11-08-2004, 05:17 PM


7e Episode : L'offrande au Chêne Pale
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11-08-2004, 05:17 PM
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11-08-2004, 05:24 PM
Riobe,11/08/2004 à 17:17 Wrote:L'arrivée providentielle des héros était disons... un peu 2nd degré. Pendant la partie, j'ai fait dire à Masanaga : "Hiruya-san ? vous ici au moment où ces barbares nous attaquent ! Décidément, quel heureux hasard !" ![]() Et Ayame a fait remarqué que c'était les Fortunes qui nous réunissaient soudainement. ![]() Et elle n'a pas encore eu le temps de discuter avec le Moineau. ![]()
11-08-2004, 06:26 PM
Les Fortunes d'Hollywood pour sûr
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11-08-2004, 06:47 PM
On pourrait presque en faire un film.
Je vois bien Lucy Lawless dans le rôle de Ryu ![]()
12-08-2004, 01:05 AM
Ptain j'ai été obligé d'aller voir mon ami pour savoir de qui tu parlais :roll:
Et c'est pas vraiment l'idée que je me fais de beauté du diable ![]()
18-08-2004, 12:07 AM
L’offrande à Isawa Masanaga
La cérémonie de demande des invitations à la cour d’hiver se tenait deux jours plus tard. Nos héros, ainsi que Soshu-san, se réunirent pour réfléchir ensemble aux cadeaux pour Masanaga-sama. Soshu-san avait déjà prévu un présent, un roman écrit par un magistrat Licorne qui relatait des aventures sur les terres du Phénix. Kohei-san avait prévu d’offrir au puissant daymio une « guitare » traditionnelle du clan. Il était exclu que Riobe puisse se présenter à une cour d’hiver. Ayame et Ikky devaient donc trouver un présent de valeur, en tant que sujets d’Isawa Masanaga ; de même pour Ryu-san, représentante du clan du Dragon, et plus encore Hiruya, en sa qualité d’amie de Masanaga. En effet, un Ancêtre du duelliste Grue avait sauvé la vie d’un Ancêtre d’Isawa Masanaga. Depuis, la dette du Phénix envers le Grue ne se perdait pas, malgré la différence de statut dans l’ordre céleste des deux hommes. Nos héros se creusèrent la tête ensemble. Puisqu’ils venaient à la cour d’hiver et se connaissaient bien, ils pensèrent lier thématiquement leurs cadeaux. Pourquoi ne pas composer un ensemble harmonieux, une offrande collective ? L’idée aurait de quoi plaire à un amateur de belles choses comme le daymio du Chêne Pâle. Kohei-san, qui connaissait les talents de calligraphe d’Ayame, lui suggéra l’idée de réaliser une composition devant le daymio, sans la préparer à l’avance, pour montrer la force de son inspiration, sa maîtrise du pinceau. N’étaient-ce pas au fond les enseignements du senseï Rosanjin ? Mais Ayame rejeta l’idée : trop dangereux, trop hasardeux ; un geste déplacé et son cadeau deviendrait un pitoyable brouillon, une injure à la face de Masanaga. Les samuraï continuèrent à réfléchir. Une idée faisait son chemin dans l’esprit de Hiruya. Et si justement, ils réalisaient tous une offrande non seulement commune, mais réalisée devant le daymio ? Pourquoi ne pas risquer ce pari ? Composer ensemble un cadeau, le réaliser sans préparer d’avance ! L’idée parut folle, insensée, au premier abord. Puis elle commença à titiller l’orgueil de nos héros. Improviser un cadeau, rien de plus dangereux… mais rien de plus éclatant, de plus surprenant, de plus glorieux s’ils réussissaient ! Ils discutèrent de leurs talents respectifs longuement, se prenant au jeu de plus en plus, voyant leur œuvre commune germer peu à peu, se persuadant de plus en plus que la chose était possible… Oui, ils allaient frapper un grand coup pour commencer ! Ils n’offriraient pas seulement des cadeaux de bonne facture, mais ordinaires, comme le daymio Masanaga en voyait tant. Ils allaient l’impressionner durablement par cette tentative sans doute inédite… Les heures filèrent comme le vent, pendant que le projet commun mûrissait rapidement. Deux jours plus tard, dans la somptueuse salle de réception du palais du Chêne Pâle, l’illustre Isawa Masanaga recevait les courtisans qu’il inviterait à sa cour d’hiver. De somptueux cadeaux lui étaient présentés par de nobles samuraï. La grande artiste Asahina Masumi lui présenta un somptueux kimono de sa confection, aux motifs fins, harmonieux, au tissu léger, aux formes amples ; Shiba Rosanjin présenta une magnifique calligraphie qui lui avait demandé des dizaines d’heure de travail : un chef d’œuvre au sens vrai du mot, une réalisation d’un maître en la matière ; Isawa Akitoki, daymio de la Cité du Repos Confiant, offrit pour sa part une cage en ferronnerie délicate, avec deux couples d’oiseaux multicolores et radieux. D’autres courtisans offrirent eux aussi des présents dignes du Chêne Pâle, des trésors qui réjouissaient la vue. Entrèrent alors en dernier nos héros. Tous les autres courtisans s’étaient assis sur les coins de la pièce, droits sur leur tatami, jaugeant de leurs regards impitoyables les nouveaux venus, qui faisaient leur première apparition pour une cour d’hiver. C’était pour eux une épreuve critique. Visiblement, ils n’arrivaient avec aucun cadeau. On s’attendit un moment à ce que des serviteurs arrivent avec les présents, mais non. Ils s’étaient agenouillés face à Masanaga-sama, rituellement, mais sans ajouter aucun mot de trop. Ryu-san s’était mise devant. Derrière elle, Ayame-san puis Hiruya-san, puis derrière, côte à côte, Kohei-san et Ikky-san, chacun un instrument à corde à la main. Un serviteur arriva alors, et disposa diverses fleurs en abondance, en demi-cercle, devant Ryu. Puis il disposa un parchemin et de l’encre devant Ayame. Dans la grande salle, le silence s’était fait. Que préparaient donc ces jeunes coqs ?... Nos héros restèrent quelques instants immobiles, puis, dans un bel ensemble, se mirent à œuvre ensemble. Au son des instruments d’Ikky et Kohei, qui procuraient un accompagnement plaisant, Ryu se mit à composer selon l’art du Ikebana, l’art des bouquets de fleur. Pendant ce temps, Ayame-san commença à exécuter une composition sur son parchemin, qu’elle seule pouvait voir. Seul Hiruya restait immobile, les yeux fermés, concentré. Les courtisans penchaient la tête en avant pour apercevoir ce que composaient les samuraï. Leur stupeur grandissait, et certains parvenaient (mal) à le dissimuler derrière un sourire ironique et blasé. Au bruit des deux instruments, Ryu assembla avec sûreté et maîtrise un magnifique ensemble floral. Le pinceau d’Ayame caressait le parchemin avec juste ce qu’il faut de nervosité et d’allant. Masanaga-sama ne disait rien, mais ne voulait retenir un sourire de satisfaction. Il pressentait déjà quelque chose de très grand chez ces samuraï. Et la question qui, tacitement, se posait chez tous les courtisans, était de savoir si nos héros allaient réussir leur exploit. A vrai dire, piqués dans leur jalousie, plusieurs espéraient que non, qu’ils échoueraient lamentablement, et qu’ils seraient poussés au seppuku pour réparer l’affront. D’autres souhaitaient ardemment les voir réussir cette prouesse, et s’en mordaient les lèvres d’inquiétude : nommément Shiba Rosanjin et Isawa Akitoki, qui surveillaient de très près les doigts d’Ikky se promenant sur les cordes et le pinceau d’Ayame qui voyageaient sur le papier. L’exécution se poursuivit, dans le rythme de plus en plus prenant et envoûtant des guitares, nos héros entraînés dans leur création collective. Immobile, les yeux fermés, Hiruya n’en était pas moins traversé par les mouvements, les formes et les images que créaient ses compagnons. Enfin, comme elle avait commencé, l’exécution se termina. Le son des guitares tomba brusquement. Les courtisans retinrent leurs respirations. On allait enfin voir ce qu’on allait voir ! C’était enfin le moment de vérité ! Isawa Akitoki avait la gorge nouée. Quelle idée il avait eue de donner son consentement à pareil projet ! Ca ne lui ressemblait pas de céder aux enthousiasmes juvéniles ! Il savait pourtant brimer ses samuraï, à commencer par Ayame. Mais cette fois, c’est elle qui l’avait bien entourloupée. Oh, elle le payerait très cher si elle décevait l’attente de Masanaga ! De son côté, Rosanjin-senseï se réjouissait par avance de pouvoir rendre un jugement impitoyable sur le torchon qu’avait déjà commis Ayame ! Mais Ryu-san s’avança, son bouquet à la main. Humblement, elle le présenta au daymio, et expliqua qu’elle l’avait conçu sous la protection de la Fortune du travail honnête. Elle avait eu de la peine à réunir ses fleurs, et de la peine à composer le bouquet. Ces fleurs représentaient donc le dévouement et l’attachement du samuraï à ses devoirs. Masanaga-sama la félicita alors pour ce magnifique bouquet - et magnifique, le mot n’était pas de trop. Tous durent le reconnaître : l’alliance des coloris, la vigueur des mariages de senteur, le déploiement épanoui du tout, on ne pouvait rien trouver à y redire. C’était une composition vraiment digne d’un maître du Ikebana. L’assistance en fut soufflée. Ce fut au tour d’Ayame-san. Plusieurs courtisans, dans l’assistance, au courant de ses idées farfelues, divergentes, sur le Tao, espéraient son déshonneur proche. L’encre venait de sécher. Sur le parchemin, des formes souples, pleines d’aisances, avaient été dessinés. Les motifs entrelaçaient des symboles représentant l’anneau de l’Eau, élément de prédilection du shugenja Masanaga, le mon de la famille Isawa et celui de la Cité du Chêne Pâle. C’était un travail délicat, très spontané, qui faisait vraiment honneur à tout ce qu’était le daïmyo, en tant qu’il était un samuraï dont tous reconnaissaient les nombreuses vertus, entrelacées vigoureusement pour former un homme complet, qui incarnait toutes les facettes de la culture rokugani. Ayame fut remerciée pour son cadeau. Et parmi les courtisans, on soupirait de soulagement, ou on s’étranglait de rage. Ou plus simplement, on appréciait cette belle œuvre. Ayame s’inclina, et se recula. Ce fut au tour de Ikky de s’avancer. Elle posa son instrument sur ses genoux, déplia devant elle un parchemin et lut ce poème de sa composition : Masanaga-sama, Noble seigneur des eaux De la famille Isawa Vous êtes le hérault Quels que soient les dangers Par monts et par vaux En puissance vous dépassez Celle des yojimbos. Mais votre vie si précieuse Et votre âme si pieuse Ne mérite qu’un prix : Le sacrifice de nos vies. Noble seigneur des sciences Mon bras est le vôtre Que rayonne votre connaissance Que sa lumière soit nôtre. Le dédicataire du poème remercia Ikky-san pour cette composition, appréciant la justesse si suggestive du portrait, et le dévouement qu’il reflétait de la part de la yojimbo, étant entendu que c’est ce dévouement qu’on attendait des gardes du corps du clan Phénix. « Pendant que Ikky se déplaçait sur le côté, Kohei-san s’avança et joua un morceau de son clan, aux tons étranges et surprenants, parfois envoûtants, parfois mystérieux, toujours plein d’une force assurée. Kohei-san expliqua ensuite, en quelques mots, que cette musique, jouée dans les feux de camp des armées, évoquait les voyages dans les plaines immenses, le sentiment de liberté du cavalier dans le galop, le tonnerre des sabots de dame Shinjo, la vie dans les grands espaces. Masanaga-sama le remercia pour ce cadeau si original et inattendu, à l’image du clan de la Licorne. Puis les deux musiciens se mirent côte à côte et offrirent leurs instruments au daïmyo, avant de s’écarter, pour laisser s’avancer Hiruya. Celui-ci sortait de sa méditation. Droit, assuré, parfaitement présent, ni timide ni arrogant, il déclama avec éloquence ce discours : Une fois auparavant, un tel présent a été fait à un noble daïmyo, par de jeunes samuraï, pour le remercie de leur avoir offert de participer à sa cour d’hiver. La représentation était faite à l’identique, composée de la sagesse des Isawa, de la dévotion des Shiba, de la franchise des Mirumoto, de la vaillance des Shinjo et de l’élégance des Kakita. Cette cérémonie fut considéré comme un symbole du jeu des Fortunes, protectrices du domaine de leur hôte. Nous espérons ne pas avoir été trop indignes du souvenir de cette époque lointaine, où furent consolidés les liens entre ces jeunes samuraï et leur noble daïmyo. Ceci eut lieu sous le règne d’Hanteï XXVIII. Puisse cette modeste et éphémère œuvre d’art plaire à Masanaga-sama, daïmyo de la Cité du Chêne Pâle, sous l’égide de Hanteï XXXIX. » Par deux fois, le noble daïmyo refusa le cadeau, s’en disant indigne. Et devant la résolution affichée par Hiruya-san, au nom de tous, il finit par accepter. Intérieurement, il s'inclinait devant cette magnifique prestation, dont se souviendrait longtemps le palais du Chêne Pâle. Le portail des cours d’hiver s’ouvrait maintenant tout grand devant nos héros ! ![]()
18-08-2004, 01:09 AM
he je n'ai pas rien fait pdt la representation... et l'origami en forme de chene pale alors...?
18-08-2004, 01:24 AM
Oups ! autant pour moi ! :shock: :?
Tu l'as fait à quel moment ? en dernier, juste avant ton discours ?
18-08-2004, 01:41 AM
non en meme temps que tout le monde...
18-08-2004, 08:29 PM
C'est clair : il ne méditait pas, il était en train de réaliser un origami plutôt complexe :baton:
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