19-04-2005, 07:56 PM
(This post was last modified: 21-04-2005, 01:36 AM by Darth Nico.)
sdm,19/04/2005 à 17:47 Wrote:C'est la premirère fois que je lis un résumé de partie sans l'avoir faite...Délire, c'est vrai.

SCUD WARS +DARK AGE+
Après encore une journée passée au mitard, Mushu, Soul et Kyner furent libérés. Leurs grades étaient toujours suspendus, pour le moment, et ils avaient ordre de ne pas quitter Adarlon.
En civil, Sonny quitta la base, et partit en ville. Il avait bien mérité de vivre une vie normale, de s'amuser un peu pendant que les vieux barbons de la Rebellion renonçaient à lui mettre le grapin dessus. Il avait gardé des amis parmi la jeunesse festive de la capitale. Et il ne voulait pas rater le concert unique de Korn's Rage againt the Sepultura Manson.

Quant à Gaeriel, elle restait consignée dans son appartement. Elle comptait bien mettre ces quelques jours à profit pour parler en tête à tête avec plusieurs personnes.
Le soir de sa libération, Mushu retrouva El Daoud, dans les hauteurs de la base, sur un balcon qui dominait un bois épais qui s'étendait sur tous les reliefs environnants. L'air parfumé des pins montait, porté par le vent du soir.
- Hé bien, sourit El Daoud, ils vous ont enfin libérés. De par mon statut de Jedi, j'ai été épargné par les rigueurs de la discipline militaire. J'aurais pourtant plus que vous mérité de passer devant le tribunal. J'ai perdu un disciple, Mushu. Pire que ça : je l'ai laissé sombrer dans le côté obscur. C'est la pire erreur que puisse commettre un Jedi. Je suis impardonnable. Je n'ai pas su voir venir le plan machiavélique du duc Lepto...
- Nous avons tous fait une erreur, El Daoud. Je n'ai pas su empêcher non plus ce qui est arrivé.
- Vous avez réussi à reprendre Gaeriel, c'est une bonne chose. Moi, face à Merwyn, j'ai été faible. Je n'ai pas réussi à lever la main contre lui... Maintenant, qu'allez-vous faire, Mushu ?
- Gaeriel veut partir, très bientôt, pour retrouver Merwyn. Je vais la suivre.

- Bien. C'est une bonne chose. Gaeriel aura besoin de quelqu'un comme vous. Moi aussi je pars.
- A la recherche de Merwyn également ?
- Non, ou du moins pas pour le moment. Je vais chercher Nello. Les derniers évènements vont l'obliger à prendre lui aussi une décision. Il ne peut plus jouer l'indépendance. Il doit choisir son camp. C'est un chevalier doué. Je veux l'aider, et le convaincre de rejoindre notre cause. Il pourrait être un bon padawan. Ensuite, je partirai retrouver Merwyn.
- Vous savez, maître, vous serez toujours pour moi un guide spirituel. Je suis sûr que même si toutes les étoiles nous séparent, nous nous retrouverons. Même si vous n'êtes plus là, je saurai que j'ai un guide spirituel à mes côtés.
- Je vous remercie, Mushu, et j'espère que nous nous reverrons bientôt. Je vais déjà essayer de me guider moi-même, dans l'obscurité qui est tombée sur notre galaxie. Au revoir, Mushu, et bon courage.
Le lendemain, tôt le matin, on frappait à la porte de l'appartement de Gaeriel. C'était El Daoud. Secrêtement, l'amirale en voulait au Jedi d'avoir failli face à Merwyn, mais elle n'en laissa rien paraître.
- Comment allez-vous, Gaeriel ? Comme vous voyez, je suis sur le départ.
El Daoud avait revêtu une robe de voyage, peu voyante. Un speeder l'attendait dehors, qui l'emménerait incognito à l'astroport d'Adarlon.
- Je ne tarderai pas non plus à partir, maître El Daoud, dit Gaeriel.
- J'en ai parlé avec Mushu, dit le Jedi en s'asseyant. Comme je le pensais, vous partez chercher Merwyn.
- Oui, où qu'il soit, je le retrouverai.
- Je comprends.
- J'aimerais être la première à le retrouver. Je veux lui parler, seul à seul.
- Vous pensez pouvoir le raisonner, malgré l'emprise du Duc Lepto sur lui ?
- J'ai peur que s'il vous retrouve, vous ou Nello, sa rage ne fasse qu'augmenter, qu'il vous attaque, et qu'il s'enfonce encore plus dans sa colère.
- En tant que non-Jedi, vous pensez avoir plus de chance que nous ?
- Je veux essayer la première. De toute façon, il me retrouvera plus facilement. Avant d'être séparés, nous avons tissé comment dire ?... une sorte de lien mystique, par la Force. Désormais, nous sommes liés. A tout moment, il peut ressentir ce que je ressens.
- Je vois... un lien par la Force.
- Je vais partir, malgré ce que peuvent en penser les généraux de la Rebellion. Ils n'ont rien compris.
- Vous ne devez pas leur en vouloir, s'ils ont cassé votre grade, Gaeriel. Ils ne peuvent pas comprendre...
- Rassurez-vous, sourit Gaeriel, je n'en suis même plus à leur en vouloir pour ça. Ca m'est complétement égal, à vrai dire. Il y a tellement plus important.
- Je voulais dire ceci : Dodonna m'a raconté ce qui s'est passé au tribunal. Vous ne pouviez pas les convaincre en leur parlant des holocrons, du côté obscur... Même si c'était la vérité, ils ne sont pas en mesure de comprendre cela. Ce sont des militaires : ils comprennent la guerre selon des stratégies, des tactiques, des plans... pas selon la puissance de la Force. Ce n'est qu'un mot pour eux.
- Oui, je sais bien. Ce n'est pas un problème. Je ne leur en veux pas de ne pas comprendre. Je veux juste pouvoir partir, c'est tout.
- Gaeriel... Je dois vous dire quelque chose d'important avant que nous ne nous quittions. La relation que vous avez avec Merwyn est exceptionnelle. Unique même. C'est pourquoi je veux croire que vous pourrez lui parler. Toutefois, vous devez savoir que, du temps de l'ancienne République, cette relation n'aurait pas été autorisée par le conseil des maîtres. Un Jedi doit être libre de tout attachement. C'est déjà exceptionnel d'être un Jedi, et plus encore d'être l'amie d'un Jedi. Vous ne devez pas en vouloir à ceux qui ne vous comprennent pas, Gaeriel.
- Je n'en veux à personne. Sauf au Duc. Et je veux sauver Merwyn.
- Bon courage à vous. Une dernière chose, Gaeriel.
El Daoud hésita un moment. Il pesait ses mots :
- Je connais les pouvoirs de Merwyn. Dans la lumière, il était talentueux. Très talentueux même. Dans l'obscurité, il peut devenir une machine à tuer. Ils sont capables de le transformer en ça... Si je me retrouve face à lui, et que je ne parviens pas à le raisonner, que la haine l'a définitivement emporté en lui, alors il sera une menace terrible pour la galaxie. Je n'aurai pas le choix. En tant que chevalier Jedi, je devrai le combattre. L'un de nous d'eux devra y rester
- Je comprends, fit Gaeriel en baissant les yeux. Je comprends...
Peu après, l'amirale voyait décoller le speeder emmenant le chevalier Jedi. Le reverrait-elle un jour ?

Ce jour-là, Soul et Mushu, relevés de toute obligation, étaient partis en randonnée dans les hauteurs de la base, sur les sommets verdoyants.
Au milieu d'un chemin, ils marquèrent une pause.
- Regardez, dit Soul en tendant les macro-jumelles à Mushu, on aperçoit bien la base d'ici.
- Et nous qui voulions la dissimuler, dit le Dragon avec une pointe d'ironie amère dans la voix...
- Oh, ne vous inquiétez pas, là, elle est bien visible, mais facilement escamotable. Evidemment, ça a sérieusement augmenté les frais de constructions d'avoir des bâtiments amovibles, mais en cas d'attaque, c'est possible de replier tout ça à l'abri, voire de démonter la base rapidement et de la reconstruire ailleurs, entièrement opérationnelle en quelques jours.
- Ah, nous avons bien travaillé pour la construire...
- Oui, nous pouvons être fiers de nous, Mushu... Mais sans Merwyn, ce n'est plus tout à fait pareil. Et si vous partez aussi, ce sera vraiment vide...
- Ecoute, Soul... comment dire ?... Je dois partir, tu sais, c'est...
Il y eut un silence gêné, et quelques hésitations.
- Mushu, écoutez... Je n'aime pas trop ces conversations trop... enfin, bon vous voyez...
Soul se dépêcha de se moucher.
- Ahalala, c'est ce pollen, ça m'irrite les yeux...
- Je comprends, sourit Mushu, ému.

- Revenez vite. Je vous signale qu'une partie d'holo-échecs nous attend dans le Kazellis.

- Ne bougez pas les pièces en mon absence...
- ...je n'ai pas besoin de ça pour gagner.

- Entendu, Soul.

La promenade se termina bientôt, Mushu prenant Soul sur son dos pour la ramener à la base, lui offrant un grand vol dans l'air vivifiant des montagnes.

Le lendemain de son entretien avec El Daoud, Gaeriel était autorisée à recevoir le commodore Sacratiff, qui la secondait dans le commandement de sa flotte. L'ancien corsaire, ami de feu le Prince Anthracite, était plutôt remonté !
- Amirale ! comment ont-ils pu vous faire ça ! décidément ! ils ne comprennent rien à rien ! Ces vieux généraux, ils osent emprisonner leur meilleur élément ! Ils veulent se tirer une balle dans le pied, c'est pas possible autrement ! Je peux vous dire que quand mes hommes ont appris ça, ils étaient bien remontés !
- J'ai l'intention de partir, commodore. Je dois partir retrouver Merwyn.
- Ahlala ! à quoi on en arrive ! et tout ça, ils vont dire que c'est votre faute, vous verrez !... Je peux vous dire que sans vous, ce sera plus pareil, ici. On dira : "du temps de l'amiral, ça se serait pas passé comme ça", et on regrettera le bon vieux temps !... Ces incapables !
- Ecoutez, commodore, dit posément Gaeriel, j'ai réfléchi à votre situation. Je pense que la meilleure solution pour vous n'est pas de rester dans l'Alliance.
- Oh ça, on y pense bien ! croyez bien qu'on en a marre de se faire traiter comme des mercenaires, de la chair à canon, alors qu'on prend les mêmes risques que tout le monde, sinon plus ! On est des soldats au rabais pour eux ! rien de plus !...
- Vous devriez rejoindre le capitaine Barkan.
- C'est bien à ça qu'on pense. Lui au moins nous respecte. Et il a compris à quel point ils peuvent être bornés, les Dodonna et compagnie !
- Je sais que le général a demandé à me rencontrer. Je redoute d'avoir à lui parler à vrai dire. Je vais essayer de négocier votre départ en douceur.
- Merci, amirale. On ne vous oubliera pas de sitôt, vous savez.
- Ne m'appelez plus amirale, commodore Sacratiff. Ce grade m'a été retiré.
- On s'en fiche ! pour nous, vous êtes toujours l'amirale Captinson ! quoi qu'ils puissent en penser, c'est comme ça !
Sacratiff se leva, se mit au garde à vous :
- Amirale ! je vous salue !
Gaeriel salua, et souhaita bon courage à Sacratiff.

Après cet entretien, Gaeriel resta seule un moment, le garde toujours à sa porte. Décidément, il lui tardait de partir à présent. Comme cet endroit était étriqué, alors qu'il fallait fouiller tout le cosmos pour retrouver Merwyn !
On tapa à la porte. Entra le général Dodonna, en uniforme, avec toutes ses distinctions. Le vieil officier posa son manteau sur la chaise, et s'assit devant Gaeriel.
- Bonjour, amiral.
- Je vous en prie, sourit Gaeriel, général, ne m'appelez plus comme ça... C'est fini maintenant.
Dodonna s'éclaricit la voix, fit mine de chercher quelque chose dans son manteau, et reprit :
- Croyez bien que si ça n'avait tenu qu'à moi, vous n'auriez pas été suspendue. Mais la Rebellion est d'abord une armée. Il est indispensable que la discipline y règne. Nous ne pouvons pas laisser passer les fautes, même de nos meilleurs officiers. Et comme c'est moi qui supervise les opérations des forces spéciales, dont vous faites partie, c'est moi qui ai dû mener votre interrogatoire... Je préfère vous dire que les autres généraux n'ont pas été convaincus par votre histoire. Moi qui vous fréquente, je commence à être habitué à ces comptes-rendus de mission dans des temples obscurs, à ces rencontres avec des monstres maléfiques, mais il n'y a qu'un vieux général des agents spéciaux pour avaler ces histoires...
- Général, vous savez bien que je ne vous en veux pas de m'avoir suspendue. Ca n'a plus d'importance maintenant. Vous ne faites que votre devoir.
- Exact. Et vous aussi, Gaeriel. Si dur soient les règles, il faut vous y plier. C'est ainsi... Ensemble, nous avons accompli de grandes choses depuis trois ans. Vous m'avez rapporté les plans préparatoires de l'Etoile de la Mort. Puis j'ai découvert la faille, avec ce clapet d'aération, et enfin, vous avez participé à la destruction de l'Etoile... J'espère qu'avant peu, nous pourrons recommencer de pareils exploits. Je veux croire que la grande époque de la Rebellion n'est pas terminée, et que, plus que jamais, nous lutterons pour la destruction de l'Empire.
- La chute de l'Empire a toujours été mon but, général. Mais pour l'heure, il y a des choses plus urgentes pour moi.
- Gaeriel, je vais vous poser une question. Vous y répondrez ce que vous voulez.
"En votre âme et conscience, Merwyn est-il, oui ou non, parti de son plein gré avec le duc Lepto ?
- Le Duc nous a manipulés. Il nous a forcés à libérer, sans que nous le sachions, une flotte extrêmement puissante de seigneurs du Sith, ennemis eux aussi de l'Empire, mais prêts à utiliser des pouvoirs destructeurs pour arriver à leurs fins. Quand le Duc nous a annoncés comment il nous avait utilisés, comment nous avions servi les plans du grand maître secret du clan Korbo, Merwyn a soudainement perdu confiance envers la Force. Il a cédé à la rage. Le Duc a pu facilement le corrompre, le forcer à le suivre. Merwyn, lumineux, ne serait jamais parti. C'est pour cela que je veux le retrouver le plus vite possible.
- Vous allez donc nous quitter...
- Je pars avec Mushu également.
- Je voulais vous parler de votre flotte...
- Moi aussi, général. J'ai parlé avec Sacratiff. Il m'a dit combien il était mal considéré parmi l'Alliance. Ils ne voudront pas se plier à la discipline de l'armée.
- Je vois. Vous me suggerez que le mieux est qu'ils partent.
- Oui. J'aimerais que les choses se passent en douceur pour eux. Qu'ils ne soient pas obligés de partir sans prévenir...
- Oui. Inutile de les obliger à déserter, je vous entends bien. Dans ce cas, nous leur signifierons leur renvoi. Ce sera aussi bien ainsi. Nous gardons le contact avec le capitaine Barkan. S'il voulait bien sortir de son isolement, et venir à notre aide...
- La Garde Avalon ne veut plus servir de bouclier humain, et aller seule au feu, comme à Gondwana...
- Je m'avoue responsable de cette rupture. Je ferai tout ce qu'il est possible pour que cesse ce malentendu avec le capitaine Barkan... Une dernière chose, Gaeriel...
La voix du général laissa poindre son inquiétude.
- Cette flotte qui aide le Duc Lepto, qui nous a combattus à Juvex... S'ils ont Merwyn avec eux, ils pourront le faire parler... Et nous retrouver.
- Ils sont extrêmement puissants, général.
- Je vois. Je vais tenter de convaincre les dirigeants de l'Alliance de changer de GQG. L'Amas de Minos commence à devenir trop fréquenté pour nous...
- C'est effectivement prudent pour la Rebellion.
- L'agent Moustache Noire servira de liaison entre vous et nous. Nous ne communiquerons qu'à peu de monde notre nouvelle localisation. Revenez-nous vite, dit le général en remettant son manteau. Nous avons besoin de vous, vous le savez.
- Je reviendrai dès que je pourrai, général.
Le lendemain, à la première heure du jour, Gaeriel avait fait ses bagages. Elle voulait partir sans faire de vague, par la porte de derrière. Elle salua le soldat de garde, qui finissait sa nuit. Mais ça ne rata pas : elle arrivait près des hangars à speeder et vit là les soldats de la base, alignés, au garde à vous, qui la saluèrent un par un quand elle passa devant eux. Mushu était près du speeder, ainsi que Soul :
- A bientôt, Gaeriel. Prenez soin de ce grand dadais de Mushu.
- Je n'y manquerai pas.
Kyner était là aussi.
- J'ai révisé personnellement ce speeder, Gaeriel. Ces imbéciles de technicos voulaient vous refiler une caisse pourrie. Le truc qui vous aurait lâché en pleine brousse. Croyez-moi que maintenant, son moulin ronronne bien.
- Merci, capitaine Kyner.
Toute la base était maintenant réveillée, et les officiers grognaient en voyant les jeunes recrues organiser ce rassemblement spontané. Enfin, Mushu et Gaeriel montèrent en speeder, et quittèrent la base, laissant derrière eux cet endroit côtoyé depuis plus d'un an, et qu'ils avaient contribué à construire à partir de rien.
En ville, ils trouvèrent un garagiste d'accord avec l'Alliance, qui leur vendit pour une bouchée de pain un vénérable (et crasseux) YT-1200. Sans perdre de temps, nos deux héros


A suivre...
