26-01-2005, 12:23 AM
On dirait que Ryu était en forme dans votre petite excursion

11e Episode : Les feux d'artifice de Toshi Ranbo
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26-01-2005, 12:23 AM
On dirait que Ryu était en forme dans votre petite excursion
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26-01-2005, 12:25 AM
grave... même après, elle a pas dormi
26-01-2005, 02:16 AM
negociation recuperation du chariot en cours...
26-01-2005, 10:50 AM
Agressiv negociations?
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26-01-2005, 07:16 PM
CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'EMERAUDE
11e Episode Journal d'un proscrit (suite) J'aime bien les crabes. Pas le clan, l'animal. J'aime aller décortiquer les petits bouts de chair à l'intérieur des recoins de la carapace, jusqu'au bout des pinces, avec un petit cure-dents. Il en faut, de la minutie, pour bien vider tout l'animal. Les gros morceaux, c'est bon, mais rien de meilleur que les miettes les plus inaccessibles. L'heure du Tigre est là, la première du mois du Tigre 1126. Dame Soleil ne va pas tarder à se lever. L'hiver est encore bien froid. Je déguste des crabes, des langoustines, des écrevisses, tout ça fraîchement pêché à Morikage Toshi, et amené ici spécialement à ma demande. Avec une bonne garniture de riz, des légumes à la vapeur, quel régal ! Avec ma grande bouche, ça m'en fait de la place pour avaler tout ça, pour déguster cette chair molle et blanchâtre sous la carapace orangée, toute craquante. Je ne dois pas être beaucoup plus beau que toutes ces huîtres que je viens d'ouvrir, et que j'avale en faisant des bruits de succion. Ce n'est pas vraiment l'heure de manger ; le village dort encore. La plupart des pères de famille sont maintenant des pantins que je contrôle, après que mon démon a dévoré leur âme. Ce qu'ils voient, je peux le voir, grâce aux mille yeux du démon, nombreux comme ceux d'une mouche. C'est que pendant toutes ces années, j'ai eu le temps de les étudier de près, les animaux, les insectes... Je m'essuie le visage, et j'ai à nouveau les mains pleines de sang ; j'en mets plein la nourriture ; sanglants crustacés... J'ai une faim vorace, j'en mangerais un Nezumi entier ! Je sens que je vais festoyer encore, et peut-être même toute la journée ; il faut savoir profiter de la vie quand on est à moitié-mort. Mon pacte avec Maître Condor va bientôt prendre fin. Soit j'aurai trepassé, et alors je serai toujours prisonnier du cycle des réincarnations ; soit j'aurai franchi le seuil de l'immortalité, et alors je plierai le ciel, les astres, toute la voûte étoilée à ma volonté. N'est-ce pas grisant ? N'est-ce pas ce que mes anciens frères du Phénix veulent faire, sans le savoir ? N'ont-ils pas fait plier devant eux Shiba-kami ?Oh, comme je voudrais déjà être Nakiro la Fortune, Nakiro révéré, pour me venger d'eux tous, des tortures et des douleurs que j'ai subis, de ceux qui m'ont fait chanter, qui se sont servis de ce que je suis devenu... Ce soir, l'âme du senseï Kanera sera à nous. J'ai dit à ce stupide Shiba Genjo de retenir toute la journée les samuraï. Déjà, les voilà qui arrive. J'ai fait lever un des paysans, et je lui ai ordonné de se poster à l'entrée du village. En fermant les yeux, en me concentrant, je vois très bien nos invités... Contrôler l'esprit d'un paysan est déjà grisant, mais bientôt, contrôler des samuraï, de plus en plus hauts dans l'Ordre Céleste, quel projet exaltant ! Plier hommes et Fortunes à sa volonté, c'est bien avec ces rêves que Maître Condor m'a nourri, toutes ces années ! Aujourd'hui, j'en paye le prix : être un monstre auprès de mes semblables (plus si semblables, d'ailleurs...). Mais bientôt, ils s'agenouilleront devant moi. Ils doivent me prendre pour un vulgaire maho-tsukaï, mais je suis bien plus que cela... Tiens, ils ne sont pas tous là... Shinjo Kohei, sur sa grande monture, avec Isawa Ayame montée derrière lui, impatiente de secourir son vieux maître. Venez, mes mignons... La pauvre shugenja, elle doit à peine se remettre de ce cauchemar, si réel cette fois. L'Ombre a frappé fort. Quelle terreur pour elle ! Il faudra que j'égorge de mes mains ce damné Emmon qui parvient encore à nous mettre des bâtons dans les roues ! Saleté de Scorpion !... Mon Maître le déteste, lui et tous ses semblables... J'ordonne à mon paysan de s'éloigner. Elle a l'air enragée, Ayame-san. Elle les mordrait, leur arracherait le visage d'un coup de dents, aux paysans, si elle pouvait retrouver le senseï comme ça... Le pauvre yoriki qui rampe devant Kohei et Ayame ne se doute pas trop de ce qui se passe au village. J'ordonne à Genjo d'aller discuter à l'auberge. Hihihihi... nous allons nous amuser un peu avec eux. Je vais les mettre mal à l'aise, ça va être si drôle. J'utilise les paysans vraiment comme un montreur de marionettes. C'est pour ainsi dire moi qui leur fait remuer la mâchoire et les lèvres. Voilà nos deux samuraï à l'auberge. Evidemment, le Licorne a envie de s'envoyer un petit saké derrière la glotte, de bon matin ! Ah tiens, non. Il commande du thé et des fruits. Il me donne faim, ce Shinjo. Je croque dans une pince de crabe. Hmmm, quel régal ! ![]() Face à Genjo et aux paysans, Kohei-san semble désorienté. Bah, il n'est pas assez drôle, ce Licorne ! Je me contente de les faire parler comme de bons heimin, dociles devant l'autorité. Quant à Genjo, il se contente d'être bien poli comme il faut, comme un vrai chef de village face à ces invités. Allez, ouste le Licorne ! vas voir ailleurs si j'y suis ! ![]() Comme je m'y attendais, Ayame est nettement plus coriace. Kohei, c'était la chair : tendre et savoureuse. Ayame, c'est la pince, ou la carapace : dure à briser, mais si plaisante à entendre craquer quand elle cède. Elle ne va pas le lâcher, le paysan. - Shiba Genjo assure l'ordre dans le village ! Il assure l'ordre ! tout le monde lui obéit ! Depuis que je leur ai montré de quoi je suis capable, quand je me fâche, ils ne savent plus dire que ça, ces heimin, quand je les laisse libres de dire ce qu'ils veulent. Dès qu'ils sont désorientés, ils en reviennent à ça. - Tu me dis que tu vénères Shiba Genjo, mais que tu le respectes encore plus que les shugenja ? Et tu ne veux pas me parler, mais que tu me fais confiance ? Et aussi que tu vénères les shugenja par dessus-tout !... Je ne comprends pas, heimin. Hihihihi... elle sait y faire pour les interrogatoires, mademoiselle Ayame. Ce n'est pas un stupide paysan qui va la désorienter. Elle ne perd pas l'Est ! ![]() Voici maintenant les autres qui arrivent. La journée promet d'être faste ! Il y a ce vilain Bayushi Bokkai. Saleté de courtisan, tout fielleux, tout poisseux de méchanceté. Vilain bonhomme. Et le gentil Yugoki. L'adorable jeune homme. Je hais ce genre de personnes en fait. Bon, j'admets que c'est une haine facile. Il est beau, jeune, prometteur, et moi je suis vieux, décati, à moitié mort et laid comme la bête. Je devrais me concentrer sur ma haine de Bokkai, c'est plus raffiné. Il y a là aussi Mirumoto Ryu, et sa sagesse impénétrable, Hida Shigeru, ce colosse tout en muscles, Shiba Ikky, la fidèle yojimbo d'Ayame. Elle est trop dévouée pour être sincère celle-là. Avec son sang Yobanjin dans les veines, elle ne trompe personne, cette vilaine gaijin. Et puis Kakita Hiruya. L'odieux personnage. Il concentre tous les vices des Grues en lui. Je croque dans une bonne langoustine. Je vais les dévorer pareil, tous ces samuraï. En début de nuit, ils ont eu la désagréable surprise de voir leur beau palais envahi par le plus vieil ennemi de l'Empire, une entité liquide, informe, sans nom... Le parfait vilain cauchemar qui prend vie, et suinte partout, absorbant votre peur et vous absorbant. Cet enragé d'Emmon a montré à Ayame la bibliothèque interdite, et il a joué son fier-à-bras en restant dans ces ténèbres poisseuses alors que les ombres attaquaient, après avoir arraché l'oeil du yojimbo Nobuyori. Nos invincibles héros sont remontés et là, se sont retrouvés face à face avec des duplicata de Nobuyori, des reproductions à l'identique comme l'Ombre Rampante aime en faire. Riobe le rônin a été gravement blessé, et les autres se sont précipités dans le parc, au secours du senseï. Là, d'autres Nobuyori, aussi semblables que des gouttes d'eau, ont surgi pour les affronter. Quand ils sont finalement arrivés au pavillon, nous avions déjà enlevé le senseï. Masanaga-sama est alors revenu du théâtre, avec toute sa cour, exigeant des explications de Kohei et de Hiruya pour être partis à l'entracte. Ayame s'est expliquée, et le seigneur Masanaga, par égards pour ses invités, a accepté de les laisser partir en reconnaissance. Les voilà, tous ces gentils jeunes gens, maintenant, décidés à retourner le village de fond en comble. Leurs discussions avec les paysans commence à les mettre vraiment mal à l'aise. Moi, depuis mon sous-sol, je les observe. Ryu s'est mise en tête de trouver un souterrain qui ménerait du village au palais. Peine perdue, ma jolie ! Shigeru et Kohei commencent à s'énerver, et quand un paysan, ainsi que son fils, sur mon ordre, commencent à manquer de respect au Licorne, ce dernier commence à les menacer de mort. Peu après, le heimin se retrouve plaqué au sol, la tête écrasée sous la semelle de Bokkai. Que ça doit être désagréable comme situation ! Bref, ça commence à aller mal, et comme en cette saison, les journées sont courtes, le soleil descend déjà à l'horizon. Ils ont déjé repéré, au milieu du grand lac que le village borde, l'île où se trouve la station thermale, ainsi que le pont effondré. Evidemment, lorsqu'ils demandent, personne ne sait leur dire pourquoi le pont est cassé, ni depuis quand. Allez, assez joué avec eux, le grand théâtre de la nuit va commencer ! Maintenant que le soleil se couche, une brume envahit le lac, grise, mystérieuse, inquiétante. Peu à peu, le pont commence à apparaître en bon état, comme par magie... Venez, venez, entrez donc dans mon royaume, samuraï... Kyuden Nakiro ! Des crânes apparaissent à la surface de l'eau, qui se balancent doucement sur le clapotis, comme des lucioles sur un fil, et l'eau prend une coloration de plus en plus rouge, comme le sang. Des éclairs strient le ciel au loin, des crânes apparaissent tout au long du pont, et le bois du pont moisi lentement, comme celui d'un vieux navire rongé par le sel. La pluie se met à tomber. Les voilà qui avancent dans les rues, et ils voient les petites filles qui rient, une expression de démence figée sur leur visage, qui peu à peu s'efface, comme un dessin dans le sable quand souffle le vent. Elles sont comme des petites lanternes maléfiques ; des pantins décharnés, autrefois humains, viennent déambuler dans les rues, des masques en porcelaine sur le visage. La grande mascarade ! les démons sont de sortis ! les hideux et les réprouvés ont droit de se montrer à tous, et ce sont eux maintenant, ces samuraï, les monstres ! Les zombies viennent s'attaquer à eux, mais ils les repoussent. A l'arrière du groupe, Ayame et Ikky font face aux filles effacées... Comme un vieil acteur de nô, j'ai mis mon meilleur costume, j'ai chaussé mes sandales usées à mes vieux pieds qui ont parcouru tant et tant de lis dans le monde, et dans un souffle mauvais, je me suis envolé d'un coup ; j'apparais, fulgurant, spectre sanglant, devant la shugenja et sa yojimbo... - Vous venez pour une cure thermale, samuraï ?!! Mon nom est Nakiro. C'est moi qui m'occupe des malades, qui les soigne à ma manière... ![]() - Nous venons arrêter les horreurs que vous causez ici ! Ah, ma chère Ayame... et vous tous, samuraï : vous deviendrez des nôtres, ou vous mourrez ! ![]() Ils s'engagent sur le pont, et voient la lune, bien plus grosse qu'à l'habitude, tout proche d'eux. Et l'astre laiteux se métamorphose peu à peu, à mesure qu'il apparaît derrière l'île. Une grimace apparaît, des rides, des cheveux, des larmes de sang, et toute la lune prend le visage du pauvre Nakiro, avant que son immense corps n'apparaisse, ectoplasmique, derrière, allongé, l'air narquois, appuyé le coude sur l'île ; un immense Nakiro long comme l'armée de l'Empereur ! Adossé aux étoiles, je les nargue, ces vermisseaux qui s'agitent en vain contre leur destinée, et les voilà qui traversent le pont ; l'esprit de l'Ancêtre de Shigeru vient l'exhorter au combat, l'insulte, le raille, et le Crabe court sus à l'ennemi, deux samuraï maudits, revenus des profondeurs de l'Outremonde pour frapper les vivants. A suivre... :x
Lire ça chez moi
![]() Edit de moi : en fait j'ai craqué :lol
26-01-2005, 09:55 PM
délire, c un vrai psycho celui-là...
Sinon t encore parti pour un resumé de 200 pages...
26-01-2005, 10:18 PM
Kakashi-sensei,26/01/2005 à 20:55 Wrote:délire, c un vrai psycho celui-là...Avant ce nombre, je me sens pas bien, j'ai l'impression de faire lapidaire, comme pour une liste de courses ! ![]() Nan mais c'est vrai que c'est toujours 2 fois plus long que prévu ! :shock:
26-01-2005, 10:22 PM
Note que personne ne se plaint
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26-01-2005, 10:25 PM
Tain, tu m"étonnes.
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