Thread Rating:
  • 0 Vote(s) - 0 Average
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
Le coeur d'Océanie
#91
[Image: leonorak.jpg]
Reply
#92
Le disciple Wrote:Tiens je vois le ciel bleu par le toit effondré. smile ... Par le toit effondré ?? Kopikol Terreur

Léonard Wrote:Tremblez disciple devant Léonorak ! twisted Fulguropoing ! Retromisère ! fache

EDIT

Nan pas grilled ! je raconte la planche d'avant. redaface2
Reply
#93
Le grande différence à mon avis, c'est surtout que Léonard est publié en album, où on peut lire directement toute l'histoire, tandis que 1 page Tintin paraissait chaque semaine dans un journal... Teach il fallait convaincre le lecteur d'acheter le suivant pour pouvoir lire la suite surpris

C'est vrais que j'ai beaucoup aimé la guerre des génies... surtout quand les diciples décident de les laisser se battre et prennent tranquillement un verre sur un chaise longe lol
Reply
#94
LE COEUR D'OCEANIE


Le requin bleu

C’était au large de Semarang, faubourg de Djakarta, dans les jardins d’Harawar.

- Vous pouvez retirer votre bandeau maintenant, monsieur Loren.
Le Ventrue enleva son bandeau, ouvrit les yeux, se les frotta, regarda plus nettement. Devant lui, une grande baie vitrée, une terrasse, puis une falaise et la mer, avec un éparpillement de dizaines d’îles, visibles par cette pleine lune.
Loren se trouvait dans un salon spacieux, avec une grande table basse en ivoire, un grand buffet en bois, deux gros bouddha en marbre vert, adossé à un mur, qui entouraient une cheminée sans feu. Deux solides asiatiques en costumes trois-pièces se tenaient derrière le Ventrue. Ils n’étaient pas humains, mais ils n’étaient pas non plus Caïnites. Ils ne sentaient pas le vampire occidental. Ils étaient de cette lignée appelée les Kuei-Jin, qui peuple l’Asie et l’Océanie. Les Kuei-Jin pourrissent au soleil, et on raconte qu’ils ont développé des pouvoirs inconnus des descendants de Caïn. Loren en avait peu entendu parler.
L’homme qui avait permis au Ventrue d’enlever son bandeau se tenait derrière ses deux hommes de main. Il était aussi d’origine asiatique ; il avait l’âge de quelqu’un de cinquante ans. Il portait un costume blanc sans un pli, une cravata noire, une fleur blanche piquée sur la poche gauche. Il était complètement chauve. Il s’avança en tendant la main, avenant sans être accueillant.
- Bienvenue chez moi, monsieur François Loren. Je me nomme Harawar, vous êtes dans ma propriété privée, sur mon île.
- Enchanté de vous connaître, répondit le Ventrue poliment.
- Vous êtes sûrement perdu pour le moment mais c’est bien naturel. Nous autres créatures de la nuit voyageons peu, à l’exception de vos compatriotes les Toréadors. Encore s’aventurent t-il généralement peu ici.
Harawar avait des gestes très rigides, auxquels il s’efforçait de donner du naturel. Il souffla quelques mots aux gardes, qui sortirent de la pièce. Il alla au buffet et en sortit une bouteille de sang avec deux grands verres. Il en tendit à Loren, généreusement rempli.
- Vous devez avoir soif après ce long voyage, monsieur le Ventrue, n’est-ce pas ?
Harawar s’efforçait de sourire et Loren s’efforçait d’avoir l’air à l’aise.
- Je vous remercie, dit Loren.
- Votre voyage s’est-il bien passé ?
- Oui, parfaitement. J’ai rencontré votre pilote à Roissy-en-France. Nous avons fait une courte escale au Pakistan. Au décollage, on m’a aimablement prié d’accepter de garder les yeux bandés, jusqu’à mon arrivée ici.
- Croyez bien que je regrette mille fois d’avoir dû vous imposer cette contrainte, mais elle était nécessaire, hélas. Mon pilote a pour ordre de suivre un plan de vol spécial, qui permet d’éviter certains contrôles. Je ne parle bien sûr pas des humains, mais de dirigeants de clans rivaux, prêts à tout pour nous nuire. J’ai préféré ne pas vous mêler à tout cela, en vous en apprenant le moins possible.
- Je comprends bien. Nous aussi en Occident, nous avons nos rivalités de clans… Des conflits incessants, souvent engendrés par la bêtise et l’inconséquence des mêmes personnes…
- Alors vous ne serez pas dépaysé ici, dit Harawar en souriant. Je tiens pourtant à vous garder à l’écart de nos guerres. Si nous voulons que les relations entre Kuei-Jin et Caïnites restent bonnes… comment dire ?…
- Oui, je comprends. Mieux vaut que chacun reste avec ses adversaires naturels.
- Tout à fait. Inutile d’avoir par dessus le marché les ennemis de ses alliés, n’est-ce pas ?
- Evidemment.
- Bien, dit Harawar en esquissant un sourire. Je vois que nous nous comprenons. Rassurez-vous, vous êtes entre de bonnes mains. C’est à moi qu’on fait appel en priorité quand des Caïnites ont à traiter des affaires dans le sud-est asiatique. C’est sans doute parce que je connais bien la culture occidentale. Je bois à la réussite de votre voyage ici.
- A votre hospitalité, et à nos projets, dit Loren en trinquant le verre de son hôte.
Les deux vampires burent leur verre d’un trait.
Le Ventrue regardait par la baie vitrée.
- Comme il est naturel que je satisfasse un brin votre curiosité, annonça l’oriental, sachez au moins que nous sommes ici au large de l’Indonésie, en mer de Java. Nous sommes sur une île tout à fait discrète, inhabitée en dehors de cette demeure. Je suis le seul maître des lieux. J’ai aménagé cette île selon mon bon vouloir... Savez-vous que j’ai fait reproduire des temples indiens dans des grottes non loin d’ici ? Il faudra que je vous montre les statues du dieu Siva. Elles sont des copies à l’identique du sanctuaire indien d’Elephanta. Les occidentaux aiment bien en général l’art représentatif. Il leur faut l’harmonie des formes issue de l’art hellénistique. Ils n’aiment pas trop le sublime … Ils ignorent depuis trop longtemps l’incarnation des forces cosmique dans la sculpture ou l’architecture.
- Euh sans doute, fit Loren. Mais avec tous mes respects, je m’y connais peu en la matière, mais j’ai un ami qui doit bientôt arriver et –
- Oui, monsieur Aladax Lucinius, de Paris lui aussi.
- Ah, je vois que vous êtes au courant…
- Tout à fait, j’ai été bien « briefé » comme disent les Américains. (alors que Harawar avait laissé un brin de passion entrer dans ses propos sur la sculpture, il reprenait maintenant une voix neutre –il cachait sa déception). Monsieur Lucinius était sur l’île de la Tortue, dans les Antilles, avec monsieur Alexandre Corso, détective de son état. Et je m’étonne que monsieur Benedict ne soit pas avec vous.
- Vous êtes parfaitement au courant, en effet, fit Loren, sans chercher à masquer sa surprise. Eh bien, Benedict est… comment dire ? D’une nature un peu « abrupte »… Il ne souhaitait guère…
- Ne vous excusez pas pour lui, sourit Harawar. Ne croyez pas que les Kuei-Jin soient en moyenne plus civilisés que les Caïnites. Nous aussi ce n’est qu’à grand-peine que nous maintenons un semblant de civilisation pour cacher notre animalité. On redevient vite sauvage, au milieu de ces milliers d’îles inhabitées.
- Oui, je pense que nous nous comprenons. Benedict doit être en ville en ce moment, je pense qu’il ne tardera pas…
- Il passera la nuit dans l’un ou l’autre bouge mal famée, à profiter des femmes de la capitale, voilà tout, conclut Harawar.
- Eh bien, qui sait ? dit Loren, gêné.
- Messieurs Corso et Lucinius ne seront pas ici avant quelques jours je pense, affirma le Kuei-Jin.
- Ah bon ? Entendu. J’allais justement vous le demander.
- D’ici là, vous êtes mon hôte. J’aurai le temps de vous faire découvrir l’archipel. Nous essaierons de contacter l’honorable Lum Khan demain soir, qu’en pensez-vous ?
- Cela me va parfaitement. Je devine que Lum Khan est l’homme avec qui nous devrons négocier…
- Parfaitement. Lum Khan est le chef suprême de l’honorable confrérie des Requins Bleus. Autant dire entre nous : la plus puissante organisation de cette région du globe. Vous ne pourrez vous déplacer sur les eaux entre le sud de l’Asie et l’Australie sans qu’il le sache. Il est l’empereur de ces mers. Et sans son aide, vous ne ferez pas sortir votre homme d’Australie…
- Je comprends.
- Je dois vous avertir en toute honnêteté que Lum Khan n’est pas un interlocuteur facile. Il est le maître absolu sur son territoire, et chacun s’agenouille devant lui. Il n’a jamais eu de retenue dans la cruauté : il demande à être obéi absolument. Il contrôle et surveille le commerce maritime avec la plus grande attention. Vous aurez besoin de lui, mais lui n’a pas besoin de vous. On le dit plus dangereux qu’un typhon quand il décide de rentrer en colère. Ses serviteurs s’arracheraient le cœur pour le satisfaire, et s’abaisseraient aux actes les plus infâmes en se glorifiant d’obéir au maître de l’océanie.
- Je veux bien le croire. Que dois-je savoir d’autre à propos de Lum Khan ?
- Sa principale source de revenus depuis bientôt décennies est la culture du pavot et de la coca. Il a sous ses ordres des milliers de soldats, des millions de paysans, qui cultive, directement ou non, ces plantes, dans des vallées encaissées, isolées du monde, dans des îles où nul ne va jamais, dans des montagnes inaccessibles. En particulier, vous avez sans doute entendu parler du Triangle d’Or ? Les profits qu’il tire de la cocaïne, de l’héroïne sont… immenses. Chacun doit traiter avec lui.
- Souverain sur mer, souverain sur terre… c’est effectivement quelqu’un d’inévitable…
- Son existence est paradoxalement peu connue. On ignore que tant d’organisations sont en réalité chapeautées par la confrérie des Requins Bleus.
- Cela arrange ses affaires, je le conçois sans peine.
- Oui. Son pouvoir est immense. Je l’ai rencontré plusieurs fois, car j’ai le privilège d’être quelqu’un en qui il a j’oserais dire (et Harawar le dit avec une pointe d’orgueil) confiance.
- Et comment est-il, je veux dire comment traite t-il ses interlocuteurs ?
- Je vais vous raconter ce qu’il pense de lui-même. Vous en déduirez vous-mêmes la manière de vous adresser à lui…Lum Khan prétend être l’un des descendants de Gengis Khan. Il ne tient pas à démériter par rapport à cet ancêtre prestigieux. Car Lum Khan est un Kuei-Jin qui vient de loin. Il vient de Chine, d’une province très isolée de cet empire. Même pour nous, c’est un étranger. D’autres insinuent même que les tatouages qu’ils portent font de lui un Polynésien. Le sang qui coule en lui a beaucoup voyagé.
- Effectivement.
- Toute une mythologie s’est bâtie autour de lui et il n’est pas le dernier à y avoir contribué. Vous avez fait le bon choix en vous adressant à moi. Je vous mettrai rapidement en contact avec Lum Khan. Quant à vos amis, j’espère que leur séjour sur l’île de la Tortue leur permettra d’atteindre l’Australie discrètement.
- Je l’espère. Ils avaient l’air sûr de leur contact là-bas. Leur dernier message m’annonçait qu’ils arriveraient d’ici peu près de la barrière de Corail. .
- Ils veulent visiter la grande barrière ?
- Je ne sais pas. Je crois qu’ils cherchent à éviter les aéroports et les villes. Je leur fais confiance.

Loren finit de boire son verre. Harawar l’invita à passer sur la terrasse.
- Voyez ces îles là-bas, monsieur Loren. Elles appartiennent déjà à Lum Khan. Et ce chapelet aussi, que vous voyez derrière ce navire marchand-ci. A l’heure actuelle, la confrérie des Requins Bleus est déjà au courant de votre arrivée. Mais tant que je ne leur fais pas signe, ils ne s’intéresseront pas à vous.
- Votre aide ne laisse pas d’être décidément très précieuse.

« Deux jours que je suis sans nouvelle d’eux », pensait Loren. « Combien de jours vais-je devoir faire la cour à cet imbécile ? Que peuvent bien fabriquer ces deux touristes du dimanche ? Je suis sûr qu’ils sont en rade aux Antilles. Et ce Lum Khan ne va pas nous attendre un siècle… »


FIN DE LA PREMIERE PARTIE Captain
Reply
#95
Tu te fais plaisir là à faire jouer cette crapule de Loren au Toto lèche botte wink :nananere:
Reply
#96
Hum J'ai pas compris la phrase.

Loren joue à qui à quoi ?
Reply
#97
T'as le cerveau dans les chaussettes Ouimaisnon

Tu te fais plaisir là -> tu te fais du bien dans ton corps

à faire jouer -> en donnant le rôle, voir aussi à lui faire endosser le costume

cette crapule de Loren -> à ce pourri de Loren

au Toto lèche botte -> du Toto moyen, donc obséquieusement courtois
Reply
#98
idee Oui, ok.
C'est la construction "faire jouer à" qui me posait problème.

arrow Loren est obligé de jouer au Toto lèche-botte.

Pas tout à fait, car Loren est plus distant, plus froid et plus maître de lui-même, je pense. smile
Reply
#99
J'place mes compléments d'objets où je veux Ouimaisnon

...
J'espère que c'en est bien Whistle
Reply
Non mais ta phrase était bien construite, mais c'est moi qui voyait pas bien les compléments.

* Darth Nico file dans une cabine téléphonique et se transforme en Super Prof2grammaire :

Faire jouer Loren au Toto lèche-bottes.

Loren --> complément d'objet direct
Toto lèche bottes --> complément d'objet second (indirect)

Teach

* Darth Nico redevient Clark Kent, anonyme sorbonnard. 8)
Reply


Forum Jump:


Users browsing this thread: 1 Guest(s)