18-04-2004, 11:21 AM
Journal d'Aladax Lucinius
Bals sanglants pour les Tzymisce
Nuits du 1er au 11 juin 2003
Bal sanglant au château de la Loire... bal sanglant à Fontainebleau, bal sanglant à Sceaux... Mes nuits ressemblent à celle d'un Toréador Antitribu, pleines de le stupre et d'ivresse du meurtre...
1969 : Miles Davis enregistre l'album-phare Bitches Brew, où il fusionne le rock et le jazz. La soupe des sorcières de Macbeth, version négresses diaboliques. Le Prince de la Nuit électrifie le funk.
2003 : Corso sort ses griffes, déchaîne sa rage électrique et déchire ses ennemis comme Jimi Hendrix brûle sa guitare... Ces nuits-ci, c'est nous qui faisons boire le brouet infâme aux sorcières, jusqu'à la lie... Un long groove, pleins de bruits et de fureurs, pour la danse des gargouilles et de la hyène...
Rodrigo est parti en flammes, carbonisé par son infant Consuela, qui invoque la légitime défense. Morgane confirme cette version.
Mon Sire a diabolisé Fedo, après une chasse au sang décrétée légalement par Sire Théophraste. Je confirme également !
Je suis retourné dans ma chambre, et Corso est parti dans le bois. Je me remets des "festivités" de la nuit dernière. Quand nous nous réveillons, nous sommes entièrement "remis à neuf", comme si la nuit d'avant n'avait pas existé. Les réveils sont toujours les mêmes, pris dans une répétition à l'identique, ramenant avec eux la même soif insatiable qui nous pousse à nous lever.
Je m'abreuve rapidement d'une coupe de sang, puis je vais parler à Morgane. Je tape à sa porte, je crois que je la dérange. Mais elle insiste pour je rentre. Je crois que je dérange notre magicienne pendant qu'elle révise ses parchemins thaumaturgiques... En bonne sorbonnarde, elle doit apprendre au dernier moment pour son contrôle à la fondation Tremere. :P
Je voulais lui parler... Elle se rasseoit sur son lit, elle a des vapeurs. Elle ferme les yeux : un malaise passager. Elle m'assure qu'elle va bien. Allons bon, ces études lui donneraient-elles la migraine ?
Elle rouvre les yeux, secoue la tête. Elle boit du sang, elle se sent aussitôt mieux.
Nous reparlons des derniers évènements. Elle me dit que l'enquête est close : Rodrigo et Fedo sont bien coupables. Version officielle écrite par les vainqueurs, comme toute histoire, en l'occurrence Dame Consuela et Sire Tropovitch. Versions que nous appuyons, sans vraiment y croire. Mais qu'importe...
Morgane n'apprécie pas beaucoup les manières de Corso. Elle a sondé son aura, et n'a pu manquer les stries noires bien profondes comme des cicatrices. Sans me faire l'avocat du Gangrel, je maintiens pourtant qu'il m'a toujours soutenu et aidé, depuis le début de notre accord. Il n'a pas toujours agi selon les préceptes de la Mascarade... mais Morgane n'a pas non plus idée de nos voyages... Le désert irakien, la forêt canadienne... je n'ai plus rien à envier à Corto Maltese !
Bien malin le Caïnite qui se comporterait partout dans le monde comme entre la Sorbonne et le Louvre. Je ne donnerais pas cher de sa peau.
Quand on parle de la hyène... Corso passe dans le couloir, furieux, incarnant au mieux l'expression "broyer du noir". Il est bouillant, je n'oserais pas le toucher. Mais pour qu'il soit dans cet état-là... il faut que j'aille lui parler.
Tout à l'heure, nous avions parlé de ma promesse de lui trouver un nouveau repaire, quelque part en banlieue, dans un coin tranquille. A t-il fait une mauvaise rencontre ? Le contraire serait étonnant...
Je quitte Morgane : nous allons rentrer à Paris le lendemain soir, par le dernier train. Elle va passer ensuite quelques jours en Bretagne.
Des lupins, des Tremere et des mages... charmant pays. Moi je ne quitte pas ma capitale ! Je lui propose de la revoir avant son départ. Nous avons encore à parler d'Occultisme.
Corso vient me parler dès que je suis sorti de la chambre. Morgane peut encore nous entendre. Il me dit qu'il ne va pas tout de suite chercher un nouveau repaire dans la banlieue parisienne. Il veut partir plus loin... Il a besoin de se mettre au vert, de se faire oublier.
Oui, il a vraiment dû faire une mauvaise rencontre !...

Je pars me coucher. Je sombre dans des rêves agités, pleins de fantômes distordus, de visages familiers mais apeurants... Je me réveille soudain. Au son d'un instrument sorti d'un recoin étrange. Une chape de sommeil m'appuie sur tout le corps. Nous devons être en pleine journée. Que se passe t-il ? Je déraille ou quoi. Je m'assieds, inquiet d'une présence latente dans la pièce... Il y a quelqu'un d'autre près de moi. Et ce n'est pas qu'une illusion d'ectoplasme provoqué par le réveil brusque après un cauchemar.
Il y a bien quelqu'un dans la pièce, qui joue sur une harpe. Une créature taillée comme un gorille. Velue, épaisse, habillée de vêtements en capilotade... L'incroyable Hulk ?... Non, pire.
Un être que je croyais très loin d'ici, aux antipodes, aussi loin que possible de l'autre côté du globe. La bête est revenue de Kamberra... Qu'est-ce qu'il fait là ? Comment est-il arrivé là ? -Mais cela n'explique que trop ce qui s'est produit la nuit dernière. Il n'y a plus à douter de l'identité du coupable du meurtre du Brujah.
- Pourquoi es-tu revenu d'Australie, Krugger ?
Et pourquoi as-tu déposé au pied de mon cercueil une rose et une lettre... En te voyant, si j'avais du souffle, il serait coupé. Mais à prendre cette lettre entre les mains, si j'avais le coeur qui bat, il battrait comme les ailes d'un oiseau-mouche...
La bête est revenue d'Australie. Et tu veux me faire croire que Lisbeth t'a rendu plus humain. Qu'elle t'a sorti de l'état animal où tu étais plongé, quand tu m'as enfoncé un pieu dans le coeur à Thoiry ?... Tu veux me faire croire que tu as changé ? Que tu t'es transformé en prince charmant grâce à elle ?... A d'autres... Tu as essayé de convaincre Corso de ton revirement. Tu l'as accosté dans le parc. Et il t'a promis que la prochaine rencontre serait la dernière. Lui n'est pas disposé à oublier ce que tu lui as fait... Tu me parles d'une voix douce, apaisée. Tu veux me dire que tu as trouvé la force de sortir de la fange.
J'ignore même si tu n'es pas un sortilège envoyé par un Tremere. Dès que je veux m'approcher de toi, tu t'évanouis en fumée. Mais la lettre de Lisbeth est bien là. Elle ne va pas disparaître à mon réveil. C'est bien son écriture. Elle a voulu tracer des belles anglaises, mais elle a tremblé. L'écriture d'une rose fébrile...
Je m'endors, agité de sanglots, en pressant la lettre contre moi. C'est la seconde fois que tu me fais autant souffrir, Krugger...
Tu veux que je parte en Bretagne, pour assister Corso. Tu veux que nous aidions un certain Sire Faust. Et en échange, tu me méneras à Lisbeth. Tu loges avec elle à Fontainebleau. Et tu voudrais que j'aille en Bretagne...
[i]A suivre...
Bals sanglants pour les Tzymisce
Nuits du 1er au 11 juin 2003
Bal sanglant au château de la Loire... bal sanglant à Fontainebleau, bal sanglant à Sceaux... Mes nuits ressemblent à celle d'un Toréador Antitribu, pleines de le stupre et d'ivresse du meurtre...
1969 : Miles Davis enregistre l'album-phare Bitches Brew, où il fusionne le rock et le jazz. La soupe des sorcières de Macbeth, version négresses diaboliques. Le Prince de la Nuit électrifie le funk.
2003 : Corso sort ses griffes, déchaîne sa rage électrique et déchire ses ennemis comme Jimi Hendrix brûle sa guitare... Ces nuits-ci, c'est nous qui faisons boire le brouet infâme aux sorcières, jusqu'à la lie... Un long groove, pleins de bruits et de fureurs, pour la danse des gargouilles et de la hyène...

Rodrigo est parti en flammes, carbonisé par son infant Consuela, qui invoque la légitime défense. Morgane confirme cette version.
Mon Sire a diabolisé Fedo, après une chasse au sang décrétée légalement par Sire Théophraste. Je confirme également !

Je suis retourné dans ma chambre, et Corso est parti dans le bois. Je me remets des "festivités" de la nuit dernière. Quand nous nous réveillons, nous sommes entièrement "remis à neuf", comme si la nuit d'avant n'avait pas existé. Les réveils sont toujours les mêmes, pris dans une répétition à l'identique, ramenant avec eux la même soif insatiable qui nous pousse à nous lever.
Je m'abreuve rapidement d'une coupe de sang, puis je vais parler à Morgane. Je tape à sa porte, je crois que je la dérange. Mais elle insiste pour je rentre. Je crois que je dérange notre magicienne pendant qu'elle révise ses parchemins thaumaturgiques... En bonne sorbonnarde, elle doit apprendre au dernier moment pour son contrôle à la fondation Tremere. :P
Je voulais lui parler... Elle se rasseoit sur son lit, elle a des vapeurs. Elle ferme les yeux : un malaise passager. Elle m'assure qu'elle va bien. Allons bon, ces études lui donneraient-elles la migraine ?
Elle rouvre les yeux, secoue la tête. Elle boit du sang, elle se sent aussitôt mieux.
Nous reparlons des derniers évènements. Elle me dit que l'enquête est close : Rodrigo et Fedo sont bien coupables. Version officielle écrite par les vainqueurs, comme toute histoire, en l'occurrence Dame Consuela et Sire Tropovitch. Versions que nous appuyons, sans vraiment y croire. Mais qu'importe...
Morgane n'apprécie pas beaucoup les manières de Corso. Elle a sondé son aura, et n'a pu manquer les stries noires bien profondes comme des cicatrices. Sans me faire l'avocat du Gangrel, je maintiens pourtant qu'il m'a toujours soutenu et aidé, depuis le début de notre accord. Il n'a pas toujours agi selon les préceptes de la Mascarade... mais Morgane n'a pas non plus idée de nos voyages... Le désert irakien, la forêt canadienne... je n'ai plus rien à envier à Corto Maltese !
Bien malin le Caïnite qui se comporterait partout dans le monde comme entre la Sorbonne et le Louvre. Je ne donnerais pas cher de sa peau.
Quand on parle de la hyène... Corso passe dans le couloir, furieux, incarnant au mieux l'expression "broyer du noir". Il est bouillant, je n'oserais pas le toucher. Mais pour qu'il soit dans cet état-là... il faut que j'aille lui parler.
Tout à l'heure, nous avions parlé de ma promesse de lui trouver un nouveau repaire, quelque part en banlieue, dans un coin tranquille. A t-il fait une mauvaise rencontre ? Le contraire serait étonnant...
Je quitte Morgane : nous allons rentrer à Paris le lendemain soir, par le dernier train. Elle va passer ensuite quelques jours en Bretagne.
Des lupins, des Tremere et des mages... charmant pays. Moi je ne quitte pas ma capitale ! Je lui propose de la revoir avant son départ. Nous avons encore à parler d'Occultisme.

Corso vient me parler dès que je suis sorti de la chambre. Morgane peut encore nous entendre. Il me dit qu'il ne va pas tout de suite chercher un nouveau repaire dans la banlieue parisienne. Il veut partir plus loin... Il a besoin de se mettre au vert, de se faire oublier.
Oui, il a vraiment dû faire une mauvaise rencontre !...

Je pars me coucher. Je sombre dans des rêves agités, pleins de fantômes distordus, de visages familiers mais apeurants... Je me réveille soudain. Au son d'un instrument sorti d'un recoin étrange. Une chape de sommeil m'appuie sur tout le corps. Nous devons être en pleine journée. Que se passe t-il ? Je déraille ou quoi. Je m'assieds, inquiet d'une présence latente dans la pièce... Il y a quelqu'un d'autre près de moi. Et ce n'est pas qu'une illusion d'ectoplasme provoqué par le réveil brusque après un cauchemar.
Il y a bien quelqu'un dans la pièce, qui joue sur une harpe. Une créature taillée comme un gorille. Velue, épaisse, habillée de vêtements en capilotade... L'incroyable Hulk ?... Non, pire.
Un être que je croyais très loin d'ici, aux antipodes, aussi loin que possible de l'autre côté du globe. La bête est revenue de Kamberra... Qu'est-ce qu'il fait là ? Comment est-il arrivé là ? -Mais cela n'explique que trop ce qui s'est produit la nuit dernière. Il n'y a plus à douter de l'identité du coupable du meurtre du Brujah.
- Pourquoi es-tu revenu d'Australie, Krugger ?
Et pourquoi as-tu déposé au pied de mon cercueil une rose et une lettre... En te voyant, si j'avais du souffle, il serait coupé. Mais à prendre cette lettre entre les mains, si j'avais le coeur qui bat, il battrait comme les ailes d'un oiseau-mouche...
La bête est revenue d'Australie. Et tu veux me faire croire que Lisbeth t'a rendu plus humain. Qu'elle t'a sorti de l'état animal où tu étais plongé, quand tu m'as enfoncé un pieu dans le coeur à Thoiry ?... Tu veux me faire croire que tu as changé ? Que tu t'es transformé en prince charmant grâce à elle ?... A d'autres... Tu as essayé de convaincre Corso de ton revirement. Tu l'as accosté dans le parc. Et il t'a promis que la prochaine rencontre serait la dernière. Lui n'est pas disposé à oublier ce que tu lui as fait... Tu me parles d'une voix douce, apaisée. Tu veux me dire que tu as trouvé la force de sortir de la fange.
J'ignore même si tu n'es pas un sortilège envoyé par un Tremere. Dès que je veux m'approcher de toi, tu t'évanouis en fumée. Mais la lettre de Lisbeth est bien là. Elle ne va pas disparaître à mon réveil. C'est bien son écriture. Elle a voulu tracer des belles anglaises, mais elle a tremblé. L'écriture d'une rose fébrile...
Je m'endors, agité de sanglots, en pressant la lettre contre moi. C'est la seconde fois que tu me fais autant souffrir, Krugger...
Tu veux que je parte en Bretagne, pour assister Corso. Tu veux que nous aidions un certain Sire Faust. Et en échange, tu me méneras à Lisbeth. Tu loges avec elle à Fontainebleau. Et tu voudrais que j'aille en Bretagne...
[i]A suivre...
