06-11-2003, 03:02 AM
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Bienvenue dans les allées de cette bibliothèque très fournie, qui contient de nombreuxtextes autour de notre campagne et de l'Empire d'Emeraude.
Vous y trouverez les textes suivants :
La 4e Réincarnation:LeLudwig:
Histoire des héros perdus : Akodo Watanabe:LeMarkSunstorm:
Invocation maléfique:LeMarkSunstorm:
Le moine et le Moineau:LeLudwig:
Le cavalier noir:LeMarkSunstorm:- Le cavalier noir II:LeLudwig:
Les multiples vies du lion sans crinière :1ere partie:LeMarkSunstorm:- 2e partie:LeMarkSunstorm:- 3e partie:LeMarkSunstorm:
La grue ivre:LeLudwig:
Journal de Kuni Ketedore ::LeLudwig:1ere partie - 2e partie - 3e partie - 4e partie
Le samurai qui se changea en hérisson:LeLudwig:
Histoire de Kaori:LeLudwig:
Le jeu de go à Rokugan
:LeLudwig:
Mais sans plus attendre, voici le texte d'introduction à notre campagne :
LA 4e REINCARNATION<!--/sizec-->
- Sensei, combien de fois les âmes en guerre se réincarneront-elles ? Combien de fois le karma du frère entrera t-il avec le karma du frère ?
- Hélas… hélas, jeune Moineau. Qui connaît les voies des Fortunes ? Shinsei fut le premier à connaître la vacuité. Le premier il fut sage. Et le premier il nous apprit que cette sagesse est ignorance. Il sut que le plus ignorant est aussi le plus savant parfois…
- Sensei, pourquoi nos frères refusent-ils la voie de la Sagesse ? Pourquoi se détournent-ils de l’étude du Tao ?
- Car ils croient le connaître, jeune Moineau. Ils croient connaître suffisamment le Tao. Or, nous qui avons approché le Vide savons que celui seul qui reconnaît son ignorance connaît le Tao. Au contraire, celui qui croît savoir, celui-là est le plus ignorant. Et les hommes, de nos jours, croient tout savoir.
- Sensei, n’y a t-il plus rien à espérer pour ce soir ?
- Jeune Moineau, les Fortunes jouent avec les hommes comme les enfants jouent avec les osselets. Nous ne sommes que le jeu des Fortunes. Alors qu’hier, par ce jour ensoleillé, tu savourais un bon bol de riz avec ce beau poisson que tu venais de pêcher, saches que ce soir, les katanas jailliront dans le crépuscule roux, et le sang parlera.
- Sensei, ce duel sera meurtrier !
- Du calme, jeune Moineau. Nos frères de la Grue sont arrogants et vaniteux, mais ils leur Honneur. Et seul l’Honneur fait le samurai, face aux caprices des Fortunes.
- Sensei, nous devrons-nous être simples spectateurs, ce soir ?
- Oui, jeune Moineau. Car tous les choix ont déjà été arrêtés. Notre rôle était d’avertir les Grues. Nous l’avons fait. A présent, les Grues seuls décident. Notre rôle n’est pas de décider pour eux.
- Oui, Sensei.
- Maintenant, j’ai assez parlé. Veux-tu relire le parchemin à voix haute ? Lis lentement, prends ton temps, déguste-le comme un repas longtemps attendu. Peut-être découvrirons-nous, en méditant ce texte, de quoi empêcher que le sang versé soit versé encore à l’avenir…
- Oui, Sensei. Voici ce que dit le parchemin :
« Ni le fracas des sabots de la Licorne
Ni la colère de la fière Grue
N’égalent la puissance des Fortunes.
Deux Phénix unis comme trois ailes de feu,
Toi, Dragon nommé dragon, et toi, Lion sans crinière
Vous vous trouverez dans l’arène des Fortunes.
Le tourbillon des Vents se jouera de vous,
Vous brisera comme des rochers,
Ou vous rendra étincelants comme le diamant !
Prends garde, le venin du scorpion est dans sa queue,
Et le crabe carapacé marche de biais !
Etrange déesse, Némésis est son nom,
Face à qui le Vide même recule d’effroi,
Et pour qui les hommes s’affrontent,
Armés d’un courage indomptable
Et de leur acier fulgurant ! »
- Sensei, c’est affreux ! Cela signifie que la cinquième réincarnation aura bien lieu !
- Oui, jeune Moineau.
- D’ailleurs, la prédiction s’est presque entièrement accomplie. Car la Licorne a succombé il y a peu à ses blessures. Les Phénix ont disparu, le Dragon, de douleur, s’est jeté dans le volcan et le Lion a péri face à ses anciens amis !...
- Oui. Et ce soir, la Grue connaîtra un sort semblable.
- Mais Sensei… alors toute votre sagesse n’aura donc servi à rien ?
- Si, jeune Moineau… Ma vie aura servi à te transmettre la vérité. C’est à toi que revient la tâche de faire que la cinquième réincarnation soit la dernière.
- Mais, Sensei ! Avec tout le respect que je vous dois, je ne suis qu’un indigne sot, qui mérite à peine d’être votre disciple ! Comment réussirai-je où vous avez échoué ?
- Jeune Moineau, ce que tu viens de dire ne manque pas de sagesse. Car je suis un sage plein de connaissances, et toi, un jeune fou aux ailes fragiles. Peut-être es-tu donc plus sage que moi !
- Mais Sensei ! Absolument pas ! Je ne peux que me prosterner bien bas devant vous, en pensant combien je ne suis qu’un pauvre idiot !
- Il suffit, Jeune Moineau. Ecoute plutôt cette histoire. Je te l’ai déjà racontée. Mais ce soir est la dernière fois que je la raconte. Naturellement, tu sais de quelle histoire je veux parler.
- Oui, Sensei. C’est l’histoire du vieux moine en quête du Tao.
- Alors, écoute attentivement.
« Un homme marchait sur la route. C’était un vieux moine qui avait médité, sa vie durant, sur le Tao. Il savait sa fin proche. Il voulait s’instruire auprès des gens simples, car il savait que le plus ignorant est parfois le plus près d’exprimer ce qu’est le Vide. Il partit donc en voyage, et interrogea ceux qu’ils rencontraient.
Il rencontra d’abord un riche marchand, et lui demanda : « Sais-tu ce qu’est le Tao ? » A quoi le marchand, d’un air entendu, répondit fièrement : « Honorable moine, le Tao, c’est ce qui n’est pas ! » Puis il fit une offrande au moine et poursuivit son chemin, car il devait vendre ses produits au marché.
Notre moine continua sa route, et croisa un pauvre ronin. « Sais-tu ce qu’est le Tao, ronin ? » Ce dernier, las de sa journée, repensant à sa vie sans gloire, répondit simplement : « Moine, il fut un temps où je croyais savoir ce qu’était le Tao. A présent, j’ai oublié, pardonne-moi. » Le moine sourit, le ronin lui offrit quelques pièces de monnaie, et ils allèrent chacun leur chemin.
Plus tard, le moine croisa un vieil eta, qui avait peiné toute sa vie. Il ne s’était jamais consacré qu’à de repoussantes besognes. Il était vieux, inapte à la corvée, et il était maintenant à la charge de sa famille. Le moine s’approcha de lui et lui demanda ce qu’était le Tao. L’eta ouvrit de grands yeux ébahis, ouvrit une bouche grande comme celle d’une carpe hors de l’eau, et il fut incapable de rien dire. Le moine eut alors un grand sourire de ravissement. Il salua le vieil homme, le laissant là toujours aussi étonné, et continua gaiement son chemin.
Notre moine arriva le soir même au palais d’un ami à lui. Il mangea gaiement, raconta des histoires plaisantes, salua l'assemblée, la bénit et partit se coucher tout heureux.
Le lendemain, au matin, on le trouva dans son lit. Il avait passé dans la nuit, paisiblement. Dans sa main, on trouva un morceau de parchemin, sur lequel il avait griffonné ces quelques mots : « Toute ma vie, j’ai cherché dans les pensées des sages ce qu’était le Tao. Et cette après-midi, le plus misérable des eta me l’a enseigné ».
- Je connais par cœur cette histoire, Sensei. Pourtant, chaque fois que vous la narrez, elle me semble nouvelle et toujours plus riche.
- Médite cette histoire, jeune Moineau. Médite-la et raconte-la autour de toi. J’aurai bientôt rejoint ce moine. Toi, tu vivras et tu te souviendras de notre discussion de ce soir. Et peut-être pourras-tu éviter que le sang qui a été versé, et qui sera versé ce soir, soit versé à l’avenir.
- Mais Sensei...
- Jure-le, jeune Moineau.
- Oui, Sensei. J’en fais le serment : je suivrai votre enseignement et j'accomplirai votre vérité. Je vous promets que la 5e réincarnation sera la dernière !

LA BIBLIOTHEQUE IKOMA
<!--/sizec--></span>Bienvenue dans les allées de cette bibliothèque très fournie, qui contient de nombreuxtextes autour de notre campagne et de l'Empire d'Emeraude.
Vous y trouverez les textes suivants :
La 4e Réincarnation:LeLudwig:
Histoire des héros perdus : Akodo Watanabe:LeMarkSunstorm:
Invocation maléfique:LeMarkSunstorm:
Le moine et le Moineau:LeLudwig:
Le cavalier noir:LeMarkSunstorm:- Le cavalier noir II:LeLudwig:
Les multiples vies du lion sans crinière :1ere partie:LeMarkSunstorm:- 2e partie:LeMarkSunstorm:- 3e partie:LeMarkSunstorm:
La grue ivre:LeLudwig:
Journal de Kuni Ketedore ::LeLudwig:1ere partie - 2e partie - 3e partie - 4e partie
Le samurai qui se changea en hérisson:LeLudwig:
Histoire de Kaori:LeLudwig:
Le jeu de go à Rokugan

Mais sans plus attendre, voici le texte d'introduction à notre campagne :
LA 4e REINCARNATION<!--/sizec-->
- Sensei, combien de fois les âmes en guerre se réincarneront-elles ? Combien de fois le karma du frère entrera t-il avec le karma du frère ?
- Hélas… hélas, jeune Moineau. Qui connaît les voies des Fortunes ? Shinsei fut le premier à connaître la vacuité. Le premier il fut sage. Et le premier il nous apprit que cette sagesse est ignorance. Il sut que le plus ignorant est aussi le plus savant parfois…
- Sensei, pourquoi nos frères refusent-ils la voie de la Sagesse ? Pourquoi se détournent-ils de l’étude du Tao ?
- Car ils croient le connaître, jeune Moineau. Ils croient connaître suffisamment le Tao. Or, nous qui avons approché le Vide savons que celui seul qui reconnaît son ignorance connaît le Tao. Au contraire, celui qui croît savoir, celui-là est le plus ignorant. Et les hommes, de nos jours, croient tout savoir.
- Sensei, n’y a t-il plus rien à espérer pour ce soir ?
- Jeune Moineau, les Fortunes jouent avec les hommes comme les enfants jouent avec les osselets. Nous ne sommes que le jeu des Fortunes. Alors qu’hier, par ce jour ensoleillé, tu savourais un bon bol de riz avec ce beau poisson que tu venais de pêcher, saches que ce soir, les katanas jailliront dans le crépuscule roux, et le sang parlera.
- Sensei, ce duel sera meurtrier !
- Du calme, jeune Moineau. Nos frères de la Grue sont arrogants et vaniteux, mais ils leur Honneur. Et seul l’Honneur fait le samurai, face aux caprices des Fortunes.
- Sensei, nous devrons-nous être simples spectateurs, ce soir ?
- Oui, jeune Moineau. Car tous les choix ont déjà été arrêtés. Notre rôle était d’avertir les Grues. Nous l’avons fait. A présent, les Grues seuls décident. Notre rôle n’est pas de décider pour eux.
- Oui, Sensei.
- Maintenant, j’ai assez parlé. Veux-tu relire le parchemin à voix haute ? Lis lentement, prends ton temps, déguste-le comme un repas longtemps attendu. Peut-être découvrirons-nous, en méditant ce texte, de quoi empêcher que le sang versé soit versé encore à l’avenir…
- Oui, Sensei. Voici ce que dit le parchemin :
« Ni le fracas des sabots de la Licorne
Ni la colère de la fière Grue
N’égalent la puissance des Fortunes.
Deux Phénix unis comme trois ailes de feu,
Toi, Dragon nommé dragon, et toi, Lion sans crinière
Vous vous trouverez dans l’arène des Fortunes.
Le tourbillon des Vents se jouera de vous,
Vous brisera comme des rochers,
Ou vous rendra étincelants comme le diamant !
Prends garde, le venin du scorpion est dans sa queue,
Et le crabe carapacé marche de biais !
Etrange déesse, Némésis est son nom,
Face à qui le Vide même recule d’effroi,
Et pour qui les hommes s’affrontent,
Armés d’un courage indomptable
Et de leur acier fulgurant ! »
- Sensei, c’est affreux ! Cela signifie que la cinquième réincarnation aura bien lieu !
- Oui, jeune Moineau.
- D’ailleurs, la prédiction s’est presque entièrement accomplie. Car la Licorne a succombé il y a peu à ses blessures. Les Phénix ont disparu, le Dragon, de douleur, s’est jeté dans le volcan et le Lion a péri face à ses anciens amis !...
- Oui. Et ce soir, la Grue connaîtra un sort semblable.
- Mais Sensei… alors toute votre sagesse n’aura donc servi à rien ?
- Si, jeune Moineau… Ma vie aura servi à te transmettre la vérité. C’est à toi que revient la tâche de faire que la cinquième réincarnation soit la dernière.
- Mais, Sensei ! Avec tout le respect que je vous dois, je ne suis qu’un indigne sot, qui mérite à peine d’être votre disciple ! Comment réussirai-je où vous avez échoué ?
- Jeune Moineau, ce que tu viens de dire ne manque pas de sagesse. Car je suis un sage plein de connaissances, et toi, un jeune fou aux ailes fragiles. Peut-être es-tu donc plus sage que moi !
- Mais Sensei ! Absolument pas ! Je ne peux que me prosterner bien bas devant vous, en pensant combien je ne suis qu’un pauvre idiot !
- Il suffit, Jeune Moineau. Ecoute plutôt cette histoire. Je te l’ai déjà racontée. Mais ce soir est la dernière fois que je la raconte. Naturellement, tu sais de quelle histoire je veux parler.
- Oui, Sensei. C’est l’histoire du vieux moine en quête du Tao.
- Alors, écoute attentivement.
« Un homme marchait sur la route. C’était un vieux moine qui avait médité, sa vie durant, sur le Tao. Il savait sa fin proche. Il voulait s’instruire auprès des gens simples, car il savait que le plus ignorant est parfois le plus près d’exprimer ce qu’est le Vide. Il partit donc en voyage, et interrogea ceux qu’ils rencontraient.
Il rencontra d’abord un riche marchand, et lui demanda : « Sais-tu ce qu’est le Tao ? » A quoi le marchand, d’un air entendu, répondit fièrement : « Honorable moine, le Tao, c’est ce qui n’est pas ! » Puis il fit une offrande au moine et poursuivit son chemin, car il devait vendre ses produits au marché.
Notre moine continua sa route, et croisa un pauvre ronin. « Sais-tu ce qu’est le Tao, ronin ? » Ce dernier, las de sa journée, repensant à sa vie sans gloire, répondit simplement : « Moine, il fut un temps où je croyais savoir ce qu’était le Tao. A présent, j’ai oublié, pardonne-moi. » Le moine sourit, le ronin lui offrit quelques pièces de monnaie, et ils allèrent chacun leur chemin.
Plus tard, le moine croisa un vieil eta, qui avait peiné toute sa vie. Il ne s’était jamais consacré qu’à de repoussantes besognes. Il était vieux, inapte à la corvée, et il était maintenant à la charge de sa famille. Le moine s’approcha de lui et lui demanda ce qu’était le Tao. L’eta ouvrit de grands yeux ébahis, ouvrit une bouche grande comme celle d’une carpe hors de l’eau, et il fut incapable de rien dire. Le moine eut alors un grand sourire de ravissement. Il salua le vieil homme, le laissant là toujours aussi étonné, et continua gaiement son chemin.
Notre moine arriva le soir même au palais d’un ami à lui. Il mangea gaiement, raconta des histoires plaisantes, salua l'assemblée, la bénit et partit se coucher tout heureux.
Le lendemain, au matin, on le trouva dans son lit. Il avait passé dans la nuit, paisiblement. Dans sa main, on trouva un morceau de parchemin, sur lequel il avait griffonné ces quelques mots : « Toute ma vie, j’ai cherché dans les pensées des sages ce qu’était le Tao. Et cette après-midi, le plus misérable des eta me l’a enseigné ».
- Je connais par cœur cette histoire, Sensei. Pourtant, chaque fois que vous la narrez, elle me semble nouvelle et toujours plus riche.
- Médite cette histoire, jeune Moineau. Médite-la et raconte-la autour de toi. J’aurai bientôt rejoint ce moine. Toi, tu vivras et tu te souviendras de notre discussion de ce soir. Et peut-être pourras-tu éviter que le sang qui a été versé, et qui sera versé ce soir, soit versé à l’avenir.
- Mais Sensei...
- Jure-le, jeune Moineau.
- Oui, Sensei. J’en fais le serment : je suivrai votre enseignement et j'accomplirai votre vérité. Je vous promets que la 5e réincarnation sera la dernière !

