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14e Episode : Kharmic Blues
#11
Eloigne ton PC du mur, et ouvre les fenêtres, puis vérifie que le ventillateur du processeur tourne bien (ça s'entend normalement) Foutuordi
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#12
J'ai un ventilo domestique pour le rafraîchir. Boidleau
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#13
:Mac_Guiver: smile
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#14
Bon, d'ailleurs, je commence par ce résumé, plus complexe, avant de faire le 13e épisode. wink

EDIT
Hop, début arrivé. smile
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#15
Sautille j'ai l'impression de lire les page d'une histoire palpitante, et de devoir attendre une semaine le journal de la semaine suivante pour pouvoir la continuer...

Bon début, si la suite est à la hauteur ce sera un raÿsumaÿ de bon Aloy
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#16
C'est du roman-feuilleton. wink

Au fait, Seb, lol pour les suggestions. :P
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#17
CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'EMERAUDE
La 5e Réincarnation : 14e Episode


Chapitre I : Shiro Usagi

Le groupe mené par Kakita Hiruya traversa la campagne dans le sens de l'Est, vers les terres du clan du Scorpion, au pied des montagnes de la Chaîne du Toit du Monde.
En chemin, on leur signala dans un village que les ruines du château de la famille Usagi n'était pas loin. Le magistrat décida qu'il valait la peine de faire le détour pour enquêter sur place : cela ne prendrait qu'une journée.
Le groupe n'était pas plutôt arrivé dans cette campagne désolée, entre les ruines et un village misérable, que déjà Ryu-san était à pied d'oeuvre, au milieu des ruines, à chercher des indices et des preuves, reniflant comme un chien de chasse à l'arrêt.
Un peu plus loin, sur sa monture, Bokkai but, tendit sa gourge à Shigeru en disant :
- Les Fortunes seules savent ce qu'elle peut bien chercher.
- Peut-être des traces de semelles de sorciers maho, rigola le Crabe, avant de se rincer le gosier.
- Shigeru, intervint Hiruya, tu restes ici, et tu attends que Ryu ait fini d'enquêter. Bokkai, tu viens avec moi, nous allons au village.

Pendant que le soleil poursuivait sa course dans le ciel, Shigeru s'allongea dans l'herbe, pendant que son poney broutait, et que Ryu continuait à fureter parmi les vieilles pierres.
- Vous trouvez quelque chose, Ryu-san ?
Mais la Dragon restait muette, rien ne la détournant de l'art sacré du nazodo.

Au village, composé de quelques mauvaises bâtisses, Hiruya trouva le responsable des lieux, un certain Bayushi Humiro. Celui-ci s'agenouilla et mit front à terre devant les deux samuraï d'Emeraude.
- Je suis chargé de m'assurer que la famille qui vivait ici ne se reconstruira pas. Ils doivent être encore deux cent hommes avec leur famille, mais bientôt, leur souvenir disparaîtra, comme l'a voulu l'Empereur. Le général Tomaru a détruit ce château selon Sa Volonté.

Revenant des ruines, Ryu arriva au village, suivie de Shigeru. L'expression sur le visage de l'enquêtrice montra qu'elle avait fait choux-blanc. Ryu avait tout de même appris qu'Ozaki, en quatre ans, était revenu plusieurs fois dans la région, pour se reposer parmi les siens, reprendre des forces et repartir en voyage, pour savoir qui avait monté cette accusation de maho-tsukai. Non loin des ruines vivait encore quelques rônins issus du clan. Ils juraient n'avoir jamais touché à la magie du sang, et ne comprenaient rien.
Pendant la bataille, Ozaki avait eu l'oeil percé d'une flèche. Il était parti avec l'épée ancestrale du clan, alors que sa soeur, Tomoe, était enlevée par le général Bayushi Tomaru. Elle allait certainement être emmenée dans une maison de geisha, car elle était très belle.

Il n'y avait plus d'autres informations à glaner en ces lieux.
- Partons, dit Hiruya, un bateau nous attend à une journée d'ici, sur le fleuve. Nous allons descendre le courant jusqu'à Shutai, où nous trouverons Bayushi Tomaru.

Chapitre II : Shutai

Un grand et solide bateau attendait comme prévu nos magistrats sur le grand fleuve qui naît dans les montagnes du toit du monde, dévale ses immenses falaises, puis coule rapidement vers le sud de Rokugan, et la péninsule que se partagent les clans de la Grue et du Crabe.
La croisière fut des plus agréables. Shigeru pouvait profiter de la compagnie des geishas du bord (décidément, cette enquête commençait sous de bons auspices !wink, Ryu cherchait à bord s'il n'y avait pas d'indice important et Hiruya essayait de comprendre ce qui avait pu se passer avec la famille Usagi.
Un jour plus tard, emmenés rapidement au coeur des terres du Scorpion, nos samuraï accostèrent près de Shutai.
Là encore, c'était une campagne reculée, extrêmement pauvre, à la merci de la moindre maladie, de la moindre sécheresse.
En chemin, Bokkai-san s'approcha de Hiruya-sama et lui confia ceci :
- Dans le temps, j'ai un peu connu le général Tomaru. Je sollicite la faveur de pouvoir lui parler seul à seul. Je crois que je pourrais arriver à le convaincre de nous parler à coeur ouvert. Son implication dans cette affaire doit lui peser lourd.
- Tu l'as connu, sourit Hiruya. Vous avez combattu ensemble ?
- Oui. Jusqu'il y a quatre ans, j'étais à l'armée. Ensuite, mon clan a exigé de moi -hem- d'autres choses. Et j'ai été envoyé à la cour d'hiver, où nous nous sommes rencontrés.
- Entendu, parle d'abord à Tomaru-san. Tâche de le convaincre d'être loquace.

Shutai était véritablement un trou à misère. Des maisons d'etas, d'abatteurs, de bouchers, de fossoyeurs. D'autres bâtisses qui sentaient l'opium, et plusieurs bicoques qui faisaient office de bordels. Les prostituées s'affichaient presque sans vergogne dans la rue, "protégées" par d'inflexibles yakuzas.
Bokkai descendit le premier de cheval. Ce n'était pas la première fois qu'il venait là, et il n'avait aucun plaisir à y revenir. Il se dirigea aussitôt vers la plus grande maison du village, et demanda à s'entretenir avec le général Tomaru.

Avec Tomoe, la soeur d'Ozaki, nos héros tenaient une première piste. Enlevée par Tomaru comme prise de guerre, elle pouvait bien officier dans cette bourgade. Il fallait chercher. Déjà, Ryu s'apprêtait à entrer dans les maisons de passes. Dégoûté, Shigeru la regarda entrer là-dedans, comme si elle commençait à marcher sur un tas de fumier. Hiruya ne fit rien pour l'empêcher. Il était nécessaire d'enquêter dans ces lieux. Tâche ingrate.
Pendant ce temps, Hiruya-sama et Shigeru-san se rendirent dans le meilleur établissement de geishas de la ville. Oui, décidément, la vie était belle pour notre Crabe !
Les deux hommes passèrent quelques heures agréables, burent à la santé de Ryu, prirent du bon temps avec les deux charmantes femmes qui leur faisaient la conversation. Dès que la patronne avait vu arriver deux magistrats d'Emeraude, elle avait mis tout son établissement en état d'alerte rouge ! En un rien de temps, les serviteurs avaient tout fait reluire pour accueillir les deux seigneurs.
- Dis-moi, dit Hiruya à cette dernière, j'ai entendu dire que tu avais parmi tes filles une vraie perle, appelée Tomoe. Veux-tu lui dire de venir ?
L'okasan hocha la tête d'étonnement, puis réfléchit :
- C'est vrai que nous avions une Tomoe. Elle était ma plus belle fille, mais hélas, elle est partie. Je regrette infiniment.
- Que c'est dommage, dit Hiruya. Elle n'a pas dû rester ici longtemps, et je ne suis pas passé par ici depuis quelques années.
- Hélas, tu as raison, jeune homme. Tomoe m'a été reprise, sur ordre même du général Tomaru. Quel dommage !
L'après-midi touchait à sa fin quand Hiruya et Shigeru ressortirent. Ryu attendait, impassible comme à l'habitude. Elle revenait bredouille de son enquête parmi les plus basses couches de la société. Tomoe n'avait pas été plongée dans ce monde.
Il était l'heure de se rendre chez Bayushi Tomaru.

Samurai

Malgré la posture humble, soumise, qu'il prit face aux magistrats, Bayushi Tomaru ne put effacer complétement cette mâle assurance, cette fierté presque arrogante de général qui veut encore faire ses preuves. Comme il devait lui en coûter de moisir dans Shutai, alors qu'il était fait pour la guerre.
- Je suis honoré de vous recevoir dans mon humble demeure, puissants magistrats.
- Nous venons vous voir, dit Hiruya, pour une affaire importante, qui remonte à quelques années. Je pense que Bayushi Bokkai-san vous a déjà mis au courant.
- En effet. Il s'agit de ce procès contre un clan maintenant disparu.
- Est-ce bien vous qui avez mené l'attaque contre Shiro Usagi ?
- Haï, honorable magistrat. A la tête des armées de ma famille, j'ai détruit ce repaire de maho-tsukaï.
- C'est bien naturel. Mais comment avez-vous découvert que les Lièvres pratiquaient la maho ?
- Cela a commencé par un affront du fils du daimyo, Ozaki, contre notre famille. Il était notre invité, avec sa soeur, Tomoe. Il a insulté l'un de nos daimyo. Pour venger l'affront, nous avons levé une armée. N'ayant pas reçu d'excuse de leur part, nous avons lancé l'assaut contre leur Shiro.
- Sais-tu ce qu'il est advenu ce Tomoe, justement ?
- Ma foi, dit Tomaru, c'était une fort belle femme, je dois l'admettre. Je l'ai emmenée avec moi. Je la voulais comme geisha. C'est la guerre. Je peux disposer comme je veux des biens de l'ennemi.
- Tout à fait, dit Hiruya. Mais dis-moi, j'ai entendu parler moi aussi de cette Tomoe. J'ai voulu passer du temps avec elle, mais on m'a dit qu'elle est partie.
- Hélas oui, j'ai dû m'en séparer. J'en ai fait cadeau à un autre.
Tomaru-san baissait la tête, de honte et de regret.
- Veux-tu me dire à qui tu l'as offert ? peut-être pourrai-je aller le voir, si je veux enfin rencontrer cette Tomoe ?
- C'est un homme que j'ai rencontré sur l'Ile de la Larme, à Ryoko Owari Toshi. Un courtisan et poète, appelé Matsu Bashô.

Pour un moment, Hiruya et Ryu en eurent le souffle coupé. Bashô : l'invité de la cour d'hiver manquant, le blessé mystérieux, le vieil homme deshonorable qui avait fait seppuku, la nuit où le senseï Kanera était enlevé. Celui qui avait aidé Nakiro à rapter des enfants dans les campagnes Phénix, pendant l'hiver. Celui qui disait servir un certain Hagetaka-sama : maître Condor.

Samurai

- Matsu Bashô, tu dis ?... On m'a dit qu'il est mort récemment.
- C'est vrai ?
Bayushi Tomaru eut l'air soulagé d'entendre ça. Il ne put cacher ce sentiment.
- On dirait que cela te réjouit, Tomaru-san.
- En effet, honorable magistrat. Bashô était un intrigant, un vilain personnage. Sa mort est une bonne chose.
- Tu l'as rencontré à Ryoko Owari Toshi, tu dis. Parle-moi de lui.
- Quand je l'ai rencontré, je me remettais d'une blessure de guerre... Je me délassais après une rude campagne...
- Contre l'Alliance Tripartite, c'est cela ?
Hiruya, malicieusement, venait de rouvrir une vilaine blessure, plus morale que physique, chez Tomaru : le souvenir de l'échec face à des clans mineurs.
- C'est cela. J'ai rencontré Bashô parmi les courtisans.
Tomaru respira un instant. Hiruya attendait qu'il vide son sac.
- Honorable magistrat, ce que je vais dire n'est pas à mon avantage. Mais il le faut sans doute, pour rétablir la justice sur cette affaire.
- Dis-moi donc, nous t'écoutons.
- Bashô m'a convaincu, pour redorer ma réputation, de m'attaquer au clan du Lièvre ; lui et moi avons mis au point une tactique pour pousser Ozaki à être insultant envers nous. Nous avons rapidement lancé l'attaque. Pendant ce temps, Bashô réunissait des témoins qui certifieraient que les Lièvres usaient de maho-tsukaï. Cela faisait si longtemps que tout le monde murmurait cela sur eux, qu'il n'a pas dû être difficile de donner vie à ces rumeurs.
- Pourquoi Bashô voulait-il la destruction des Lièvres ?
- Je l'ignore. Je sais qu'il voulait récupérer un parchemin que Tomoe avait découvert chez nous. Quelque chose de compromettant pour lui. Et il ne voulait pas de témoins qui puissent bavarder. Il fallait que les Lièvres soient tous morts ou rônins.
- Il a alors enlevé Tomoe ?
- J'ai voulu la garder pour moi, car c'est une belle femme. Mais Bashô est venu exiger sa part.
- Et aujourd'hui, comme seule récompense, tu te retrouves magistrat de cette ville, Tomaru...
- Si c'était à refaire, honorable magistrat, je ne le referais pas. Pas un instant je n'ai cru les Lièvres coupables de pratiques interdites.
- Et tu ne sais pas ce qu'il y avait sur ce parchemin, Tomaru ?
- Non, je le jure. J'ignore pourquoi Bashô voulait ce parchemin. Cependant, je voudrais vous donner une dernière chose. Qui sait si cela peut vous être utile ?...
Un serviteur entra, qui apportait une petite boîte capitonnée.
- Tenez, honorable magistrat. Au moment où nous avons scellé notre accord, Bashô m'a donné ceci.
Le serviteur ouvrit la boîte. A l'intérieur, il y avait une mystérieuse poupée en bois. Rondouillarde, joufflue, elle présentait des traits inconnus à Rokugan.
- Elle vient de chez les gaijins, souffla Tomaru.
Bokkai, puis Ryu l'examinèrent attentivement. Celle-ci nota qu'elle sonnait creux. Elle observa une fente qui parcourait sa ceinture. La poupée s'ouvrait en deux. Elle était bien creuse à l'intérieur. Sous ses pieds, on avait écrit le signe rokugani suivant : "Regret".
Dans la boîte, se trouvait également un morceau de tissu. Il était dessiné dessus un grand oiseau stylisé. Vraisemblablement un condor.
- Que représente ce condor, Tomaru ?
- C'est le signe d'un groupe auquel appartient Bashô. Une secte en quelque sorte. Les membres se reconnaissent à ce condor. Leur maître s'appelle ainsi : Maître Condor. Bashô est à son service.
- Qui est ce Condor ?
- Je l'ignore.
On lisait la tristesse sur le visage du général. Il lui en avait coûté beaucoup d'avouer tout cela.
- Je vous remercie, général Tomaru, pour toute l'aide que vous nous avez apportée. Grâce à vous, nous allons pouvoir arrêter de dangereux criminels.
- Je prie les Fortunes de vous assister, dit Tomaru.
Et sur son visage se lisait tout le regret du monde, de s'être associé à ces criminels, d'avoir mis en danger sa loyauté pour son clan, et d'avoir détruit des innocents.

Kakita Hiurya, Hida Shigeru, Mirumoto Ryu et Bayushi Bokkai quittèrent bien vite ce trou de misère qu'était Shutai, peuplé de souteneurs, de mercenaires, de raffineurs d'opium, et dirigé par un général déchu qui n'avait plus pour compagnon que le regret.

A suivre... :o
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#18
pauvre Ryu Samurai tout de même toujours bredouille... Mais c'est bien elle ne lache pas prise. :bouledogue:
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#19
Une des plus longues parties en MJ solo quand même, je dis respect pour le Panda

Vivement la suite du raysumaÿ Sautille et pour ça il faut que tu arrêtes de te faire virer de ton pc par des filles redaface2
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#20
Normalement, le marathon de ma soeur s'arrête vendredi : elle rend ses derniers projets cette semaine. smile
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