15-06-2004, 12:54 PM
Journal d'Aladax Lucinius
Les monstres de Saint-Germain-en-Laye
Nuit du 31 d?cembre 2002 au 1er janvier 2003
Je connaissais depuis quelques mois le Ventrue Fran?ois Loren. Un homme ?l?gant, habitant un loft des Champs-Elys?es, avec un troupeau de 7 jeunes femmes blondes toutes plus belles les unes que les autres. Il vivait dans un luxe sans ostentation, mais ? faire verdir de jalousie bien des Tor?adors du Louvre.
Je l'avais rencontr? plusieurs fois lors de salons. Je me contentais de faire profil bas devant lui. Jeune Ca?nite, fra?chement ?mancip? de la tutelle de Sire Tropovitch, chef d'orchestre de son altesse le Prince de Paris Fran?ois Villon, je me postais en retrait, observant le monde autour de moi. Gr?ce ? mon repaire sous une aile du Louvre, j'avais un poste id?al pour ?tre rapidement de toutes les r?unions importantes, pour m'y montrer sans m'imposer.
Mon fid?le domestique, Felias, quoique souvent coinc? dans son r?duit plein de mat?riel informatique, m'informait rapidement des soir?es qui s'organisaient ? la derni?re minute. J'?tais bien d?cid? ? me faire une place dans la Camarilla parisienne.
Toutefois, je ne pensais pas commencer ? rendre service autour de moi en me retrouvant ? Saint-Germain-en-Laye, avec Fran?ois Loren et un ami ? lui, ? guetter les agissements d'un d?viant qui multipliait les Etreintes. J'ignorais ?galement que l'excellent Loren fr?quentait quelqu'un comme le Gangrel Alexandre Corso, un d?tective priv? au flair aiguis? comme les griffes. Je me jurais bien de ne pas fr?quenter ce genre de sombre individu, aussi repoussant que dangereux. On a jamais rien ? gagner ? s'approcher d'un Gangrel, sinon des ennuis. Et je ne parle m?me pas des Brujah, qui ne pr?nent que l'anarchie et le d?sordre le plus st?rile...
Il n'est de bon bec que de Paris, comme l'a justement dit notre Prince. Et ces Gangrel sont des cr?atures des contr?es sauvages. Je fr?mirais ? la seule id?e de devoir quitter Paris, la ville-lumi?re.
C'est le Prince lui-m?me, il est vrai, qui nous a sollicit?s. J'imagine qu'il veut savoir comment se d?brouillent les jeunes membres de la Camarilla. Il para?t qu'un ancien Camariste a reni? les principes de la Mascarade : maintenant, il a cr?? autour de lui une cour de vampires fra?chement Etreints. Le Prince veut savoir ce qu'il en est, avant de lancer une chasse au sang contre cette port?e interdite.
Je pars donc en compagnie de Fran?ois Loren et du d?tective Corso. Je parlais de Brujah : il y en a malheureusement un dans le groupe. Il se nomme Benedict. Il ne semble pas agressif, et m?me plut?t paisible. M?fiance, la col?re de ces masses de muscle peut ?clater d'un coup... J'esp?re bien quitter rapidement ces individus peu recommandables.
Nous ne tardons pas ? nous mettre en planque, comme de vulgaires espions, ? proximit? d'une ?glise o? le malfaisant personnage a ?tabli sa secte. On lui pr?te des intentions des plus sanguinaires. Tout cette affaire sent l'h?moglobine a plein nez. Nous apercevons, perch? dans un arbre comme un singe, un autre Gangrel : il se fait appeler Jim Jarrell. Il m?ne une enqu?te de son c?t?. Ils me font froid dans le dos, ces vampires plus b?tes que hommes...
Apr?s coup, j'ignore quelle folie nous a pris, Loren et moi, de vouloir entrer dans l'?glise par-devant, tandis que Corso le Gangrel et Benedict le Brujah, pourtant taill?s pour se battre, contrairement ? nous, passent par le toit. J'ai sur moi un Magnum 357. Ca?n sait si je suis malhabile au maniement de ce genre de jouet. Nous arrivons devant la porte, le Ventrue et moi. Les vantaux s'ouvrent violemment : devant nous se tient un monstre cauchemardesque, un loup-garou !
Quelle horrible b?te, une vraie terreur sur patte ! Qu'est-ce qui m'a pris de me lancer ? l'aveugle dans cette aventure ! Il faut que nous soyons fous, Loren et moi, pour avoir accept? de passer par devant !
Un r?flexe me fait pointer mon arme sur la b?te : tenant ? deux mains le Magnum par la crosse, je d?charge une balle dans l'?paule du monstre.
Il pousse un rugissement charg? de haine.
J'avoue ne pas bien me souvenir de la suite. Nous avons fait bri?vement face ? la secte des vampires enrag?s, accueillants comme des assassins de film d'horreur. L'?glise ruisselait de sang de partout, on pratiquait des sacrifices de toutes sortes... Nous avons pu nous enfuir. J'ai souvenir de Loren et moi, tenant un Ca?nite de la secte, par les chevilles et les poignets, et le balan?ant dans les flammes de sa voiture accident?e. Nous nous apercevons trop tard que nous avons oubli? de le fouiller...
Nous quittons Saint-Germain-en-Laye rapidement. Nous faisons notre rapport au Prince. Je retourne dans mon repaire, o? j'avale goul?ment deux poches de sang. Mon domestique Felias, toujours assis devant son ordinateur comme un nerd intoxiqu?, se demande bien o? je suis all? pour sentir le roussi et la b?te fauve... Je me jure de ne jamais replonger dans pareille aventure. Je comprend en fait qu'il s'agissait d'un bizuthage du Prince. Maintenant, j'ai pass? cette ?preuve : je vais ?tre admis pour de bon dans la Camarilla.
Je suis quand m?me terrifi? par l'existence de pareilles horreurs. Et je suis toujours inquiet pour ma ch?re Lisbeth, qui n'a pas encore donn? signe de vie depuis la mort de sa Dame, il y a une semaine, le soir de No?l...

PS : Apr?s discussion avec Benedict le Brujah : selon lui, nous ?tions ? Fontainebleau au d?but. Nous avons r?ussi ? n?gocier de justesse notre sortie de l'?glise, malgr? les fusils et les canons ? eau b?nite braqu?s sur nous. Jim Jarrell est repartie avec deux Ca?nites qu'il appelait ses prot?g?s. Nous sortons et nous attendons de voir qui va sortir. Une voiture passe : le Magnum de Benedict rugit. Ses tirs sont sans comparaison avec les miens question efficacit? : la voiture se renverse, l'occupant ne tarde pas ? conna?tre la mort-ultime. Nous n'avons pu l'interroger. Apr?s avoir pris des informations aupr?s des Nosf?ratus, ces vilains rats d'?go?t, nous partons cette fois pour Saint-Germain-en-Laye, qui grouille de Tzymisce. Loren et Corso croient reconna?tre une connaissance ? eux. Rebelote de Magnum de Brujah : c'est cette fois l? que nous balan?ons le type au feu...
Les monstres de Saint-Germain-en-Laye
Nuit du 31 d?cembre 2002 au 1er janvier 2003
Je connaissais depuis quelques mois le Ventrue Fran?ois Loren. Un homme ?l?gant, habitant un loft des Champs-Elys?es, avec un troupeau de 7 jeunes femmes blondes toutes plus belles les unes que les autres. Il vivait dans un luxe sans ostentation, mais ? faire verdir de jalousie bien des Tor?adors du Louvre.
Je l'avais rencontr? plusieurs fois lors de salons. Je me contentais de faire profil bas devant lui. Jeune Ca?nite, fra?chement ?mancip? de la tutelle de Sire Tropovitch, chef d'orchestre de son altesse le Prince de Paris Fran?ois Villon, je me postais en retrait, observant le monde autour de moi. Gr?ce ? mon repaire sous une aile du Louvre, j'avais un poste id?al pour ?tre rapidement de toutes les r?unions importantes, pour m'y montrer sans m'imposer.
Mon fid?le domestique, Felias, quoique souvent coinc? dans son r?duit plein de mat?riel informatique, m'informait rapidement des soir?es qui s'organisaient ? la derni?re minute. J'?tais bien d?cid? ? me faire une place dans la Camarilla parisienne.
Toutefois, je ne pensais pas commencer ? rendre service autour de moi en me retrouvant ? Saint-Germain-en-Laye, avec Fran?ois Loren et un ami ? lui, ? guetter les agissements d'un d?viant qui multipliait les Etreintes. J'ignorais ?galement que l'excellent Loren fr?quentait quelqu'un comme le Gangrel Alexandre Corso, un d?tective priv? au flair aiguis? comme les griffes. Je me jurais bien de ne pas fr?quenter ce genre de sombre individu, aussi repoussant que dangereux. On a jamais rien ? gagner ? s'approcher d'un Gangrel, sinon des ennuis. Et je ne parle m?me pas des Brujah, qui ne pr?nent que l'anarchie et le d?sordre le plus st?rile...
Il n'est de bon bec que de Paris, comme l'a justement dit notre Prince. Et ces Gangrel sont des cr?atures des contr?es sauvages. Je fr?mirais ? la seule id?e de devoir quitter Paris, la ville-lumi?re.
C'est le Prince lui-m?me, il est vrai, qui nous a sollicit?s. J'imagine qu'il veut savoir comment se d?brouillent les jeunes membres de la Camarilla. Il para?t qu'un ancien Camariste a reni? les principes de la Mascarade : maintenant, il a cr?? autour de lui une cour de vampires fra?chement Etreints. Le Prince veut savoir ce qu'il en est, avant de lancer une chasse au sang contre cette port?e interdite.
Je pars donc en compagnie de Fran?ois Loren et du d?tective Corso. Je parlais de Brujah : il y en a malheureusement un dans le groupe. Il se nomme Benedict. Il ne semble pas agressif, et m?me plut?t paisible. M?fiance, la col?re de ces masses de muscle peut ?clater d'un coup... J'esp?re bien quitter rapidement ces individus peu recommandables.
Nous ne tardons pas ? nous mettre en planque, comme de vulgaires espions, ? proximit? d'une ?glise o? le malfaisant personnage a ?tabli sa secte. On lui pr?te des intentions des plus sanguinaires. Tout cette affaire sent l'h?moglobine a plein nez. Nous apercevons, perch? dans un arbre comme un singe, un autre Gangrel : il se fait appeler Jim Jarrell. Il m?ne une enqu?te de son c?t?. Ils me font froid dans le dos, ces vampires plus b?tes que hommes...

Apr?s coup, j'ignore quelle folie nous a pris, Loren et moi, de vouloir entrer dans l'?glise par-devant, tandis que Corso le Gangrel et Benedict le Brujah, pourtant taill?s pour se battre, contrairement ? nous, passent par le toit. J'ai sur moi un Magnum 357. Ca?n sait si je suis malhabile au maniement de ce genre de jouet. Nous arrivons devant la porte, le Ventrue et moi. Les vantaux s'ouvrent violemment : devant nous se tient un monstre cauchemardesque, un loup-garou !
Quelle horrible b?te, une vraie terreur sur patte ! Qu'est-ce qui m'a pris de me lancer ? l'aveugle dans cette aventure ! Il faut que nous soyons fous, Loren et moi, pour avoir accept? de passer par devant !
Un r?flexe me fait pointer mon arme sur la b?te : tenant ? deux mains le Magnum par la crosse, je d?charge une balle dans l'?paule du monstre.
Il pousse un rugissement charg? de haine.
J'avoue ne pas bien me souvenir de la suite. Nous avons fait bri?vement face ? la secte des vampires enrag?s, accueillants comme des assassins de film d'horreur. L'?glise ruisselait de sang de partout, on pratiquait des sacrifices de toutes sortes... Nous avons pu nous enfuir. J'ai souvenir de Loren et moi, tenant un Ca?nite de la secte, par les chevilles et les poignets, et le balan?ant dans les flammes de sa voiture accident?e. Nous nous apercevons trop tard que nous avons oubli? de le fouiller...
Nous quittons Saint-Germain-en-Laye rapidement. Nous faisons notre rapport au Prince. Je retourne dans mon repaire, o? j'avale goul?ment deux poches de sang. Mon domestique Felias, toujours assis devant son ordinateur comme un nerd intoxiqu?, se demande bien o? je suis all? pour sentir le roussi et la b?te fauve... Je me jure de ne jamais replonger dans pareille aventure. Je comprend en fait qu'il s'agissait d'un bizuthage du Prince. Maintenant, j'ai pass? cette ?preuve : je vais ?tre admis pour de bon dans la Camarilla.
Je suis quand m?me terrifi? par l'existence de pareilles horreurs. Et je suis toujours inquiet pour ma ch?re Lisbeth, qui n'a pas encore donn? signe de vie depuis la mort de sa Dame, il y a une semaine, le soir de No?l...

PS : Apr?s discussion avec Benedict le Brujah : selon lui, nous ?tions ? Fontainebleau au d?but. Nous avons r?ussi ? n?gocier de justesse notre sortie de l'?glise, malgr? les fusils et les canons ? eau b?nite braqu?s sur nous. Jim Jarrell est repartie avec deux Ca?nites qu'il appelait ses prot?g?s. Nous sortons et nous attendons de voir qui va sortir. Une voiture passe : le Magnum de Benedict rugit. Ses tirs sont sans comparaison avec les miens question efficacit? : la voiture se renverse, l'occupant ne tarde pas ? conna?tre la mort-ultime. Nous n'avons pu l'interroger. Apr?s avoir pris des informations aupr?s des Nosf?ratus, ces vilains rats d'?go?t, nous partons cette fois pour Saint-Germain-en-Laye, qui grouille de Tzymisce. Loren et Corso croient reconna?tre une connaissance ? eux. Rebelote de Magnum de Brujah : c'est cette fois l? que nous balan?ons le type au feu...