27-05-2005, 10:14 AM
KAGE BUNSHIN NO JUTSU!!!
14e Episode : Kharmic Blues
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27-05-2005, 10:14 AM
KAGE BUNSHIN NO JUTSU!!!
27-05-2005, 10:26 AM
Diantre, les chasseurs de primes étaient d'un très bon niveau pour avoir réussi à mettre notre si talentueux magistrat en difficulté à deux.
![]() C'est clair que de notre coté chez les ancêtres c'était mon violent (mais tout aussi dangereux ![]() C'est vrai qu'Ayame n'utilise pas souvent ce sort alors qu'il est manifestement très pratique. En même temps on ne dérange pas les kamis pour rien, c'est vrai. Ils ont montré déjà une fois qu'il ne fallait pas oublier de les remercier mille-fois pour la moindre chose ![]()
27-05-2005, 10:52 AM
Fredo :
![]() Mathieu : c'est pour pas humilier cette pauvre Ryu ![]()
27-05-2005, 10:56 AM
comme si tu t'en souciais :roll:
27-05-2005, 12:14 PM
Hop suite !
![]()
27-05-2005, 01:22 PM
![]() ![]()
27-05-2005, 03:40 PM
Corrigé.
![]() Fin ch V. ![]() ![]() Nakiro est toujours aussi inquiétant et Ayame aussi curieuse ![]() A l'endroit que tu as corrigé tu a répété "de l'autre" Et j'ai jetté mon baton d'enscent pour distraire les esprits qui rodaient avant d'aider Ikky à trainer notre shugenja hors de cet endroit ![]() Il y avait d'ailleurs eu un petit gag : "Ikky l'empoigne par le bras. - Et moi je l'empoigne par l'autre... - ![]() - Heuuu, j'aide Ikky" ![]()
27-05-2005, 04:12 PM
C'est vrai, mais Ayame a pu garder l'avant-bras : suffisant pour l'attraper.
![]()
27-05-2005, 04:28 PM
(This post was last modified: 28-05-2005, 12:08 AM by Darth Nico.)
CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'EMERAUDE
La 5e Réincarnation : 14e Episode Chapitre VI : Le pays des fous Yasuki Taka Wrote:It takes one man to hold a secret, and two to break it. Conspiracies don't work. Kakita Hiruya et son groupe avaient quitté l'intérieur des terres de Rokugan. Ils approchaient maintenant du bord du grand océan de l'ouest. On était dans ces jours très chauds que les Rokugani n'aiment pas. Heureusement, le vent soufflant de la grande mer où se lève dame Amaterasu était plus frais. Hiruya retrouvait le pays de son clan et de ses ancêtres. Ils n'étaient qu'à quelques lis du Village de la Muraille Bordant l'Océan, où Hiruya était né, vingt-cinq ans auparavant. Notre magistrat se promettait d'ailleurs d'aller rendre visite à sa vieille mère, et à son senseï, Kakita Yobe-sama. ![]() Ils arrivèrent dans un petit village non loin de la plage, sous les pins des falaises. Il y avait un grand établissement, gardé par des moines et des prêtresses, pour accueillir ceux qui avaient vu leur esprit ravi par les Fortunes. Ils étaient considérés comme tabous, tout comme ceux souffrant du mal sacré, l'épilepsie. On les tenait à l'écart, et on priait les Fortunes d'adoucir leur sort. C'était dans un de ces établissements que résidait Daidoji Unoko, le quatrième témoin du procès. Elle avait été accueillie en ce lieu, peu après la fin du procès Usagi. Depuis, elle ne parlait plus. La courageuse Doji Hana accueillit nos magistrats dans cet endroit à part. Les "pensionnaires" venaient tous de riches familles, contentes souvent de se débarrasser de leurs membres les plus "anormaux". Hana-sama les logeait ici. Elle pouvait peu faire pour eux, sinon prier et espérer une meilleure prochaine vie pour eux. Agée de bien plus de quarante ans, elle avait le visage sévère de celle qui s'est dévouée à une tâche ingrate pendant toute sa vie. En traversant le grand jardin, on entendait dans d'autres pavillons des cris, des hurlements. De solides gaillards accouraient vers ces endroits, des sauts d'eau et des cordes à la main, pour calmer les plus turbulents. - Unoko-san est une fille très calme. Elle mange docilement. Elle n'a jamais montré le moindre signe de violence. Mais elle reste renfermée sur elle-même, recroquevillée. Elle semble pouvoir parler à des esprits invisibles. Souvent, les gens comme elles ont un don surnaturel, reçu du ciel. On les appelle "fous" par commodité, pour les placer à l'écart. Mais ils ont reçu un appel que personne d'autres ne peut entendre. - Nous désirons juste poser quelques questions à Unoko-san, dit Hiruya, à propos de ce procès auquel elle a participé. - Je vous souhaite bon courage, samuraï, et vous félicite si vous arrivez à en tirer plus que quelques mots. Hana-san s'inclina bien bas devant le magistrat d'Emeraude, et le laissa, avec ses trois assistants, à l'entrée du pavillon où résidait Unoko. Deux gardiens s'inclinèrent jusqu'à terre, puis conduirent Hiruya-sama, Bokkai-san, Shigeru-san et Ryu-san vers la chambre où vivait Unoko. - Elle sort peu de là, noble seigneur. Toutefois, elle accepte de temps en temps de se promener dans le jardin. Elle aime beaucoup les petits oiseaux, qui la rendent très heureuse. Mais rapidement, elle retombe dans sa mélancolie, et passe ensuite la nuit à pleurer. Personne n'osait vraiment parler. Il est vrai que les "fous" inspiraient toujours une crainte mêlée de respect. Incapables de se comporter en vrais samuraï, ils étaient peut-être pourtant des intercesseurs privilégiés des forces supérieures du cosmos. ![]() Elle était là, dans un coin de la pièce. La peau très pâle, dans son kimono de très grande qualité, elle observait les rainures du bois, sur le parquet. Elle tressaillit en voyant arriver de nouveaux venus. L'intrusion d'inconnus dans son domaine familier. Elle se sentait si menacée, qu'un rien pouvait la briser. Elle avait appris à se renfermer sur elles-mêmes, à couper beaucoup de ponts, pour n'avoir plus rien à craindre des envahisseurs, de tous ceux qui lui voulaient du mal. Bokkai, Shigeru et Ryu restèrent en arrière. Hiruya s'approcha d'elle prudemment, et s'assit en tailleur. Il avait enlevé son katana de sa ceinture. Unoko-san mordillait un mouchoir. Elle tremblait légérement. Hiruya resta silencieux un bon moment. Elle finit par sembler plus apaisée. Elle retombait dans une complète apathie. De sa voix la plus douce, le magistrat d'Emeraude tenta de lui parler : - Unoko-san, mon nom est Kakita Hiruya. Je suis magistrat d'Emeraude. Nous avons fait un long chemin pour venir vous parler. Vous parler du procès du clan du Lièvre. Vous en avez été témoin, n'est-ce pas ? Unoko ne dit rien. Quel âge pouvait-elle avoir ? peut-être vingt-cinq ans. Mais avec sa pâleur, et sans maquillage, contrairement à toute femme samuraï, elle paraissait bien plus âgée. A moins que cela vint de femmes de Rokugan, qui parussent toutes plus jeunes qu'elles n'étaient. ![]() Comme elle ne répondait rien, Hiruya prit d'une poche de son kimono la boîte appartenant à Bayushi Tomaru. Il l'ouvrit, et en sortit le tissu au condor. - Vous connaissez ceci ? Unoko y jeta un regard, et tressaillit. Elle voulut reculer, mais se trouva acculée au mur. Rien ne pouvait plus lui permettre d'échapper à la fascination exercée par elle par le tout-puissant Condor. L'esprit de ce dernier avait emporté le sien, comme un condor aurait emporté un frêle mouton, égaré à l'écart du troupeau. Elle tremblait de plus en plus. Hiruya rangea le tissu. - Je me doutais bien que vous connaissiez ceci, conclut-il. Unoko se calma dès que l'image du Condor eut disparu. - Maintenant, Unoko-san, vous devez me dire ce que vous savez du Condor. Qui il est. Ce qu'il prépare. Comment il vous a convaincue de témoigner contre le clan Usagi. ![]() Un long moment passa encore. Unoko restait silencieuse. Hiruya se demandait bien comment il allait réussir à la faire parler. Comment gagner sa confiance ? - Le Condor s'est servi de vous, Unoko-san. C'est à cause de lui que vous êtes enfermée ici. Si vous m'aidez à le retrouver, je pourrai vous aider à sortir d'ici. Vous serez délivrée de lui. Unoko regarda Hiruya droit dans les yeux. Elle avait les pupilles d'un bleu décoloré, un regard hagard. Elle se mit à articuler, sans qu'un son ne sorte de sa bouche. Ses mains et ses pieds se crispaient ; c'était comme si les mots restaient coincés dans sa gorge. - Le Condor... est partout... il me regarde... tout... le temps... Cela lui avait coûté un effort immense de prononcer cette phrase. - Il est... près... de moi... Elle parlait d'une voix éteinte, un murmure évanouissant. - Il vous surveille tout le temps ?... Elle hocha la tête positivement. - En ce moment, il vous surveille. Oui. - Il nous surveille nous aussi... Oui. Hiruya réfléchit. Unoko retomba, prostrée. Elle était tenue par une peur bleue. Hiruya se releva, et alla parler avec ses assistants, dehors. En cette fin d'après-midi, il faisait très chaud, même à l'ombre du jardin. Ryu inspectait les alentours, pour détecter qui pouvait bien les surveiller. Mais il n'y avait aucun ninja sur le toit, ni ailleurs. - Croyez-vous, demanda Bokkai, que par une magie puissante, ce Condor puisse surveiller Unoko ? - Je ne sais pas, dit Hiruya, inquiet. Elle sait encore beaucoup de choses. Il faut continuer à lui parler, à gagner sa confiance. Elle a déjà beaucoup pris sur elle aujourd'hui. Je vais la laisser pour le moment. Nous reviendrons demain. Elle sera plus disposée à parler. Le soir, chacun mangea en silence, pour ne pas troubler l'atmosphère qui régnait ici. Ils étaient dans ce lieu comme sur une île loin de tout, hors du monde. Le navire des fous. Après une courte nuit de sommeil, sans rêve, nos magistrats, dès le milieu de la matinée, retournèrent parler à Unoko. Comme la veille, Bokkai, Shigeru et Ryu s'assirent en tailleur, en retrait. - Je suis revenu vous voir, Unoko-san. Vous m'en avez dit beaucoup hier. Je sais que vous pouvez m'en dire encore. Que vous pouvez vous débarrasser du Condor, pour de bon. "Dites-moi, Unoko-san, si vous possédez une poupée semblable à celle-ci ? Hiruya lui montra la poupée appelée Lâcheté, ayant appartenu à Kitsune Hamato. Unoko hocha la tête affirmativement. - Vous avez cette poupée près de vous ? La jeune femme n'osa rien dire. Hiruya tourna la tête et regarda fixement Ryu. Il n'en fallut pas plus pour qu'elle se lève et commence à fouiner dans la pièce. Si la poupée s'y trouvait, Ryu la trouverait. Unoko se renfermait de plus en plus en elle, à mesure que Ryu "brûlait". La Dragon mit la main dessus : elle se trouvait à l'intérieur de l'oreille de la couche. Elle extrait une poupée plus grande que les deux autres. Une poupée nommée "Folie". Manifestement, ces trois poupées pouvaient être contenues l'une dans l'autre. Hiruya donna les trois poupées à Ryu. Unoko regarda Ryu s'éloigner. De la sueur coulait de ses cheveux. Elle était fébrile. Puis elle poussa ce que Hiruya perçut comme étant certainement un soupir de soulagement. ![]() - Condor vous surveille toujours ? - Oui... oui... toujours... vous aussi... toujours... Unoko écarquillait les yeux, apeurée et fascinée. E - Qui est le Condor, Unoko ? qu'est-ce que la secte du Condor ?... - Le Condor, c'est... c'est... c'est le... Unoko articula encore quelques mots, mais Hiruya n'entendit pas. Derrière lui, Bokkai observait Unoko attentivement, tendant l'oreille et plissant les yeux. Il déchiffrait les mots sur les lèvres. Hiruya réunit ses magistrats dehors. - Nous avançons peu à peu, dit-il. Je pense qu'elle va devenir plus loquace, maintenant que nous avons éloigné cette poupée d'elle. A propos, je n'ai pas très bien saisi ce qu'elle a dit. Ca m'a échappé à la fin... - J'ai essayé de lire sur ses lèvres, dit Bokkai, indifférent. Mais je n'ai pas bien compris ce qu'elle disait. Un mot comme Condor. Ce devait être Condor d'ailleurs. Ou un mot de ce genre. J'ai cru comprendre : "Colatte". Mais je n'en suis pas sûr. Ce devait être Condor. Je n'ai jamais entendu le mot "Colatte", à vrai dire. Hiruya hocha la tête, pensif. Cela demandait des explications. - Très bien, retournons-y. ![]() - Unoko-san, si je ne me trompe pas, vous m'avez parlé d'une chose appelée "Colatte", c'est bien cela ?... - Kolat... Kolat... Kolat... Unoko répéta ce mot plusieurs fois, machinalement. - Quel rapport avec le Condor ? Le Condor est-il le Kolat ? Est-ce la secte du Condor ? - Le Condor est le Kolat... Le Kolat voit tout et entendons tout. Condor est le grand maître du Kolat. Il est le Kolat... - Ce Condor, qui est-ce ? ou qu'est-ce que c'est ? comment s'appelle t-il ?... Unoko sentit la terreur la gagner à nouveau. Elle savait qu'en parlant, elle se délivrerait, mais ses mots restaient étouffés en elle. Elle était au fond du gouffre, mais n'avait pas la force de remonter. Pourtant, Hiruya lui tendait la main. Mais le pouvoir du tout-puissant Condor était le plus fort. Il écrasait sa volonté. - Qui est le Condor, Unoko-san ? qui ?... - C'est... c'est... Unoko articula à nouveau quelques mots, silencieusement. C'était trop pour elle de faire plus. Hiruya sortit à nouveau, suivi des trois assistants. - Hé bien, avec de la patience, on finit par y arriver. - Oui, tout à fait, dit Shigeru ; je pense qu'elle saura se montrer raisonnable. Elle sait où est la justice, malgré son esprit un peu flanchant. Bokkai était visiblement nerveux. - Hé bien, Bokkai-san, as-tu compris ce qu'elle disait ? - Oui, honorable magistrat. Et vous feriez mieux de vous tenir accroché, car ce que je vais vous dire va vous en mettre un coup, croyez-moi. Hiruya retint son souffle. - Dis-moi. - Unoko a dit que le Condor, ou le Kolat... était son frère !! :shock: Hiruya encaissa le choc. Puis, le temps que son sang fasse un tour, il se précipita à nouveau dans la chambre d'Unoko. ![]() - Unoko-san, je vous en conjure, vous m'avez presque tout dit. Le Condor est votre frère. Comment s'appelle t-il ? qui est-ce ? il trame quelque chose de terrifiant. Dites-le moi, et vous sauverez notre Empire d'un mal terrible. Unoko-san !... Unoko pleurait maintenant librement. Elle attendait que ses larmes sortent depuis maintenant quatre ans. C'était comme si elle voyait la lumière du jour, pour la première fois depuis que le Condor avait fondu sur elle. - Il se nomme Daidoji Dajan. Elle hoqueta. Elle avait perdu sa voix sublime et maladive de petite fille. Elle parlait maintenant comme une femme. - Daidoji Dajan... c'est mon frère. C'est lui le Maître du Kolat. Lui qui tire les ficelles. Il est diabolique. Il a toujours voulu monter des complots, depuis près d'un quart de siècle. Il est ignoble. Il brise l'esprit des gens et il sait tout sur eux. Sur vous, et sur moi... - Je vous remercie, Unoko-san ; au nom de l'Empereur, je vous remercie. Vous contribuez à sauver notre Empire. Tous s'inclinèrent, puis partirent sans tarder. Le nom de Daidoji Dajan ne disait rien à Hiruya. Toutefois, il connaissait un ancien ami de son père, devenu moine maintenant, qui connaissait beaucoup de monde. Ce serait l'occasion de rendre visite à sa famille, avant de partir voir le dernier témoin, Yasuki Taka. A suivre... :o |
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