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7e Episode : L'offrande au Chêne Pale
#1
CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'EMERAUDE

La 5e Réincarnation : 7e Episode
Mois du Sanglier


L'OFFRANDE AU CHÊNE PALE


L'interrogatoire d'Isawa Ayame

Le surlendemain de l'arrivée des Licornes, alors qu'Ayam-san travaillait de bon matin dans la bibliothèque, elle fut prévenue par une servante que deux membres de la famille Asako la convoquaint sur le champ. Ils étaient arrivés à l'improviste. Même si Akitoki-sama l'avait prévenue, Ayame fut quand même prise au dépourvu. Aller à un interrogatoire de deux inquisiteurs n'est pas chose aisée. Et Ayame avait plusieurs zones d'ombre dans son passé.
La gorge serrée, elle croisa Shiba Ikky, fidèle, qui attendait dans la cour du bâtiment, puis un jeune shugenja qui ressortait de l'interrogatoire. Humilié, vaincu, il retenait des larmes amères. Akitoki-sama n'était pas loin. Il jeta un regard dur et déterminé à Ayame : c'était une menace autant qu'un encouragement à faire face à cette épreuve.
Ayame-san entra dans une petite pièce mal éclairée. Les deux inquisiteurs étaient assis au fond, sur deux simples tatamis, des parchemins à la main. L'un d'eux finissait de griffonner, tandis que l'autre la regardait entrer du coin de l'oeil.
La shugenja s'assit en silence, et se tint immobile, prête à répondre. Les deux inquisiteurs la regardèrent fixement. Il s'agissait pour Ayame-san, comme pour les autres élèves Isawa, de répondre à une série de questions. Les Inquisiteurs désiraient simplement connaître son avis. Il exigeait d'elle des réponses simples et sincères. Qu'elle dise ce qu'elle pense sur chaque sujet qu'on lui soumettrait.
Ayame dit doucement qu'elle était prête. Chacun son tour, les deux inquisiteurs posèrent leurs questions et notèrent les réponses.


Q1 : Isawa Ayame, quel est votre élèment de prédilection ?
R : L'air

Q2 : Votre déficience ?
R : La terre.

Q3 : Pour commencer une question simple. Qui est le plus honorable ? Un jardinier impérial ou un Crabe sur la muraille Kaiu ?
R : Les deux peuvent être aussi honorables, s'ils accomplissent bien leur tâche.

Q4 : Qui détestez-vous le plus ?
R : Des rônins sans honneur, que j'ai rencontrés par le passé. Je garde une grande colère contre eux.

Q5 : Qui aimez-vous le plus ?
R : Ma yojimbo, Shiba Ikky. Elle me sert avec un grand dévouement et fait honneur à son devoir.

Q6 : Les Iuchi, shugenja du clan de la Licorne, pratiquent une magie qui n'en appelle pas aux Fortunes. De plus, chaque étudiant peut apporter sa pierre à l'édifice et le faire évoluer à sa manière. Hérésie ou conception neuve de la magie ?
R : On ne peut remetttre en cause la magie des Isawa. Cependant, il est profitable d'étudier la magie des autres clans. J'ai visité les terres du clan de la Licorne. Quelles que soient leurs méthodes d'invocation, ce sont les Fortunes qui répondent aux Iuchi.

Q7 : Quel est le meilleur allié du clan du Phénix ?
R : Du point de vue de la philosophie, ce serait les Dragons, mais ce n'est pas encore tout à fait le cas. Actuellement, ce sont les Grues.

Q8 : Et quel serait alors le pire ennemi du Phénix ?
R : Aucun clan n'est vraiment l'ennemi du clan du Phénix. Ce sont des individus, plus que des clans, qui déclenchent des guerres. S'il fallait nommer un clan, ce serait les Lions, qui s'en prennent trop aux Grues et à ses autres voisins.

Q9 : Avez-vous déjà lu des parchemins de maho-tsukaï ?
R: Non, jamais.

Q10 : Vous connaissez sans doute Ryoko Owari Toshi, autrement appelée la Cité des Mensonges. Si l'on vous donnait 10 kokus, qu'achéteriez-vous dans cette cité ?
R : Je dépenserais cet argent pour acquérir des parchemins de valeur pour le clan.

Q11 : Tonbo Toryu, daïmyo du clan de la Libellule, a écrit : "Le Tao de Shinseï doit nous permettre de nous changer et d'accepter les changements dans le monde" ? Que pensez-vous de cette phrase ?
R : C'est une doctrine intéressante, qu'il est enrichissant d'étudier. Et je ne crois pas qu'elle aille contre l'Ordre Céleste. Au contraire, elle permet de mieux le comprendre.

Q12 : Seriez-vous honorée d'assister un ennemi dans son seppuku ?
R : Il est toujours honorable d'assister quelqu'un pour laver ses péchés et préparer sa prochaine vie.

Q13 : Est-il honorable d'engager pour de l'argent les services d'un bushi Guêpe en vue de venger un tort causé au clan ?
R : Oui, c'est envisageable, si c'est pour l'honneur du clan.

Q14 : Une question plus directe, qui a mis en difficulté plusieurs candidats. Les rônins appartiennent-ils à l'Ordre Céleste ?
R : Ils ont perdu leur place dans l'Ordre Céleste. Ils peuvent toutefois, à la limite, la regagner par une vie d'Honneur et de respect de l'Empereur.

Q15 : L'Empereur peut-il mentir ?
R : Non, si l'Empereur dit quelque chose, ce ne peut pas être un mensonge. Ses paroles sont nécessairement vraies.

Q16 : Dénonceriez-vous un de vos parents si vous découvriez qu'il est touché par la Souillure de l'Outremonde ?
R : J'essaierais d'abord d'aller en parler avec lui et je lui demanderais d'aller voir de lui-même la famille Asako. Je ne doute pas qu'il le ferait, car je ne doute pas de l'honneur des gens de ma famille.

Q17 : Et si votre daïmyo vous demandait de tuer un ennemi du clan en utilisant la maho-tsukaï ?
R : Je pense qu'il existe toujours un meilleur moyen de frapper un ennemi que d'utiliser la maho. Je servirais mieux mon daïmyo et mon clan si je ne recourais pas à la maho pour exécuter son ordre.

Q18 : Quel est votre sort de prédilection ?
R : Un sort de guérison. J'ai eu plusieurs voyages mouvementés récemment. Les kami de l'eau m'ont plusieurs fois aidée à soigner mes compagnons de voyage.

Q19 : Croyez-vous à l'existence des ninjas ?
R : Je crois qu'il existe des gens qui se font passer pour ces créatures de l'ombre en se déguisant, mais je ne crois pas à leur magie.

Q20 : Une parole en désaccord avec une parole de Shinseï est-elle à coup sûr un mensonge ?
R : Si je lisais une telle parole, je passerais beaucoup de temps pour savori si cette phrase est réellement en opposition avec Shinseï (qui peut prétendre dominer toute la sagesse du Tao ?) Si par ma propre étude, je ne pouvais décider, j'en ferais appel à des gens plus éclairés. Et si ces gens me le confirmaient, alors oui, dans ce cas, j'admettrais que cette parole est un mensonge.

Q21 : Si vous aviez la responsabilité d'un village d'eta, et que ce village était ravagé par une maladie contagieuse, menaçant d'infecter les villages alentours, feriez-vous brûler le village ?
R : Non, je crois que toute vie est respectable. Je ne pourrais pas sacrifier ces gens.
Q : Même si la contagion menaçait la vie d'un seul membre de l'Ordre Céleste ? 1 seul samuraï pour la ville de 1000 etas ?
R : Non, je crois que le samuraï devrait comprendre quelle est sa place dans l'Ordre Céleste. Je ne pourrais pas faire tuer 1000 etas pour lui.

Q22 : Etes-vous d'accor pour dire, à la suite de la célèbre Otomo Madoko, "qu'une cour d'hiver est aussi périlleuse qu'un champ de bataille ?
R : Certaines personnes peuvent se deshonore dans ces cours, alors oui. Les paroles de Sun Tao sur la guerre qu'Otomo Madoko a appliquées à la cour, peuvent être utiles.

Q23 : Faut-il accorder plus d'importance à un témoignage sur l'honneur ou aux preuves matérielles ?
R : Si des preuves matériels existaient, j'insisterais un peu plus dans la discussion avec ce samouraï pour qu'il reconnaisse ses actes (s'il est honorable il le fera). Mais au final on ne peut se permettre de remettre en cause la parole d'un samourai honorable.

Q24 : Envisagez-vous de vous marier ? d'avoir des enfants ?
R : Si cela peut servir la famille et le clan, oui. Mais de moi-même, je préfère me consacrer aux études magiques.

Q25 : Fu-Leng étant un kami, ne faut-il pas le vénérer à l'égal de ses frères et soeurs ?
R : Non, car Fu-Leng a déchu. Ceux qui voudraient le vénérer ainsi seraient des hérétiques.
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#2
RAS c'est bon.
Pour la question 23, Clever j'ai dû dire que si des preuves matériels existaient j'insisterai un peu plus dans la discussion avec le samouraï pour qu'il reconnaisse ses actes (s'il est honorable il le fera), mais au final on ne peut se permettre de remettre en cause la parole d'un samourai honorable (même si avec la proposition précédente techniquement le samourai entété ne l'est pas Aloy ).
Le dernier mot au témoignage, Phénix vs Dragon, Phénix wins Teach
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#3
Je continuerai ça demain. Là, je me suis fait une journée BG, il est temps de revenir IRL. Nerd
@++ wink coucou
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#4
On aura droit à la correction? :baton:

>Nicolas : Ah, la journée Baldur je connais... :roll:
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#5
Ouaip, Baldur pawa!!!!
Et après, Kotor Pawa!!!
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#6
Premiers frimas d'hiver

Passablement fatiguée par son interrogatoire, Ayame-san trouva dans la cour de l'Académie Akitoki-sama, ainsi que sa fidèle yojimbo, Ikky-san, et Shinjo Kohei. Elle leur déclara qu'elle avait répondu du mieux qu'elle avait pu au question des deux dignitaires Asako. Akitoki-sama informa alors les deux Phénix qu'ils se rendraient le surlendemain à la Cité Chêne Pâle, pour y recevoir officiellement leurs invitations à la cour d'hiver.
Les deux Phénix passèrent la journée en ville avec Kohei-san, puis Ayame rencontra son daïmyo. Elle désirait s'informer de ce qu'il étai advenu du parchemin qui avait servi à l'accuser à Heibetsu, le parchemin prétendûment de maho utilisé par Nahoko. Depuis sa rencontre avec le magistrat Kitsuki Hanbei, Ayame avait des doutes sur ces écrits. Akitoki-sama lui répondit que ce parchemin avait été confié à la sagesse des Asako, que ceux-ci n'avaient pas reparlé de ce parchemin et qu'ils ne le feraient que quand ils l'estimeraient nécessaire. Ayame remercia, s'inclina, puis partit. Voilà une piste d'enquête qui se refermait pour elle.
Durant la journée du lendemain, Kohei-san eut le grand honneur d'être admis dans le dojo où s'entrainait Ikky. Le claquement des botten retentissaient de chaque terrain d'entrainement, ainsi que les cris guerriers des duellistes et les odres de leurs maîtres d'armes. Ikky-san se battit contre trois samuraï et en vainquit deux. En tant que yojimbo, il était essentiel qu'elle ne relache jamais son entrainement. Kohei-san fut invité à combattre face à elle. Fulgurante, échauffée par les combats précédents, la yojimbo ne laissa aucune chance au Licorne et le frappa en moins de temps qu'il n'en faut pour battre un cil.
S'avouant vaincu, et honoré d'avoir pénétré dans ce sanctuaire de l'école Shiba, Kohei-san se retira du terrain.
Une journée se passa dans la paisible Cité du Repos Confiant, puis les deux Phénix, leur daïmyo, ainsi que Ide Soshu et son yojimbo Shinjo Kohei partirent vers la Cité du Chêne Pâle.

Après un voyage dans la douce campagne de Rokugan, sous les rayons incertains et déjà plus froids de dame Soleil, dans les premiers frimas de l'hiver, la délégation arriva en vue de la Cité. Habillés de leurs kimonos et atours cérémoniels, les Phénix et les deux Licornes se rendirent devant l'arbre vénérable au pied duquel un ancien Empereur avait fait enterrer sa bien-aimée. De nombreux pélerins affluaient vers le Chêne, qui pour y acheter des racines aux verts médicinales, qui pour lui demander sa protection, qui pour trouver la sagesse... De longues prières furent dites par Akitoki-sama et son élève Ayame, afin d'attirer la bénédiction du Chêne sur les arrivants. Puis les samurai se rendirent au palais pour y trouver leurs chambres. Le daïmyp de la Cité était absent, mais son intendant veilla à accueillir selon les rituels d'hospitalité la délégation menée par Isawa Akitoki.
Le soir-même, une petite réception fut organisée dans les jardins d'hiver du splendide palais, qui abandonnait sa rougeoyante beauté d'automne, pour se parer déjà de ses ornements d'hiver. Outre nos héros, Akitoki et Sohu, se trouvaient là plusieurs dignitaires Phénix, ainsi que deux bushi du clan de la Grue. Kohei-san eut du mal à rester droit et impassible toute la soirée, aux côtés du magistrat Soshu, à entendre de fines discussions politiques dont il ne saisissait que peu les ficelles. Il apprenait la patience... Ikky-san en revanche se mêla plus volontiers aux conversations. Elle entendit les nouvelles rapportées par Daidoji Yajinden, contrôleur du commerce avec le clan de la Mante. Sévère, froid, une de ses pupilles très pâle, le bushi Grue n'inspirait pas confiance. Il avait typiquement le visage de celui qu'on charge d'apporter les mauvaises nouvelles. De fait, Yajinden-san racontait ses inquiétudes quant au mouvements des armées Crabe. Les marchands itinérants Yasuki démentaient tous fermement que le daïmyo Hida Kisada pût avoir des velléités guerrières. Il n'en restait pas moins que le mépris du Grand Ours pour l'Empereur Hanteï 38 n'était un secret pour personne. Et le jeune Empereur actuel ne semblait pas éargner par les quolibets du chef des Crabes. Daidoji Yajinden craignait que les gardiens de la muraille Kaiu ne faillissent à leur devoir... Il n'osait en dire plus, mais ses sous-entendus étaient lourds de sens, comme des nuages noirs sont lourds d'un orage...

Ayame-san ne s'était pas mêlée des conversations. Elles se promenaient dans les allées du jardin, seule au milieu de ces plantes et ces arbres qui frissonnaient. Elle préférait la compagnie des bassins, des rochers, des massifs de fleur. Au détour d'une allée, derrière un vieux cerisier tremblant, elle rencontra le second samurai de la Grue. C'était un jeun homme à l'air timide, dont le kimono n'était pas orné des motifs somptueux habituels aux gens de son clan.
La shugenja se présenta, et salua le bushi Grue. Ce dernier sourit, toussota et s'excusa, l'air gêné par son aspect sans magnificence :
-Veuillez me pardonner, Ayame-san, mais je n'appartiens pas au riche clan de la Grue. Je ne suis qu'un humble Moineau. Mon nom est Suzume Yugoki, et mon père est le daïmyo de notre clan.
Ayame sourit et se déclara honorée de rencontrer un fils de chef de clan. Poliment, Yugoki-san refusa d'être si bien considéré par une shugenja d'un prestigieux clan de Rokugan. Lui n'était qu'un Moineau, et il n'était pas à l'aise dans le monde des cours d'hiver, parmi tous ces grands seigneurs. Il n'en était pas digne. A quoi Ayame répondit que les grandes cours ne recèlent pas plus de sagesse que le plus humble des clans. Elle non plus n'appréciait pas les mondanités fastueuses. Elle sentait qu'elle y perdait son temps. Elle préférait se consacrer aux études et à la sagesse. Content de trouver une personne partageant son sentiment, Suzume Yugoki déclara qu'il serait ravie si Ayame-san acceptait son invitation pour le lendemain. Le jeune homme, le temps de son séjour à la Cité du Chêne Pâle, habitait dans une petite maison à la sortie de la ville. Il y réunissait pour le lendemain quelques invités. Ayame-san refusa par deux fois, et accepta la troisième. Elle accepta également de transmettre l'invitation aux deux Licornes, Kohei et Soshu.
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#7
Shinjo Kohei yojimbo... Clever ... Décidément j'ai du mal à m'y faire Boidleau
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#8
Gronico nous gate depuis sa payzanie Pray
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#9
Mise à jour du texte.

Kohei n'est pas une 1337 de yojimbo comme Ikky. wink
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#10
Orages et desespoirs à Heibetsu

Les deux samuraï sortirent les wakizashi des fourreaux, et ensemble, les enfoncèrent dans leur ventre. Se retenant de prononcer des gémissements de douleur, ils firent couler leurs sangs et leurs intérieurs sur la natte du sacrifice. Sans plaisir, Akuma-san regarda la vie quitter le corps de ses deux serviteurs.
Les etas emmenèrent vers le bûcher les deux Mirumoto qui rejoignaient déjà le Jigoku.
Ainsi l'exigeait l'honneur du clan, bafoué une fois de plus par de cruels et insaisissables ennemis. La colère d'Akuma-san, contenue la plupart du temps, s'accumulait à la manière des nuages noirs, dont on attend qu'ils délivrent leur fureur d'un moment à l'autre.
Piteux, honteux, nombre des samuraï envoyés en battue revenaient bredouilles. On se moquait de l'autorité des Dragons, on s'attaquait à elle sans vergogne, et impunément. Deux hommes avaient lavé de leur sang cet échec retentissant.
Une ambiance lourde comme le couvercle d'un chaudron pesait sur Heibetsu. Akuma-san ne trouvait plus ses mots pour qualifier les échecs à répétition de ses samuraï. Ils étaient mis en déroute par les ravisseurs aussi facilement que des gamins. Même les talents d'enquêtrice de Ryu-san n'avaient pu empêcher une nouvelle tragédie de se produire : le lendemain du retour au palais, la petite fille qu'elle avait secourue succombait à un mal inconnu, dans la nuit, tandis que Ryu se tordait de douleur. Le médecin ne tarda pas à diagnostiquer l'ingestion de poison. Notre héroïne y avait survécu, mais la petite fille était vaincue.
C'était bien une mise en scène : les deux hommes dans la cabane, à dessein, avaient bu à la coupe pour donner le change. Leur piège odieux avait fonctionné.
Même l'honneur du capitaine Taro ne tenait plus qu'à un fil. Et Ryu, malgré elle, avait causé la mort d'une enfant. Quant à la mère, elle avait disparu.
L'ignominie des bandits ne connaissaient plus de limite. D'autant qu'on ignorait leur but. L'interrogatoire d'une de ces crapules mit en évidence une organisation minutieuse, montée pour frapper en plein coeur l'honneur des Dragons.
Quant à Hiro, le traître de la Grenouille Riche, poursuivi par Riobe, il n'était pas le dernier à tremper dans cette affaire...
Apprenant cela, Akuma-san laissa éclater sa rage et ordonna à Ryu de partir en campagne contre Hiro, et de ne pas revenir avant de lui avoir pour de bon décoller la tête des épaules. C'est ainsi que Ryu-san, Riobe, ainsi que Hiruya-san, qui prenait à coeur de retrouver Hiro, quittèrent Heibetsu en direction des terres du Phénix. Un des complices avaient indiqué que Hiro rejoindrait la côte, puis tenterait de partir en mer grâce à un passeur clandestin nommé Gempachi...

Les Yobanjin

Nos héros avaient profité de plusieurs jours de repos avant d'être renvoyés sur la route, le temps de soigner les plaies ouvertes par les combats dans la forêt et la montagne.
Leur voyage héros les emmena vers la frontière directement, puis vers la Cité du Chêne Pâle. En effet, un Ancêtre de Hiruya avait sauvé jadis un Ancêtre du daïmyo de la Cité, Isawa Masanaga en personne. Si bien que ce dernier était devenu un grand obligé de Hiruya. Et ce dernier comptait lui demandait l'hospitalité pour la route. De plus, les fêtes de l'hiver approchant, et Hiruya étant aussi à l'aise comme duelliste que comme courtisan, ce n'était pas un moindre intérêt que de gagner par Masanaga-sama son entrée pour une cour prestigieuse...
Quand ils arrivèrent en vue de la Cité, un grand tumulte y avait lieu. Des hommes hirsutes, armés de bâtons grossiers et d'armes de paysans, poilus, habillés comme des barbares, attaquaient des bâtiments dans le faubourg de la Cité. Aussitôt, Hiruya, Ryu et Riobe se précipitèrent sus à l'ennemi. A l'autre bout de la rue, d'autres samuraï attaquaient de front les assaillants.
Il s'agissait de Shiba Ikky et Shinjo Kohei, côte à côte, qui faisaient front contre les barbares. Taillant à vif, les katanas luisant au soleil firent jaillir des gerbes de sang et provoquèrent morts et douleurs rapides chez l'ennemi. Ceux-ci ne tardèrent pas à s'enfuir, alors qu'arrivait la garde de la ville. Alors que les fuyards se dispersaient, les flèches les frappaient net. Les sabres n'étaient pas rengainés qu'une forte troupe à cheval entrait au trot dans la ville. Brillant des couleurs coruscants ( Yaisse ) du Phénix, le cortège était flamboyant. A sa tête, Isawa Masanaga, daïmyo de la Cité du Chêne Pâle. 8)
Il remercia nos héros, et spécialement Kakita Hiruya, pour cette arrivée providentielle ! Comme ça tombait bien ! Et nos héros se trouvaient soudain réunis, par le jeu des Fortunes !
Seul grimaçait le modeste Suzume Yugoki : il avait perdu une occasion de converser avec Isawa Ayame. Whistle

A suivre...
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