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Journal de Lucinius #8 : Bals sanglants pour les Tzymisce
#1
Journal d'Aladax Lucinius

Bals sanglants pour les Tzymisce
Nuits du 1er au 11 juin 2003


Bal sanglant au château de la Loire... bal sanglant à Fontainebleau, bal sanglant à Sceaux... Mes nuits ressemblent à celle d'un Toréador Antitribu, pleines de le stupre et d'ivresse du meurtre...

1969 : Miles Davis enregistre l'album-phare Bitches Brew, où il fusionne le rock et le jazz. La soupe des sorcières de Macbeth, version négresses diaboliques. Le Prince de la Nuit électrifie le funk.
2003 : Corso sort ses griffes, déchaîne sa rage électrique et déchire ses ennemis comme Jimi Hendrix brûle sa guitare... Ces nuits-ci, c'est nous qui faisons boire le brouet infâme aux sorcières, jusqu'à la lie... Un long groove, pleins de bruits et de fureurs, pour la danse des gargouilles et de la hyène...

Diablo

Rodrigo est parti en flammes, carbonisé par son infant Consuela, qui invoque la légitime défense. Morgane confirme cette version.
Mon Sire a diabolisé Fedo, après une chasse au sang décrétée légalement par Sire Théophraste. Je confirme également ! biggrin

Je suis retourné dans ma chambre, et Corso est parti dans le bois. Je me remets des "festivités" de la nuit dernière. Quand nous nous réveillons, nous sommes entièrement "remis à neuf", comme si la nuit d'avant n'avait pas existé. Les réveils sont toujours les mêmes, pris dans une répétition à l'identique, ramenant avec eux la même soif insatiable qui nous pousse à nous lever.
Je m'abreuve rapidement d'une coupe de sang, puis je vais parler à Morgane. Je tape à sa porte, je crois que je la dérange. Mais elle insiste pour je rentre. Je crois que je dérange notre magicienne pendant qu'elle révise ses parchemins thaumaturgiques... En bonne sorbonnarde, elle doit apprendre au dernier moment pour son contrôle à la fondation Tremere. :P
Je voulais lui parler... Elle se rasseoit sur son lit, elle a des vapeurs. Elle ferme les yeux : un malaise passager. Elle m'assure qu'elle va bien. Allons bon, ces études lui donneraient-elles la migraine ?
Elle rouvre les yeux, secoue la tête. Elle boit du sang, elle se sent aussitôt mieux.
Nous reparlons des derniers évènements. Elle me dit que l'enquête est close : Rodrigo et Fedo sont bien coupables. Version officielle écrite par les vainqueurs, comme toute histoire, en l'occurrence Dame Consuela et Sire Tropovitch. Versions que nous appuyons, sans vraiment y croire. Mais qu'importe...
Morgane n'apprécie pas beaucoup les manières de Corso. Elle a sondé son aura, et n'a pu manquer les stries noires bien profondes comme des cicatrices. Sans me faire l'avocat du Gangrel, je maintiens pourtant qu'il m'a toujours soutenu et aidé, depuis le début de notre accord. Il n'a pas toujours agi selon les préceptes de la Mascarade... mais Morgane n'a pas non plus idée de nos voyages... Le désert irakien, la forêt canadienne... je n'ai plus rien à envier à Corto Maltese !
Bien malin le Caïnite qui se comporterait partout dans le monde comme entre la Sorbonne et le Louvre. Je ne donnerais pas cher de sa peau.

Quand on parle de la hyène... Corso passe dans le couloir, furieux, incarnant au mieux l'expression "broyer du noir". Il est bouillant, je n'oserais pas le toucher. Mais pour qu'il soit dans cet état-là... il faut que j'aille lui parler.
Tout à l'heure, nous avions parlé de ma promesse de lui trouver un nouveau repaire, quelque part en banlieue, dans un coin tranquille. A t-il fait une mauvaise rencontre ? Le contraire serait étonnant...
Je quitte Morgane : nous allons rentrer à Paris le lendemain soir, par le dernier train. Elle va passer ensuite quelques jours en Bretagne.
Des lupins, des Tremere et des mages... charmant pays. Moi je ne quitte pas ma capitale ! Je lui propose de la revoir avant son départ. Nous avons encore à parler d'Occultisme. smile

Corso vient me parler dès que je suis sorti de la chambre. Morgane peut encore nous entendre. Il me dit qu'il ne va pas tout de suite chercher un nouveau repaire dans la banlieue parisienne. Il veut partir plus loin... Il a besoin de se mettre au vert, de se faire oublier.
Oui, il a vraiment dû faire une mauvaise rencontre !...

Diablo

Je pars me coucher. Je sombre dans des rêves agités, pleins de fantômes distordus, de visages familiers mais apeurants... Je me réveille soudain. Au son d'un instrument sorti d'un recoin étrange. Une chape de sommeil m'appuie sur tout le corps. Nous devons être en pleine journée. Que se passe t-il ? Je déraille ou quoi. Je m'assieds, inquiet d'une présence latente dans la pièce... Il y a quelqu'un d'autre près de moi. Et ce n'est pas qu'une illusion d'ectoplasme provoqué par le réveil brusque après un cauchemar.
Il y a bien quelqu'un dans la pièce, qui joue sur une harpe. Une créature taillée comme un gorille. Velue, épaisse, habillée de vêtements en capilotade... L'incroyable Hulk ?... Non, pire.
Un être que je croyais très loin d'ici, aux antipodes, aussi loin que possible de l'autre côté du globe. La bête est revenue de Kamberra... Qu'est-ce qu'il fait là ? Comment est-il arrivé là ? -Mais cela n'explique que trop ce qui s'est produit la nuit dernière. Il n'y a plus à douter de l'identité du coupable du meurtre du Brujah.

- Pourquoi es-tu revenu d'Australie, Krugger ?
Et pourquoi as-tu déposé au pied de mon cercueil une rose et une lettre... En te voyant, si j'avais du souffle, il serait coupé. Mais à prendre cette lettre entre les mains, si j'avais le coeur qui bat, il battrait comme les ailes d'un oiseau-mouche...
La bête est revenue d'Australie. Et tu veux me faire croire que Lisbeth t'a rendu plus humain. Qu'elle t'a sorti de l'état animal où tu étais plongé, quand tu m'as enfoncé un pieu dans le coeur à Thoiry ?... Tu veux me faire croire que tu as changé ? Que tu t'es transformé en prince charmant grâce à elle ?... A d'autres... Tu as essayé de convaincre Corso de ton revirement. Tu l'as accosté dans le parc. Et il t'a promis que la prochaine rencontre serait la dernière. Lui n'est pas disposé à oublier ce que tu lui as fait... Tu me parles d'une voix douce, apaisée. Tu veux me dire que tu as trouvé la force de sortir de la fange.
J'ignore même si tu n'es pas un sortilège envoyé par un Tremere. Dès que je veux m'approcher de toi, tu t'évanouis en fumée. Mais la lettre de Lisbeth est bien là. Elle ne va pas disparaître à mon réveil. C'est bien son écriture. Elle a voulu tracer des belles anglaises, mais elle a tremblé. L'écriture d'une rose fébrile...
Je m'endors, agité de sanglots, en pressant la lettre contre moi. C'est la seconde fois que tu me fais autant souffrir, Krugger...
Tu veux que je parte en Bretagne, pour assister Corso. Tu veux que nous aidions un certain Sire Faust. Et en échange, tu me méneras à Lisbeth. Tu loges avec elle à Fontainebleau. Et tu voudrais que j'aille en Bretagne...

[i]A suivre... Terreur
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#2
Quand j'y ai pensé, je ne soupçonnais pas la portée lyrique de cette scène avec Krugger :roll: et ben, voilà une bien belle impro biggrin
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#3
Journal d'Aladax Lucinius : Bals Sanglants pour les Tzymisce

Pour Alexandre Corso, il est bien clair que la rédemption de Krugger ne peut être que feinte. L'Infant a subi trop de malheurs de la part du Sire pour lui pardonner. Et au premier chef, l'Etreinte, que Krugger a pratiquée sous le coup de la folie.
La suite de nos recherches nous aménera donc à suivre la piste de Morgane en Bretagne, pour aller avertir un certain Faust des dangers qui le menacent. Sombres complots Tremere certainement.

Une discussion avec Sire Tropovitch m'avait appris plusieurs nouvelles... pour le moins inquiétantes. Ce salopard de Felias, sur son lit de mort (c'est le cas de le dire ! twisted ), nous avait avoué que la comtesse Bathory n'avait pas succombé à l'attentat de l'Opéra, en décembre dernier. Toujours selon mon ancien serviteur, elle s'était liée à la Toute-Vie. Comment croire ce dernier aveu ? Et maintenant, mon Sire m'apprenait que la comtesse avait été vue à Fontainebleau... non loin du château principal des Tzymisce. La Toute-Vie et les sculpteurs de chair, on s'associait rarement aux deux.
Tropovitch était encore l'année dernière un ami de la Comtesse. J'ose l'interroger sur ce point. Il m'avoue tout sec qu'il préférerait voir la Bathory en cendres... Comme le temps passe...
Et Krugger est venu m'avouer que c'est sous l'influence de gens diaboliques qu'il a sombré dans la folie. La Bathory, maîtresse de Krugger ? Mais pourquoi voudrait-elle nuire à son Infant Lisbeth ?... Non, elle ne s'occupait vraiment pas que du mécénat des petits rats de l'Opéra, la comtesse.
Pour finir, Sire Tropovitch m'annonce qu'il voudrait que je m'émancipe, que je quitte le manoir de Montmartre. A vrai dire, j'avais déjà mon indépendance au Louvre, mais un Kuei-Jin en a décidé autrement. Apprenant cette marque de confiance, Corso et Morgane font du mauvais esprit : pour eux, je me fais mettre dehors à coups de pieds. Je ne leur avoue pas que je suis le préféré des 13 Infants de Tropovitch. Merwyn

Nous faisons nos bagages : nous allons, Morgane, Corso et moi, repasser par Paris. Encore secoué par la visite de Krugger et par les évènements récents, j'essaye de dire à Morgane que je voudrais visiter la Bretagne avec elle, pour prendre l'air, sortir de Paris. Elle ne croit évidemment pas un mot de mes excuses (assister à un festival interceltique...). Elle est persuadée que de sales affaires m'attendent dans la capitale. J'ai le malheur d'évoquer mon goût pour l'opéra du docteur Faust... maintenant, elle se doute de quelque chose, et je ne peux pas dire que je ne l'ai pas cherché.
Mais nous sommes entre grandes personnes.

Diablo

Nous prenons le train de nuit. Le confort des wagons couchettes n'est plus ce qu'il était. Pas de buffet, pas de café, ni de voisins. Et plus tard dans la nuit, plus d'autres wagons devant nous ! On nous a détachés du train, en pleine campagne, au milieu d'une plaise rase. Des bombonnes de phosphore ont été disposées sur toutes les issues. Morgane a entendu un tic-tac familier s'égrèner discrêtement près des toilettes. Il est temps de descendre par la voie expresse... J'aurais dû demander qu'on nous envoie un hélicoptère de Paris.
Empoignant un marteau, Morgane brise la vitre du couloir et nous sautons hors du wagon arrêté. Un rien trop tard : une première bombonne s'enflamme, nosu brûlant légèrement, et provoquant, surtout chez Corso et Morgane, un début d'irritation tenace.
Nous nous éloignons de la voie, avant que le reste du mécanisme ne déclenche un feu d'artifice. Il ne se produit rien. Déception ? Non, nous aurons droit à notre belle orange, qui constituera à elle seule le bouquet finale.
D'un petit bois obscure à l'entrée d'un champ décollé soudain un hélicoptère. Il s'envole dans le ciel silencieux. Notre Tremere en a pourtant décidé autrement. Elle tend le bras vers l'engin, abaisse le pouce : l'hélicoptère explose sous l'effet de la combustion spontanée de son réservoir... Les Tremere sont très susceptibles. Il ne suffit que d'aller parlementer pacifiquement à l'entrée de leur fondation pour provoquer la Thaumaturgie du sang. twisted

Il est bien sympatique le pick-up du gros René. Il était bien sympa aussi le gros René. Eux deux, lui et le pick-up, étaient solides, mastocs et bien rôdés. Seulement, Morgane n'a pas la patience ce soir. Elle a fait descendre le conducteur, hébété, Corso a dégagé la chèvre à l'arrière (il ne se sent pas des pulsions de légionnaire encore...), et nous avons pris la route de campagne, monotone et humide, dans le pick-up qui tremble comme René à sa sortie du bistrot.

Retour à Paris quelques heures après. Nous avons laissé Corso à l'entrée du périphérique. Morgane a garé le véhicule en double-file ; elle a rejoint sa Sorbonne, et moi Montmartre.
Au manoir, je ne trouve pas Kara. Cet incapable de goule l'a laissé partir sans se poser plus de questions... Il devrait pourtant. Est-ce normal que ce soit Corso qui me la ramène ma Kara, évanouie, sur ses épaules, quelques heures après ? Et pourquoi m'a t-il amené une gamine Caïnite qui tremble de peur comme une petite Cendrillon ?...

Diablo
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#4
vert la suite, VITE!!!! rouge
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#5
Boulet

Ca fait 2 fois que je perds la suite que j'étais en train de taper. cry
Bon, yen avait 15-20 lignes. Je finirai ce soir... :?
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#6
Chouine
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#7
Quote:Boulet  

Ca fait 2 fois que je perds la suite que j'étais en train de taper.  cry  
Bon, yen avait 15-20 lignes. Je finirai ce soir...  :?

Gne comment ça tu la pers?
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#8
c un gronico...
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#9
C un Panda
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#10
Bah fausse manipe avec la fenêtre du forum et avec l'actualisation de la page... Bref, j'ai tapé la fin hier soir sur mon vieux PC, mais comme d'hab, je vais passer chez Clémence pour poster, car je n'ai pas de lecteur disquette sur ce PC. :?
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