contenance, Riobe s'était appuyé contre la porte de la grange, et accueillit Ikky-san avait un sourire d'assurance feinte.
Ikky-san désirait parler un peu au rônin. Elle avoua que les regards d'amoureux ne trompent pas. Elle voulait s'assurer qu'ils ne commettraient pas d'actes contraires à la bienséance. Riobe encaissa le coup, et assura la yojimbo qu'il se comporterait bien. L'ironie ne manquait pas de pointer dans sa voie. Ikky-san, quoique bien intentionnée, se montrait un peu trop prévenante... Elle insistait sur des règles que le rônin ne connaissait que trop.
Elle comprenait que l'on puisse avoir un passé lourd à porter, et elle n'en faisait pas le reproche à Riobe. Mais celui-ci répondit que, par décret impérial, il n'avait plus de passé...
Sur ce, il remercia la yojimbo pour sa visite. Elle n'insista pas, salua poliment et partit rejoindre la shugenja.

Riobe, qu'avait endolori la visite de la yojimbo (il avait dû prendre sur lui pour garder une apparence convenable), alla se rasseoir dans la paille. Il sentit passer les heures, comme l'eau qui tombe goutte à goutte sur la peau du crâne. Plus tard encore, Riobe entendit des pas s'approcher. Un papier que l'on glisse sous la porte. Et les mêmes pas, discrets (ceux d'une servante) qui s'éloignent aussi vite.
Le rônin endura un nouveau coup. Sur le papier, ces mots : "Retrouvons-nous au début de l'heure de Fu-Leng". Et cette écriture qu'il connaissait bien. L'écriture d'une historienne de la famille Ikoma, soignée, assurée. L'écriture, qui tremblait par endroit, d'une femme que l'amour fait tressaillir, comme le vent pour la feuille, et qui pourrait mêler ses larmes à l'encre.

Le rônin se rongea les sang pendant que les kami du temps prenaient successivement leurs règnes. Shinjo finit ; vint Hida, puis Togashi, qui passa très lentement.
Fu-Leng allait prendre ses droits sous peu.
Des pas approchèrent de la grange : posés, fermes, ce n'étaient pas ceux d'une femme, mais d'un bushi habitué à ne pas faire de pas en arrière. C'était Kakita Hiruya. Lui aussi voulait parler : tout dans son regard indiquait qu'il avait compris. Il fixait Riobe, d'un air grave tout en en ne paraissant pas hostile.
Oui, l'heure de Fu-Leng allait être longue, et très court le sommeil.

A suivre...Doom
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#55
vert la suite, vite!!!!!! rouge
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#56
Je vais commencer la prochaine partie avec 1 seul point de vide et des cernes sous les yeux Wink
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#57
Bah, ça pourrait être pire. Tu pourrais commencer la partie cernée par une horde de samouraïs qui en veulent à ta vie lol
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#58
:LeLudwig: : Salut à toi Riobe. As-tu bien dormi ?
Tired : Oui oui, et vous, Shinjo-san ?... sommeil
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#59
ptdr

Après Loren et Lucinius crucifiés... lol
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#60
Ca me rapellera les matin où j'ai joué à l'ordi jusqu'à 3h Wink :roll:
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