09-02-2004, 04:49 PM
Le vizir? Mais c'est ton ami!

Récit : Au pays des gaijins
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09-02-2004, 04:49 PM
Le vizir? Mais c'est ton ami!
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08-03-2004, 04:10 PM
Bon alors, elle vient cette suite
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08-03-2004, 10:03 PM
Je travaille plus sur Vampire en ce moment.
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08-03-2004, 10:50 PM
Nico, jeune écrivain aux dents longues
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16-03-2004, 10:51 PM
II : Où Shinjo Zenzabûro et ses trois fils font halte à l'oasis de Kaffour
Or donc (notez la formule tolkiennesque à mort ![]() ![]() Les hommes grommelaient. - Nous ne savons pas qui sont les Fortunes de ces lieux. - A chaque pas, nous pouvons en offenser une sans le savoir. Et gare à sa vengeance alors ! - Et qui sait si les créatures de ce pays ne vont pas nous dépouiller ? Ces barbares ne reconnaissent pas la noblesse de l'Ordre Céleste. Ils vivent comme des bêtes ! - On raconte qu'ils ont des rapports avec des fauves, au cour de cérémonies sanguinaires ! Des enfants en naissent : des démons à visage humains, abandonnés par les familles. Ils errent et massacrent les hommes, pillent les villages. Depuis près d'une heure, Zenzabûro entendait le mécontentement gagner les yorikis. Accablé comme eux par la chaleur, il avait supporté leur grogne. Au bout d'une longue marche, il n'y tint plus. Il arrêta son cheval, et se tourna vers eux. - Allons, silence maintenant ! Vous parlez comme de vieilles femmes ! Etes-vous donc mécréants au point de croire que les Fortunes d'Emeraude ne veillent pas sur nous ici ! Même ici dans ce pays de barbare, les hommages que nous leur avons rendus avant notre départ les disposent en notre faveur ! - Puissant samouraï, nous craignons également les barbares de ce pays. - Ce sont des barbares, soldats. A ce titre, ils n'ont pas plus leur place dans l'Ordre Céleste que des singes. Mais ils ne sont pas fous au point d'ignorer que nous, nobles rokuganis, sommes les maîtres du sabre. Le brillant de nos lames, sous l'ardeur de leur soleil, les fera détaler s'ils veulent s'en prendre à nous. Alors, assez de gémissements à présent ! Vous étiez volontaires pour venir : il est temps de vous souvenir de vos serments de bravoure. Un rokugani tremble t-il dès que son village n'est plus en vue ? Plusieurs d'entre vous ont servi sous mes ordres lors de batailles contre la famille Matsu : nous étions alors moins en sécurité chez les Lions que nous le sommes à présent ! Convaincus par ce discours, les yorikis s'inclinèrent humblement. - Relevez-vous, et marchons. Nous allons bientôt atteindre le lac dont je vous ai parlé. Etape nécessaire pour refaire nos provisions d'eau. Les chevaux sont aussi assoiffés que nous. Les trois fils se réjouissaient eux aussi de profiter de cette pause. Le lac était situé dans une petite vallée, encaissée par des montagnes rocheuses battues par le vent. Des arbres au tronc maigre, souple, aux grandes feuilles, se balançaient mollement au dessus de l'eau cristalline. Des guerriers en pantalons bouffants, au sabre courbé, veillaient sur des bâtiments en terre. Des caravanes marchands arrivaient dans ce lieu par l'autre côté de la petite vallée, sur l'autre rive du lac. Plusieurs comptoirs étaient établis à l'entrée d'une petite ville, où se tenait un marché, plein de petites échoppes dans un désordre incroyable. - Les marchands venus du désert viennent ici vendre leurs produits, dit Zenzabûro-san. Nous sommes à l'oasis de Mekneb Kaffour. Ces étranges chevaux que vous voyez, avec leurs bosses, ce sont des dromadaires. - Qu'ils sont laids ! s'exclama Kohei. Comment peut-on monter sur des monstres pareils ? A croire qu'un démon les a défigurés ! - Ce sont des montures qui vivent dans le désert sans boire pendant des jours. - Qui sont donc ces gens, pour que leurs licornes soient aussi laides ? dit à son tour Iwazuni le cadet. Zenzabûro-san sourit et ne répondit pas. Les marchands déchargeaient les carrioles et les gros ballots attachés à leurs montures. Dans des soulévements de poussière, ils installaient un peu au hasard leurs balluchons. - Ce bâtiment plus important, c'est la casemate du maître de l'oasis, Massoud Nebeb. - Quels noms barbares décidément ! dit Kenzan. Père, je vous ai déjà accompagné en voyage plusieurs fois, mais je ne m'y fais pas. - Massoud Nebeb est un puissant guerrier. Il surveille avec vigilance les tractations commerciales, parfois importantes, qui se jouent ici. Cet autre bâtiment, c'est celui des douanes. Pour vendre à l'oasis de Kaffour, il faut payer une forte redevance. Là, vous voyez l'écurie pour les dromadaires. - J'aimerais voir la tête de celui qui soigne pareils monstres ! rit Iwazuni. - Sans doute un affreux bossu, borgne et pied-bot ! reprit Kenzan. - Ces autres bâtiments, ce sont des comptoirs où se négocient les peaux, les tissus, les épices, les roches qui viennent du désert. - Et cet autre bâtiment ? demanda Kohei. Celui plus à l'écart ? - Cet autre bâtiment ? toussota Zenzaûro-san ? C'est un tripôt : on y parie avec l'argent durement gagné. N'allez pas dans ce lieu de vices, c'est bien entendu ? Un samurai ne se promène pas dans pareil lieu. - C'est une maison de passe en somme, conclut Iwazuni. - Les femmes publiques ici sont bien différentes des nôtres... dit Kenzan. - Pourquoi, tu as déjà eu l'occasion de comparer ? dit ingénûment Kohei. Un lourd silence tomba. Les yorikis, qui écoutaient la conversation, avaient baissé la tête, redoutant la colère du maître de l'escorte. Kohei s'aperçut de sa bourde. - Oh pardon, mon frère ! dit-il en se courbant bien bas. Je ne suis qu'un misérable, un ver de terre indigne ! - Tu as la langue trop bien pendue, asticot ! Kenzan voulait rugir, mais il ne parvenait pas à en vouloir à son frère. - Tu es une tête en l'air, Kohei ! dit Iwazuni. - Mais je vous assure, je n'ai pas pensé à mal ! - Allons, l'incident est clos, trancha le père. Inutile de vous disputer entre frères pour des broutilles. Mais par Dame Otaku, Kohei, apprend à tenir ta langue ! - Oui, père !... Les samuraïs descendirent de monture. Les yorikis dételèrent les coffres attachés aux chevaux. - Soldats, ordonna Zenzabûro-san, vous allez nous attendre à l'ombre de ces grands palmiers là-bas. Des marchands, avec des jarres sur la tête, circulent dans toute l'oasis : ils vous vendront à boire. Surveillez le coffre, pendant que nous irons saluer Massoud Nebeb. Nous vous rejoindrons ensuite pour mettre les coffres en sécurité. Vous aurez quartier libre pour le reste de la nuit. Compris ? Les yorikis s'inclinèrent. Ils emmenèrent les lourds coffres sous un des arbres, au bord du petit lac. De jolis indigènes gaijins passaient non loin de là, escortées par de solides gaillards à la peau noire comme l'ébène, et aux muscles puissants comme ceux d'un taureau. Les quatre samuraï pénètrerent dans la bruyante petite ville. - Quelle odeur ! ce sont ces chevaux difformes qui sentent ainsi ! disait Kohei, en se bouchant le nez. - Allons donc ! Kenzan le cadet, lui tapa rudement dans le dos, notre cavalier émérite craindrait-il les chevaux gaijins ! - Que Shinjo me fracasse le crâne si ce sont des chevaux ! Une malédiction s'est abattue sur eux : ils sont vilains comme la bête ! L'agitation des emplettes et des négociations de marchands de tapis emplissait les lieux de brouhaha. - Et tous ces marchands sont dévorés par les puces ! remarqua Iwazuni. Ils n'ont donc aucune propreté ! Ils vivent dans leur crasse en permanence. Faudra t-il fréquenter ces gaijins encore longtemps, père ? - Du calme, Iwazuni. N'oublie pas que nous sommes en mission pour notre clan. Il est impératif de supporter quelques désagréments pour mener à bien notre voyage. Tâchez de vous en souvenir. - Mais notre honneur pourrait en pâtir sévèrement ! dit Kohei. - Non. Notre clan sait ce qu'il fait en nous envoyant chez les gaijins. Il a confiance en nous, donc si nous nous comportons honorablement, la crasse des gaijins ne salira que nos vêtements. Fendant la foule assez rudement, les quatre samuraï, qui ne voulaient pas s'en laisser imposer par de poussiéreux va-nu-pieds, s'étaient approché de la capitainerie de l'oasis. Un peuple nombreux attendait d'être reçu par les fonctionnaires pour payer le droit de séjour. De riches marchands, vêtus d'étoffes finement décorées, entourés de solides janissaires, attendaient eux aussi. Des marchands de bibelot venaient appâter toute cette assemblée. Porteurs de longues barbes pointues, ils parlaient avec un drôle d'accent, que comprenaient difficilement les rokuganis. L'un d'eux s'approcha de Kohei. - Salut mo frère ! Ti veux di beau bracelet en or di sultan Alqasim ? Ti vo di parfum phrodisiaque pour ta femme ? avec ça, par tous li djinns, elle divient folle d'amor !... di billes bocles d'orilles ? - Euh non, merci. Non vraiment. L'autre commençait à déballer tout un sac rempli d'une incroyable bimbeloquerie aux pieds de Kohei, pendant que plusieurs visages se tournaient pour assister à la scène. Le jeune Licorne s'aperçut alors que son père et ses deux frères s'étaient éloignés. Où étaient-ils passés ? Par Shinjo, ils venaient de rentrer dans la capitainerie pendant que Kohei bayait aux corneilles ! Le marchand ambulant continuait à débiter un incompréhensible baratin, avec des gestes rapides de la main. Il s'était mis à genoux devant Kohei, et exposait toute sa marchandise. Le samuraï rougissait de honte : des voyageurs de plus en plus nombreux se tournaient vers lui, en riant de le voir piégé par l'intarrissable charlatan. - Rigarde ! rigarde bien ça ! Ci ine lampe qui marche à l'houile noire ! ti vois comme en plein jor avec ça ! Et li tapis, ci pour trois kokus pour toi, parce que t'y es un malin toi ! j'l'i vu tot de suite moi ! - Ecoute, marchand, balbutiait Kohei, tu peux remballer la marchandise. Il était rouge pivoine, et le poivre lui montait au nez. L'autre continuait à déballer produits et flots de paroles incompréhensibles. - Comment ti t'appelles ? dis-moi to nom, j'y ti fais un prix d'ami ! j'l'i fais à personne d'habitude, mais pour toi, j'y fais un ptit sacrifice ! prix d'ami, ya pas d'arnaque, nardin' bebek ! Que li prophète di sable il m'y change en chèvre si j'y mens ! - Non, non, remballe donc tout ton attirail, marchand. Ca ne m'interesse pas. L'autre voulait carrément lui mettre des objets dans la main. Il parlait, il parlait, l'animal, il était décidé à conclure sa vente. Kohei monta d'un ton, pendant que des rires partaient régulièrement de l'assistance. On tapait sur l'épaule de Kohei, on le poussait à l'achat, on encourageait le marchand. - Non, marchand ! je t'ai dis que je ne voulais rien ! répéta plus haut Kohei. - D'accord, mon frire. Comme tu veux. Il remballa en un tournemain toute sa marchandise dans son balluchon et s'en alla vite, sans plus un mot. - Tout de même ! il a fini par comprendre, déclara avec fierté Kohei. - Hé bien, mon frère ! n'as-tu pas fini de t'exposer ainsi ! - Oh Kenzan ! C'était bien Kenzan-san, le cadet, qui revenait, accompagné de quatre soldats de Nebeb. Ils avaient coupé à travers la foule. - En nous voyant arriver, dit le fils cadet, ce vieux crotale puant a décampé sans demander son reste. Allons, viens maintenant. Maître Nebeb nous attend tous ! D'autres rires partirent de l'assistance. - Suffit ! cria un des soldats, menaçant de sa lance. Dispersez-vous maintenant ! allons ! mettez-vous en ordre en attendant qu'on vous reçoive pour payer la taxe ! Précédé des soldats, Kenzan et Kohei pénètrerent dans la capitainerie.
17-03-2004, 02:09 PM
Le crotale en Guest Star :yo:
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17-03-2004, 02:15 PM
Ouais !
![]() Par contre, les PJ, ça risque d'être plus dur... "Kohei galopait dans le désert. Soudain, un immense bâtiment de métal descendit du ciel et se posa à terre. Effrayé, le samurai n'osa pas s'en approcher. Ce batiment, grand comme une maison, était tombé des cieux. Il en sortit un dragon blanc et un gaijin aux cheveux couleurs de feu. - Excusez-moi, dit ce dernier à Kohei, on est pas sur Tatooine là ? - Non, vous êtes à la frontière de Rokugan, l'Empire d'Emeraude ! - Vous voyez, Kineur, dit le Dragon, je vous l'avais bien dit ! encore une erreur de navigation ! - J'ai vu un désert, j'ai cru que c'était bon ! - Allez, boulet de Kyner ! cria une voix féminine de l'intérieur de la maison volante, on remonte ! Et toi, Merwyn, frotte le parquet plus fort hein ! je veux que ça reluise ! L'extraordinaire engin s'envola aussitôt dans un rugissement digne d'un Oni." ![]()
17-03-2004, 02:19 PM
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17-03-2004, 02:26 PM
![]() Owned ! Une voix tomba du ciel : - Ah ! on a enfin réussi à s'en débarrasser ! Allez champagne pour tous ! - Merci gentille Gaga ! Hé, vous croyez que le samurai va bien s'entendre avec le nounours ? - AHAHAHAHAH !... Kohei regarda le petit animal, qui le fixait avec ses grands yeux de biche : - Tu veux être mon.... COPAIN ??!! Kohei comprit ce qui lui restait à faire. Il sortit son wakisashi... ![]()
17-03-2004, 02:28 PM
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