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Le coeur d'Océanie
#11
J'avais pensé à un délire pendant le long sommeil réparateur de Lucinius, après sa poignée de main thaumaturgique. :?

On va peut-être garder cette idée. Une fiction dans la fiction, pourquoi pas ? smile

Quote:Stune idée ça! biggrin Et à la fin, au moment ou Kruger va dévorer Lucinus, ce dernier se réveille en sursaut dans son cercueil à Paris! Virus

Wé, et là t'as Kruegger en chemise hawaïenne qui lui joue de la harpe.

Lucinius : merde, je suis encore en train de rêver. Mwe
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#12
Rofl ptdr la réalité est parfois plus surprenante que le rêve
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#13
LE COEUR D'OCEANIE

ou

Le rêve d'un Toréador parisien suite à une poignée de main avec un Tremere




PREMIERE PARTIE : ENTRE LES ANTILLES ET L’INDONESIE


La mer des sarcasmes

- Rassurez-moi, nous sommes les premiers Caïnites à nous retrouver perdus au milieu de la mer des Sargasses, n’est-ce pas ?
- Ça vous rassurerait si je vous disais oui ?…
- Non.
- Faut pas demander dans ce cas…
- J’ai soif.
- Moi aussi j’ai soif ! Alors arrêtez de m’y faire penser…
- Il y a du sang dans les poissons ?
- Evidemment. Vous n’avez jamais mangé que du poisson pané ou quoi ?
- Ah oui, moquez-vous donc… Vous connaissant, je vous vois bien partir à la pêche. Avec vous, ce sport signifie : attraper le poisson d’un coup de mâchoire, le vider en absorbant tout (et en provoquant des bruits incongrus de succion) et puis le manger cru, avec les babines dégoulinantes…
- Ça suffit, hein ! Je vais faire pareil avec vous si ça continue ! Vous n’avez qu’à les pêcher vos poissons…
- Et comment je fais ?
- Laissez traîner votre main dans l’eau. Coupez-vous une veine : ça va bien attirer l’un ou l’autre mangeur d’hommes…
- Vous croyez qu’il y a des requins par ici ? Vous croyez que j’ai envie de me bouffer un requin entier !
- En tout cas, je suis sûr qu’il apprécieraient un bon Toto bien frais…
- Je ne suis plus très frais !
- Tiens, aidez-moi à écoper. Le roulis fait encore rentrer des paquets d’eau. J’en ai marre de prendre un bain de siège…
- Quelle misère… Qu’allons-nous devenir ?
- Bon, vous m’aider à écoper oui ou non ? Je suis encore bien gentil de rester avec vous d’ailleurs ! Je crois que je vais me transformer en chauve-souris et partir voleter ailleurs.
- Parce que vous connaissez le trajet en vol jusqu’à la terre ferme ?
- Non, mais je pourrais tenter ma chance…
- Ouais, et quand les requins me boufferont, vous tournerez autour du radeau, en poussant vos cris de charognard impatient.
- Les corbeaux ne sont pas des charognards. Sauf les Grands Corbeaux.
- Je parlais des hyènes.
- Parce que ça vole d’après vous une hyène ? Vous avez déjà des hallucinations, mon pauvre Lucinius…
- J’ai soif…
- Et alors ? Que volez-vous que j’y fasse ? Pas moyen d’appeler le serveur, on est pas au café de Flore ici figurez-vous !
- Pas le moindre souffle de vent. L’eau est tiède. L’air est moite. Notre radeau est recouvert de petites algues ; le bois va pourrir. Nous prenons l’eau. Nous sommes dans de beaux draps…
- Oh j’en ai marre de vous entendre vous plaindre !…Cessez de gémir un peu, on dirait une Tremere !
- Et vous, vous ricanez bêtement comme une hyène, d’habitude.

Virus

Nos deux naufragés se turent pendant un moment. Ils entendaient le roulement léger des vagues. La mer était désespérément huileuse. Le crépuscule mauve et orangé teignait toute l’immensité liquide, ainsi que le ciel plein de nuages. L’humidité était si épaisse que l’on peinait à voir distinctement au loin. Le radeau semblait plutôt, aux yeux de ses occupants, flotter sur une absurde piscine. Il n’y avait d’ailleurs pas grande profondeur d’eau. Des paquets d’algues s’amoncelaient autour du radeau : il en flottait un peu partout, par paquets dispersés à la surface de l’eau, qui semblaient décorer les vagues comme une profusion de motifs baroques qui alourdissent indéfiniment l’édifice fragile de la mer.
L’horizon se troublait, prêt à se vaporiser entièrement, ou peut-être à se liquéfier dans ce monde tropical, sauvage, hostile comme un continent perdu. Il semblait que cette région du globe n’avait pas beaucoup évolué depuis l’apparition des végétaux, qu’elle s’était figée pendant des millions d’années, qu’elle était un fragment de la terre quand elle était encore jeune…
Le radeau entrait dans une véritable nasse. La densité végétale s’accroissait progressivement: il n’aurait pas fallu beaucoup d’hallucination pour s’imaginer pouvoir marcher sur ce tapis ondulant. Et tous ces paquets d’algues composaient comme des nids pour de monstrueux oiseaux de mer, des échappés de la préhistoire, des impasses de la galerie de l’évolution, tout un panthéon barbare.
- Regardez Corso… Il en vient de partout de ces saletés d’algues. Elles poussent, elles prolifèrent, nous rentrons en plein dedans...
- Ouais, je vois ça… Une vraie jungle… Barbès un jour de marché…
- Ou le périphérique un vendredi soir… Pourquoi faut-il que les Parisiens ramènent toujours tout à leur ville ?
- Déjà que la campagne c’est chiant à crever comme un rat, la mer des Sargasses, je vous raconte même pas…
Le radeau continuait de dériver : le faible courant l’amena doucement au cœur de l’épaisse formation d’algues. Elles poussaient même hors de l’eau, elles formaient des entrelacs prodigieux. Végétaux et vagues, tièdes et inlassables, se balançaient régulièrement, mollement. Leur roulis ajoutait à la torpeur des lieux.
- C’est vous qui l’avez voulu l’océan, Lucinius… vous l’avez, alors ne vous plaignez plus maintenant…
- J’aurais dû commenter un rafraîchissement avec…

Corso balayait de son regard inquiet l’étendue végétale où pénétrait le radeau en craquant aux jointures. Il entendit le bruit d’un corps qui tombe lourdement à l’eau.
PLOUFF !

Virus

Corso se retourna : plus de Lucinius !
Un remous indiquait l’endroit où il était tombé. Malgré l’opacité de l’eau, Corso voyait le corps qui coulait en s’agitant. Accablé par l’humidité poisseuse, le Gangrel peinait à se mouvoir : il se mouvait au ralenti.
Bloupbloupbloup
Des petits clapotis à l’endroit où le corps venait de tomber.
Il s’approcha des ronds d’eau : cet idiot de Toréador allait remonter maintenant !…
Corso maugréa : le corps s’enfonçait toujours. A quoi jouait-il ? L’eau épaisse comme une soupe de légumes, était parfaitement opaque.
Des bulles remontaient à la surface, un léger bouillonnement. Un instinct primitif dictait au Gangrel de laisser à son sort ce stupide incapable, ou d’aller le chercher uniquement pour lui pomper le sang. Alors qu’il était tiraillé par ces mauvaises pensées, Corso vit la main de Lucinius émerger brusquement de l’eau, crispé, tandis qu’il se débattait dessous. La main replongea aussitôt, comme tout le corps, attiré vers le fond. De forts remous vinrent agiter l’eau.
- Mais qu’est-ce qui se passe ? grogna Corso.
Il se dévêtit de sa chemise et plongea dans les ténèbres liquides. Il distinguait mal ce qui se passait sous l’eau : difficile de discerner entre la silhouette du Toréador, les menues silhouettes de poissons, les massifs d’algues qui chaloupaient lentement, et des ombres qui s’agitaient plus bas encore. En quelques battements de jambes, Corso eut rejoint le Toréador, quelques mètres plus bas, qui s’enfonçait pourtant de plus en plus vite, happé vers les profondeurs par quelque chose. Il se débattait et tirait sur sa jambe pour se défaire de son attracteur étrange.
Corso vit alors que la cheville de Lucinius était prisonnière d’un puissant tentacule, gros comme un anaconda. Et ce tentacule, long, très long, devait appartenir à une belle, belle saleté dissimulée plus bas. Bien plus bas. L’eau, déjà noire, se troublait de la terre remuée. Le Toréador ne pouvait résistait au membre qui le happait. Corso descendit plus bas, à hauteur du tentacule. Il l’agrippa à deux mains, et mordit violemment dedans, toutes canines dehors.

Le tentacule fut prit d’une convulsion violente, desserra son étreinte sur la cheville de Lucinius. Ce n’était pas suffisant : le monstre n’abandonnait pas encore. Deux lueurs phosphorescentes perçait les ténèbres boueuses et des grondements rompait le silence de morts du temple sous-marin des algues des Sargasses. L’habitant de ce nid venait d’être réveillé, et comptait bien engloutir un déjeuner sur l’heure. Un autre tentacule, musculeux mais aussi violent qu’un fouet, jailli de nulle part, frappa Corso dans le dos. Mais on ne noie pas un mort-vivant. Le Gangrel se retourna, sortit ses dix griffes et trancha le tentacule. Un abondant flot de sang vert-noir jaillit dans les profondeurs. Corso attrapa l’extrémité mutilée, la coinça entre ses bras et sa poitrine, mordit dedans et se mit à pomper goulûment le sang. Rien n’est à dédaigner pour un Gangrel qui a soif… Le drame se jouait dans un silence presque complet, dans l’épaisseur claustrophobe des profondeurs.
Corso but abondamment, en éprouvant un intense mélange de plaisir et de jouissance bestiale. Lucinius continuait à s’enfoncer, prisonnier d’un autre membre de la bête, à travers l’épaisse forêt d’algues. Le Toréador s’était accroché à un massif d’arbre, mais l’autre tentacule fit ployer l’algue ; à s’y accrocher, Lucinius finit par l’arracher. Il tapait comme il pouvait sur sa cheville : rien n’y faisait ! Il n’était plus très loin de la bête : il apercevait une grosse masse informe, toute en mollesse, en convulsions lentes et en danses lascives. Corso passa alors devant Lucinius et lacéra le membre qui retenait prisonnier la cheville du Toréador.

Le sang jaillit et se diffusa en un nuage dans l’eau, tandis que sous les deux Caïnites, le monstre innommable s’agitait, provoquant de forts remous. Corso attrapa le morceau de tentacule tranché et le donna à sucer à Lucinius.
Puis, gesticulant dans l’eau, il lui ordonna de remonter sur le radeau : lui allait s’occuper de la bête... Ce n’était pas le moment d’engager une conversation par bulles interposées : Lucinius remonta à la surface. Déjà d’autres tentacules jaillissait du repaire du monstre. Lucinius s’était forcé à avaler le sang de cette créature ignoble. Il se hâta de remonter, sortit la tête et se hissa sur le radeau, qui menaçait de plus en plus de se disloquer. Il s’assit au bord et pencha la tête, pour tenter d’apercevoir le combat de Corso quelques mètres plus bas.


A suivre... Captain
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#14
Mais comment sont-ils arrivés là Gne et où sont Benedict et Loren? En tout cas là c'est 20000 lieues sous les mers. Clever remarque c'est normal avec un capitaine Toto
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#15
Et pi Corso se transforme en corbeau et pas en chauve souris twisted
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#16
Applause
J'aime pouvoir taquiner Lucinius par procuration biggrin
C'est vrai que l'entrée est en force, digne des grands feuilletons d'aventures Virus
Comment nos héros se sont retrouvés là ? Comment vont-ils s'en sortir ? Virus
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#17
RöWillo,17/09/2004 à 14:02 Wrote:Et pi Corso se transforme en corbeau et pas en chauve souris twisted
Et pas de chance le Grand Corbeau est un charognard, mais bon Corso est assez bon pour se transformer en ce qu'il veut d'abord :nananere:
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#18
si le MJ le souhaite cher ami, si le MJ le souhaite redaface2
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#19
C'est évidemment au Grand Corbeau que je pensais, charognard bien connu s'il en est. redaface2 Teach Whistle

Le maychant Corso vient embêter Lucinius jusque dans ses rêves. :baton: Virus
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#20
RöWillo,17/09/2004 à 16:58 Wrote:si le MJ le souhaite cher ami, si le MJ le souhaite redaface2
Le pouvoir du MJ s'arrête aux frontières des rêves des PJ Teach
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