Thread Rating:
  • 0 Vote(s) - 0 Average
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
11e Episode : Les feux d'artifice de Toshi Ranbo
#91
Riobe,28/01/2005 à 16:03 Wrote:Je vais lire ça...

@Fred remarque c'est un peu ce qui se passe aussi quand un moineau fait un jet énorme...
Tiens, ça me fait penser que tu nous avais fait un hold-up odieux avec le Moineau :P :
La technique de rang 2, c'est pas que l'adversaire lance 1 dé en moins par rang d'honneur qu'il a en-dessous du Moineau. non
Ca ne marche que sur les humains, et ça dit seulement que si ton honneur est inférieur, tu lances 1 dé de moins, quelle que soit la différence. Aloy
Reply
#92
c vrai, sinon c vraiment trop puissant...
Reply
#93
Je savais que ça ne marchait que les humains mais je n'avais pas compris que ça enlevait au maximum un dé... non faudra que je relise.

J'ai la nette impression que le gros méchant souillé s'est pris une frappe de jade de niveau tadakesque :sayen: Belle arrivée inextremis des Phoenix wink Et puis pour une fois la magie d'Ayame a montré son efficacité Whistle

Sympa comme fin de texte smile manque plus que l'épilogue
Reply
#94
Wep, c'est le sort Tombe de Jade ou Frappe de Jade, je sais plus... Un truc qui fait des dégâts selon le niveau de Terre du lanceur... Whistle 7 en l'occurrence, dans le cas de l'ami Tadaka. :sayen: Troll1
Reply
#95
Quel poète lol !
Reply
#96
T'as aussi un sort de niveau 6 de la Terre, que m'a montré Seb, qui invoque une sorte de forme humanoïde de 7,5 mètres-cubes, bref le bon golem de Terre, qui attaque avec "Terre g Terre" du shugenja, et fait 8g5 de dommages !
Troll style ! Troll1
Reply
#97
CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'EMERAUDE
11e Episode


Epilogue

De Bayushi Bokkai au daimyo de son clan, Bayushi Yojiro-sama,
ce 16e jour du mois du Lièvre, 1127


Puisqu'il a plu à votre honorable grandeur de vouloir correspondre avec l'un de ses plus humbles serviteurs, je me permets de poursuivre cette correspondance avec vous, Yojiro-sama.
Je suis revenu il y a peu de temps de la Cité des Apparences, que j'ai quittée alors que la famille Matsu reprenait de force ce bastion à la famille Daidoji, après six ans d'harassement et de guerre continuelle. Ainsi, le bras droit et le bras gauche de l'Empereur continue de se battre entre eux, tandis que les Crabes d'agitent et que Phénix, Dragons et Licornes semblent indifférents à ce qui se passe au-delà de leur terre. Il faut donc que nous soyons là pour défendre l'Empire contre ses propres clans, contre leur folie guerrière ou leur apathie profonde.
Vous qui avez le pouvoir de tout connaître de chaque membre de tout l'Empire savez sans doute déjà que la famille Daidoji a eu recours au poivre gaijin contre son ennemi. Cette année 1127 s'ouvre sur l'explosion terrifiante qui a secoué la ville, alors que les Matsu l'envahissaient. Oui, le général Morozane a bravé l'interdit qui pesait sur l'emploi des techniques gaijin ! Et ce félon s'est passé le wakisashi dans le ventre, juste avant de donner l'ordre, à l'agonie, de faire exploser tous les tonneaux de poudre. N'est-ce pas là l'habituelle lâcheté des membres de son clan, de se dérober aux conséquences de leurs actes, de refuser d'assumer leurs décisions ? Mais ce sont eux qui passent pour les beaux, les nobles, les raffinés courtisans. Evidemment, leurs techniques de combat, quand il s'agit de se battre vraiment j'entends, sont semblables aux nôtres, en un peu moins osées. Ils utilisent tous les coups possibles, frappent à revers, surprennent au coin de la rue.
On voit dans ces cas-là quelle conception de l'honneur est vraiment à l'oeuvre, derrière les beaux discours de ceux qui vous promettent batailles rangées et duels à la loyale. Belles conceptions, valables pour les batailles avec des figurines en bois, et les duels dans les dojos. En attendant, le Grand Ours est plus que jamais disposé à abattre cette culture décadente, et tout le monde veut l'ignorer.
On m'a affirmé que l'Inquisiteur Kuni Yori a jeté un grand trouble à Kyuden Asako. Il aurait publiquement révélé des secrets de la famille Asako : ces gens chercheraient l'immortalité dans leurs villages reculés.Quel manque de tact de cet inquisiteur, de révéler publiquement un secret, et quelle lâcheté de ces Phénix, de se réfugier dans leurs mystiques quand il faudrait agir pour sauver l'Empereur...

Je vous ai déjà brièvement parlé de cette bushi de la famille Mirumoto, fraîchement descendue de ses montagnes, qui est venue me parler. Elle m'a mis au défi de retrouver un certain Bayushi Kishidayu, dont je pense qu'elle lui voue une haine profonde. Elle voudrait que je lui rappelle qu'elle, Ryu-san, existe encore bel et bien, et elle m'a mis au défi de découvrir pourquoi elle veut le retrouver. Je lui ai répondu que je connaissais ce Kishidayu et que sa proposition m'intéressait au plus haut point. Mais je dois avouer qu'elle est parvenue à me destabiliser sur le moment. Aurais-je jamais cru cela d'un Dragon ? Sa franchise est touchante, même mon adorable fille, à l'âge de 6 ans, n'est plus si sincère avec son papa.

Mais cela n'est qu'anecdote pour un seigneur tel que vous, et j'abuse de votre temps en m'étendant sur ce sujet. Un sujet plus grave me préocuppe. Nous sommes plusieurs à savoir que notre clan cache un secret bien plus profond que tous les autres secrets, une sorte d'ultime mystère qui nous vient du fond des âges. J'ai fait la connaissance de cette shugenja, Isawa Ayame, élève du daimyo Isawa Akitoki, qui semble prodigieusement intéressée par cette chose, et qui est prête à sacrifier de son honneur pour en apprendre plus. Elle non plus n'a aucune retenue quand il s'agit de venir me défier en pleine cour d'hiver, et d'essayer de me faire tomber le masque. Rarement on m'avait attaqué si effrontément, et j'en ai déjà poussé au suicide pour bien moins que cela, Yojiro-sama !
Mon compagnon à cette cour d'hiver où j'ai eu l'honneur d'être envoyé se nommait Shosuro Mone, et c'est de lui dont je désire vous entretenir. Je suis persuadé depuis plusieurs années que c'est la famille Shosuro qui détient la clef du mystère sur ces étranges ombres dont on dit qu'elles prennent vie. Bien sûr, cela ne peut sembler être qu'une répétition des ragots qu'on véhicule sur notre clan, qu'une famille de ninjas nous dirigerait, et autres billevesées. Mais j'implore le sage daimyo que vous êtes, connu pour son discernement, sa justice, son équité, de prendre garde absolument des membres de la maison Shosuro. Je crains qu'ils se laissent prendre à leurs talents d'acteur et finissent par jouer la comédie aux autres maisons du clan, pour ne pas dire : à eux-mêmes également...

En effet, j'ai été victime d'un de ces acteurs, ce Shosuro Mone susnommé. On me l'avait présenté comme un débutant de l'école d'acteurs de sa famille, et il se trouve qu'il m'a complétement berné sur son identité réelle, et pourtant, Bayushi sait qu'on ne m'abuse pas aisément !
Son nom n'était pas Mone, mais Emmon. Et à l'âge de 23-24 ans, il mentait aussi bien qu'un senseï, et se battait mieux que votre humble serviteur, qui a pourtant assidûment fréquenté notre glorieux dojo !
Je n'ai pas été prévenu de cette opération de notre clan, et je crains que ce ne soit la famille Shosuro qui n'ait manigancé cela sans nous prévenir. Si d'aventure je me trompe, je retire ce que j'ai dit, et je me plie aux décisions du clan avec loyauté. Toutefois, ce fameux Emmon me semble être un célèbre inconnu, car à l'heure où je vous parle, nul parmi la famille Shosuro n'a voulu, ou pu, me parler de lui, me dire qui il est. Est-ce encore une tromperie de cette famille, ou bien Emmon s'est-il également moqué d'eux ? Je suis d'autant plus perplexe que ce Shosuro était lui aussi en quête de connaissance concernant ces mystères sur les ombres qui vivent... Pourquoi ne m'en a t-il pas fait part ?
A moins qu'on ne m'ordonne le contraire, j'ai la ferme intention de retrouver ce jeune acteur, car pour le bien du clan, il sera bon qu'il s'explique. Blessé après notre attaque contre l'Outremonde lors du mois du Tigre, je n'ai pu me renseigner sur lui. Maintenant que j'ai retrouvé toute ma vigueur, en ce doux printemps, je vais reprendre mes recherches de plus belle, car je crois que c'est conforme à la loyauté que je dois au clan.

Je m'honore en pensant que vous lirez cette lettre, Yojiro-sama, et que vous aurez passé quelques instants de votre journée en lisant ce que j'ai à vous dire, alors que je ne mérite pas tant d'égards.
Que les Fortunes nous protègent, mon seigneur afin que nous protégions l'Empire, quand tout le monde s'abandonne à la paresse et à l'égoïsme,

Bayushi Bokkai


PS : Permettez-moi de terminer ce long récit par une scène qui, malgré ma méfiance envers le clan du Phénix, a fait remonter un peu ce clan dans mon estime.
Nous étions le dernier jour de la cour d'hiver, le 31e jour du mois du Tigre. Le doyen de la cour, l'honorable et vieux senseï Isawa Kanera (qui en sait vraisemblablement autant sur les secrets de l'Empire qu'un cinquantenaire de notre clan !wink, après avoir échappé à l'Outremonde, s'était reposé pendant toute cette fin d'hiver, passant son temps en grandes méditations. C'était pour lui le dernier jour qu'il consacrait à cette vie-ci. Ainsi donc, ce matin là, très tôt, avant l'aube, il s'apprêtait à partir vers le monastère où préparerait son passage vers l'au-delà.
Plusieurs courtisans Phénix ne pouvaient se retenir de pleurer en voyant partir le vieux et honoré senseï, qui avait enseigné à deux générations de shugenjas sa sagesse et son savoir. Ces démonstrations d'émotions sont assez exceptionnelles pour être notées. Isawa Kogin prétextait tout pour cacher son visage dans son mouchoir, et l'honorable Masanaga s'entretenait longuement avec celui qui fut pour lui un éducateur et un guide. Même le dur et inflexible peintre Shiba Rosanjin écrasa une larme discrêtement.
Mais la décision du senseï était arrêtée. Il avait déjà trop retardé le temps de préparer sa vie future, les larmes et les supplications n'y changeraient plus rien. Même les membres des autres clans se joignaient à l'émotion, comme si c'était un senseï de leurs familles.

Enfin, accompagné d'un seul serviteur, le vieil homme quitta le palais, raccompagné par tous les dignitaires jusqu'au grand portail, et s'en alla sur le chemin, posément, sans se retourner. Alors que la nature renaissait, le deuil était dans les coeurs pour ce départ.
- C'est ainsi, il est parti, soupira même le très stoïque Masanaga, sans vraiment s'en cacher.
Kogin-san hoquetait de pleurs, soutenue par son cousin Kafu, et tous les Phénix faisaient une mine tragique.
- Venez, samuraï, proposa l'intendant Naoshige, allons nous réchauffer autour d'un bon saké, et tâchons de penser à la joie que nous avons eue de connaître cet homme.
Hélas, personne n'avait le coeur à boire.

- Suivez-moi, dit soudain Masanaga.
Je fus extrêmement surpris de ce qui se passa ensuite, mais tout le monde sembla trouver cela normal, ou du moins attendu. Masanaga, sans se vêtir pour sortir, se mit à marcher à grands pas, sortit du palais, et s'engagea sur le chemin. Tous les courtisans l'imitèrent aussitôt, et je suivis le mouvement. Le senseï Kanera devait avoir un peu d'avance, mais à son âge, il ne pouvait avancer bien vite. Déjà, nous ne marchions plus mais, tenant à la main le bas de nos kimonos qui traînaient dans la poussière, nous courions presque.
Après avoir battu la campagne, au grand étonnement des heimin qui allaient au champ, et voyaient tous les courtisans de sortie sans leurs apparats, nous rattrapâmes le vieux senseï, qui marchait tout de même d'un bon pas.

Nous nous arrêtâmes à quelques pas de lui. Il se retourna et nous toisa sévèrement, appuyé sur sa canne.
- Senseï, murmura Masanaga, parlant pour tous, nous sommes venus vous dire au revoir.

Le puissant daimyo s'agenouilla devant Kanera-senseï, et toucha terre du front ; tout le monde l'imita aussitôt, et se prosterna bien bas. Le vieil homme resta immobile devant cette exceptionnelle marque de respect. Il était habillé comme un simple paysan, canne en bois à la main, chapeau conique sur la tête, mais il se dégageait de lui une aura mystique, une puissance, une sérénité parfaite, lumineuse, qui a même impressionné votre serviteur.
- Très bien, samuraï, puisque vous avez couru après votre vieux maître, je ne veux pas que vous soyez venu pour rien.
Le senseï posa sa canne, s'agenouilla, grommela qu'il avait mal aux articulations et qu'il allait se geler le derrière, puis devant l'assemblée complétement ravie, et, posément, avec un tremblement dans la voix qui semblait être celui de l'éternité, récita ce tanka :

Tu vis en brûlant
Et ressuscite en mourant
Glorieux Phénix

Qui n'a pas connu les ombres
N'a pas connu la lumière


Puis il joignit les deux poings, inclina la tête, se releva, et reprit sa marche, qui le menait en haut d'une petite butte, au-dessus de laquelle le soleil s'élevait. Personne ne s'était relevé, et tous le fixaient intensément. Arrivé en haut, il se retourna, nous dit :
- Sayonara, samuraï,

et il disparut dans la grande lumière du jour qui se levait.


[Image: pascal-san.gif]
Reply
#98
Riobe,28/01/2005 à 11:41 Wrote:Ouimaisnon en même temps Ayame n'accourt pas pour aller chercher son sensei, il faut que ça soit sa Yojimbo qui l'y traine... ou alors ça c'est passé à la citée des apparences Spamafote j'ai pas pu déterminer...
Depuis le temps que je vous dis d'abandonner les dés pour le jdr, on veut jamais m'écouter Ouimaisnon
Reply
#99
Bravo Panda pour l'ensemble du résumé Chinese

En lisant l'épilogue je me suis rappelé qu'il n'y a guère que sur les scorpions qu'Ayame puisse compter... au moins c'est des gens bien eux Ouimaisnon
Whistle
Reply
Comme je me sens seul je continue à parler smile , je voulais aussi saluer la manière (consciente j'en metterais ma main au feu mais on ne sait jamais détrompe moi si ce n'est pas le cas) dont tu as résolu le pb de rythme qui m'avait un peu tarabusqué pendant la partie. Ce double climax de campagne séparé par un mois d'intervalle de calme, c'était un chouia bancal en terme de progression de l'histoire. En rejetant le récit de cet intervalle avant et en racontant les deux moments forts dans le même mouvement tu conclus ce chapitre comme il se doit. Chapeau Chinese
Reply


Forum Jump:


Users browsing this thread: 1 Guest(s)