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Les Contes de la Canine #6 : Histoire de P.Y. de Saint-Huant
#21
Euh... c'est vrai que j'ai pataugé dans la soupe avec cette histoire de bandeau. Bon, je devrais préciser que Fraundon lui enlève évidemment. Whistle

Au déut, il n'en avait pas : mais j'ai pensé à une chose : c'est que le Toto aurait pu facilement hypnotiser son gardien. Clever
D'où ce bandeau, que j'ai rajouté après.

C'est vrai que ce Gangrel-là, mon vieux, il est terrible. Chicagoblues
Plus tard vous comprendrez pourquoi. Wink

Quant aux Inquisiteurs, euh... ils sont mieux renseignés que la moyenne. smile

Merci pour vos remarques. Chinese
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#22
Wink
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#23
L’hidalgo et les deux rats d’égout

- Vous savez vous servir d’un fusil ?
En une autre occasion, Saint-Huant aurait pris le temps d’ironiser avant de répondre, de rappeler à Fraundon qu’il ne savait déjà pas se servir d’un revolver. Mais en l’occurrence, il répondit seulement :
- Non, non. Désolé, non…
- Tant pis. Et arrêtez de me regarder avec vos yeux de moutons. Vous n’avez jamais vu de Gangrel se battre ? Vous n’avez jamais lu les aventures de Wolverine ?
- Et moi je suis qui ? Le Cyclope ?
- On est chez Bathory ici ?
- Je n’en sais rien. Je n’ai pas encore eu l’occasion de visiter.
- Passez-moi une bouteille. Ou plutôt non : deux.
Saint-Huant obtempéra : il prit dans la rangée derrière lui deux bouteilles de porto, les premières que sa main rencontra. Il en passa une à Fraundon. Le Gangrel les ouvrit, en tendit une à Saint-Huant, le regarda droit dans les yeux, choqua sa bouteille dans la sienne et dit :
- A la vôtre !
Et d’avaler la moitié de la bouteille !
Pour lui faire plaisir, Saint-Huant trempa les lèvres.
- Vous croyez que l’heure est bien choisie pour picoler ?
- La rasade des condamnés, monsieur le cinéaste. J’ignore qui sont ces gars, mais rien ne dit qu’on est tirés d’affaires.
- Remontons. Nous avons assez traîné dans cette cave…
- Prenez quand même un de leurs fusils. Tenez-le fermement, tâchez de faire illusion si on croise un de ces affreux.

diablotin

Saint-Huant fut pris d’une soif qu’il essayait d’oublier depuis le début de sa captivité. Il absorba une bonne rasade de sang à la gorge d’une des victimes de Fraundon, parmi la quinzaine qui gisait à terre. Il s’empara d’un fusil, en constatant le carnage perpétré. Fraundon, repu de sang, avait repris contenance. Il attendait que le Toréador s’abreuve en surveillant les lieux.
La cave était vraiment très grande. Plusieurs pièces se succédaient. Elle devait contenir près de cinq cent bouteilles, soigneusement rangées. Les deux Caïnites avançaient prudemment. Fraundon éteignait la lumière dès qu’il croisait un interrupteur. Saint-Huant suivait au flair et à la vision thermique le Gangrel.
Ils arrivèrent au pied d’une volée de marche, qui menaient au rez-de-chaussée.
- Après vous…
- Trop aimable, monsieur le Toréador est trop bon.
- Si on s’en tire, je vous revaudrai ça, à prix d’or.
Saint-Huant avait essayé d’être ferme dans sa promesse. Celle-ci ne paraissait pourtant pas très solide : qu’il puisse connaître le jour de la tenir était hypothétique.
Ils arrivèrent en haut des marches, au bout d’un long couloir.
- Il n’y a plus personne dans cette turne pourrie, souffla Fraundon.
- Barrons-nous vite d’ici, alors, dit Saint-Huant, en avalant une rasade de porto.
- Allons visiter les lieux d’abord.
- Quoi ? vous êtes fous ! cria Saint-Huant en murmurant. Vous voulez tenter le diable ou quoi !
- Je veux comprendre qui sont ces salopards.
Le plancher de bois craquait sous leurs pieds. Un courant d’air soufflait dans l’obscurité. Au bout du couloir, une porte battait et grinçait.
- Je parierai que vous voulez aller voir derrière cette porte… dit le Toréador, avant d’avaler une gorgée pour se donner du cœur au ventre.
- On ne peut rien vous cacher, à vous les Toréadors.
Saint-Huant se résolut à suivre le Gangrel.
- Et pourquoi cette porte et pas une autre ?
- Taisez-vous un peu. Je flaire d’autres Caïnites, pas vous ?
Le Toréador renifla :
- Si vous avez raison. J’ai l’odorat moins développé que vous, mais vous avez –
- Alors, silence… Je ne comprends pas qu’ils n’aient pas entendu les bruits dans la cave.
- Oui, vous n’y êtes pas allé de main morte.
- Et moi, je vous emmerde monsieur le –
Une détonation claqua, l’éclair d’un coup de feu. Fraundon contint un cri de douleur : le coup lui avait arraché son fusil des mains. Une porte s’ouvrit derrière le Toréador. Il n’eut pas le temps de se retourner : il sentit la pression d’un canon qui s’enfonçait entre ses omoplates.
- On ne bouge plus les deux guignols !
L’ordre venait d’une grande silhouette, plongée dans l’obscurité, devant les deux Caïnites.
- Lâche ton arme, Saint-Huant, ordonna une voix nasillarde.
Le Toréador s’exécuta. Fraundon esquissa le geste de se baisser pour ramasser son arme : une deuxième détonation claqua devant lui. Le fusil, touché, était brisé.
- Ne bouge plus Naundorff, tu entends ?
On ramassa le fusil que Saint-Huant avait posé. Les trois nouveaux arrivants étaient des Caïnites.
- Ça sent le rat moisi, remarqua Fraundon, en levant les bras. Les Nosfératus se font refouler hors des égouts, ce soir ?
- Ta gueule ! ordonna, de sa voix nasillarde, la créature qui braquait le Toréador.
- Et je sais reconnaître l’odeur d’un Toréador quand je la sens, dit Saint-Huant, en fixant la grande silhouette devant elle. Il but encore une lampée.
- Avancez les mains sur la tête, ordonna ce dernier, et arrêtez de picoler ! Toi le Gangrel, au premier faux geste, je te fais sauter la cervelle.
- Méfiez-vous plutôt du Toréador, rigola Fraundon, c’est une vraie terreur. Il a massacré de la main gauche tous les types dans la cave. C’est lui le vrai danger, parole de scout !

diablotin

Il y avait bien deux Nosfératus dans le dos de Saint-Huant : celui-ci prit en effet l’initiative de regarder les deux affreux bonhommes.
- Quoi ? Tu veux une photo dédicacée, l’artiste ? grogna l’un des deux, en lui enfonçant le canon de l’arme plus profondément dans le dos. Regarde devant toi et marche !
- Ça suffit les pitreries, dit le Toréador. Entrez-la, et asseyez-vous.
Ils furent conduits dans un grand salon. Le Toréador alluma la lumière. La pièce avait été récemment déménagée : les silhouettes des meubles étaient visibles au sol et sur les murs. Fraundon et Saint-Huant s’assirent sur deux tabourets.
Devant eux, les armes pointaient sur eux, se trouvaient les deux Nosfératus, habillés de vêtements en jean, et le Toréador, un grand escogriffe, habillé comme un hidalgo (chemise blanche, gilet noir, pantalon moulant, grandes bottes), regard perçant, posture droite et assurée. Une balafre courait de la lèvre à l’œil.
- Très bien, mettons les choses au point succinctement, dit-il. Vous allez vous tenir bien sages et écouter. Je m’appelle Steenwyck, et les deux Nosfé, ce sont les cousins Perséphone et Désastre. Sachez que nous sommes bien dans le loft de la comtesse Bathory.
- Et puisque vous n’avez pas l’air si hostiles envers nous, dit Saint-Huant, si vous nous racontiez ce qui se passe ici ?
- Détrompez-vous, nous ne sommes pas venus vous sauver par charité, affirma Steenwyck.

diablotin

- Qui sont ces humains ? demanda Fraundon, des gros bras de l’Inquisition ?
- On peut dire ça, oui. Ils ont été prévenus que vous veniez dans ce loft. Après la fusillade avant-hier, la police a bouclé les lieux, les journalistes sont arrivés. Mais ceux qui vous séquestraient avaient des soutiens en haut lieu. La police a carrément dû fermer les yeux sur leur présence dans la cave. On a orienté l’enquête vers une fausse piste, le temps que la pression retombe. Ils vous ont gardé au frais parce qu’ils avaient ordre d’attendre qu’on vienne vous prendre. Et ça a pris du retard. Et ça leur tapait sur les nerfs à force.
- Mais qui ? protesta Saint-Huant, et pourquoi nous deux ?
- Nous étions en observation, les deux Nosfératus et moi, continua Steenwyck, depuis le coucher du soleil. Il y avait un groupe de mercenaires au rez-de-chaussée, et un à la cave. Nous captions les conversations entre les deux groupes. Quand nous avons entendu que le Gangrel se déchaînait en bas, nous avons investi les lieux plus tôt que prévu…
- Et pourquoi nous, répéta le cinéaste. Et que fait la Comtesse ?…
- Faut croire que notre tête ne leur revenait pas, maugréa Fraundon. Et à mon avis, Bathory est de mèche.
- Ils vous en voulaient particulièrement, expliqua Steenwyck sans baisser son arme. J’ignore à vrai dire pourquoi. A vous de chercher.
- Mais c’est absurde enfin. Bathory avait pris Fraundon sous sa protection, et m’a engagé pour l’aider ! Et elle m’a offert ce loft en échange ! Elle ne peut pas être mêlée à cette séquestration !
- Je vois, dit Steenwyck, pensif. Il garda un doigt sur le menton, il releva les yeux et dit : vous pouvez dire qu’elle avait bien calculé son affaire…

[i]A suivre... Swann
Reply
#24
La trahison de la Comtesse

Saint-Huant prit le temps de réaliser cette évidence, que la Comtesse avait manigancé cette affaire.
- Il va falloir vous y faire, dit Steenwyck, si Bathory n’était pas dans le coup, elle serait venue à votre secours.
- Mais c’est dément ! c’est dément ! pourquoi en a t-elle après moi ? je ne la connaissais même pas auparavant…
- Ouais, et moi, ajouta Fraundon, j’ai trahi son pire ennemi. Elle devrait m’en être reconnaissante, non ?
- Possible, fit Steenwyck.
Saint-Huant plongea les mains dans sa tête, en essayant d’avaler toutes ces révélations. Il ne comprenait plus du tout ce qui se passait. Les deux Nosfératus allaient et venaient dans la pièce : ils surveillaient les fenêtres et les portes. Steenwyck, immobile, toisait les deux Caïnites, assis, qui essayaient de comprendre.
- Je n’en sais pas plus que vous, déclara t-il.
- Mais vous, qui êtes-vous ? Au service de qui êtes-vous ? pourquoi être venu à notre secours ? reprit Saint-Huant.
- Vous le saurez bien assez tôt. Sachez simplement ceci pour le moment : ces gangsters étaient bien de mèche avec Bathory. Vous ignorez sans doute que celle-ci a des liens avec une organisation humaine, The Sacred Life Foundation, basée dans le Dakota, qui s’est donnée pour but d’exterminer tous les êtres possédés par la Bête. Ces dernières années, Bathory a décidé de réprimer sa nature de Caïnite : elle a plus que de la sympathie pour ce mouvement. Elle a sans doute voulu vous offrir en pâture, pour prouver son engagement à la cause. La Fondation a une vitrine officielle : des bonnes œuvres religieuses, des orphelinats. Elle cache des brigades d’humains particulièrement féroces dans la chasse au Caïnite. Ils ont frappé en Europe, et même en Asie, contre des kuei-jin. Evidemment, ils sont comme culs et chemise avec l’Inquisition.
- Je vois, dit Fraundon, nous sommes deux beaux spécimens pour cette Fondation. Ils voulaient sans doute nous empailler et accrocher notre buste au mur de leur salle de réunion.
- J’ignorais parfaitement que Bathory avait parti lié avec cette Fondation. Mais pourquoi nous deux ?…
- Oh, pour vous je n’en sais rien, dit Fraundon, mais inutile de faire l’enfant de chœur : vous devez bien savoir quand la Bête est venue vous titiller. Et moi, c’est pas dur de deviner. Je commence à traîner une réputation sanglante. Bathory a dû profiter que j’étais traqué, elle s’est dit que j’étais un cadeau idéal. Que personne ne me réclamerait si je disparaissais.
- Et puis vous êtes au courant, pour une certaine Bête qui rôde à Vincennes, suggéra l’un des Nosfératus.
- Ah d’accord, je vois le genre, répliqua Fraundon. Vous voulez nous tirer les vers du nez. Vous semblez en connaître bien assez sur mon compte. Steenwyck, vous n’avez qu’à me raconter les turpitudes de monsieur de Saint-Huant, je serais curieux de les apprendre.
- En quoi ma vie vous intéresse maintenant… maugréa le Toréador
- J’ai envie de faire connaissance voilà tout.
Le Gangrel avait eu un sourire méchant.

diablotin

- Ce n’est pas très compliqué, dit le deuxième Nosfératu. Monsieur Pierre-Yvon de Saint-Huant passe pour avoir des positions disons hétérodoxes sur la Mascarade. Il fréquente peu le Louvre. En revanche susurra le Nosfératu, la compagnie de certains milieux interlopes lui réussit bien. Son carnet d’adresses ne doit pas contenir beaucoup de ducs et de personnalités du gratin mondain, mais en revanche, pour ce qui est des pontes du Sabbat, voire de certains membres de clans interdits, je crois qu’on ne chercherait pas en vain…
- Mais c’est faux ! protesta le cinéaste.
- Arrêtez votre cirque, Saint-Huant, fit Fraundon, goguenard, en lui tapant sur l’épaule, on a tous nos petits vices cachées. Et c’est le boulot de ces rats d’égout de nous faire chanter grâce à ça…
- Je ne suis pas un rat d’égout, vilaine bête ! Je m’appelle Perséphone.
- Enchanté, ma belle. Appelle-moi Mathias. On ira boire un verre ensemble un de ces soirs.
- Ça suffit, intervint Steenwyck. Ecoutez ce que Perséphone veut vous dire.
- Merci, dit celle-ci en se rengorgeant, comme un juriste qui veut se donner de l’importance au moment de lire un acte de loi. Il se trouve que monsieur de Saint-Huant n’est pas tellement dans les bonnes grâces de l’Elysium. Et qu’il connaît beaucoup de chose sur ce qu’on appelle « le monde des ombres »… S’il lui arrivait malheur, il est certain que le clan Toréador ne ferait pas trop d’effort pour sauver la tête d’un anarch avéré !
- Mais c’est faux ! qu’est-ce que c’est que ce procès moscovite ! (Saint-Huant s’était levé de son tabouret.) Vous voulez pas que je signe des aveux, non plus ! Je n’ai pas de leçon de morale à recevoir d’un maître-chanteur !
- Rasseyez-vous, dit Steenwyck.
Devant la menace du revolver, le cinéaste se rassit.
- Je vous explique juste pourquoi la Comtesse Constance Bathory vous en veut, dit posément Perséphone.
- Mais bien sûr ! lança Saint-Huant, hors de lui. Qui peut ignorer que cette salope a recours aux services des Tzymisce pour se refaire une beauté de temps en temps ! L’immortalité, ça use vous savez !
Fraundon partit d’un grand rire.
- Ah, le ravalement de façade ! j’imagine ça d’ici ! tout à fait ! la chirurgie esthétique très fine, au marteau-piqueur et à la scie-sauteuse ! Ça nous change du piercing !
- S’il ne s’agissait que de ça, dit sournoisement Désastre, le deuxième Nosfératu, monsieur de Saint-Huant ne nous apprendrait pas grand-chose…

diablotin

- Très bien, fit le Toréador, vous voulez connaître la vérité qui traîne dans le « monde des ombres » à propos de la Comtesse Bathory ? menaça le cinéaste. Je serais surpris que l’on ne sache pas ça dans les égouts d’ailleurs…
- Racontez-nous donc, proposa Perséphone.
- D’abord, donnez-nous donc à boire, dit Saint-Huant. C’est indécent d’avoir le gosier sec comme nous. Qu’est-ce que vous en pensez Fraundon ?
- Je suis bien d’accord avec vous ! Il y a un délicieux porto à la cave, que « monsieur de Saint-Huant » et moi avons déjà dégusté. Je ne cracherais pas sur une autre bouteille, à vrai dire.
- Mais ce n’est pas le Ritz ici ! protesta Perséphone, indignée. Où vous croyez-vous !
- Non, ils ont raison, dit Steenwyck. Désastre, va chercher quelques bonnes bouteilles à la cave. Perséphone, va chercher des verres. Je reste ici pour les surveiller.
Fraundon repartit d’un grand rire. Saint-Huant, pourtant plus réservé, ne manqua pas non plus l’occasion de ridiculiser des deux détestables Nosfératus.
Une fois ces deux derniers partis, Saint-Huant reprit son sérieux :
- Qui êtes-vous, Steenwyck ? Pourquoi êtes-vous venus ici ?
- Attendez, dit le Toréador, en allant ouvrir la fenêtre.
On entendit l’arrivée d’une grosse voiture qui se garait devant la maison.
- Voici quelqu’un qui va vous expliquer ça mieux que moi, dit Steenwyck.

diablotin

Le moteur de la voiture fut coupé. Portière qui claque. Une minute après, on sonnait. Perséphone, de retour avec les verres, s’empressa d’aller ouvrir. Une forte odeur de Caïnite envahit les lieux. Désastre revenait avec du sang dans une carafe et plusieurs bouteilles d’alcool. Il servit Saint-Huant.
- Je vous remercie, dit celui-ci poliment, en savourant du regard les verres. Qu’est-ce que vous prendrez, Fraundon ? Mais… qu’est-ce qui vous arrive ?
Fraundon s’était levé, apeuré. Dos au mur, il avait sorti ses griffes. Perséphone revenait avec le nouvel arrivant vers le salon. Steenwyck pointait fermement Fraundon de son revolver :
- Rétracte tes griffes, Gangrel. D’ici, je te loge une balle entre les deux yeux à coup sûr. Rassieds-toi et calme-toi.
- Mais oui, range donc tes griffes, mon cher Naundorff. Nous sommes tous ici en bonne compagnie.
Saint-Huant se retourna pour voir qui venait d’arriver. Il blêmit à son tour : c’était Hiéronymus Lucien.

Terreur

[i]A suivre... Emperor
Reply
#25
:shock: Arg je suis sur le cul! C'est tout bonnement génial!
Reply
#26
:oops: :oops:
Merci, je ne m'attendais pas à ça.
Je suis content que ça te plaise. Chinese
Virus
Reply
#27
Les Contes de la Canine #6 : Histoire de Pierre-Yvon de Saint-Huant.

Résumé : Après avoir croupi deux jours dans les sous-sols, Fraundon et Saint-Huant parviennent à s'enfuir. Au rez-de-chaussée, ils tombent sur Steenwyck le Toréador, accompagné de deux cousins Nosfé, Perséphone et Désastre. Ceux-ci les convainquent que la comtesse Bathory s'est jouée d'eux, pour les vendre à une organisation de fanatiques anti-Caïnites.
Peu de temps après, le grand maître de l'opéra, Hiéronymus Lucien, fait une entrée théâtrale....
Emperor


Terreur

Dernier épisode :

[b]Fin de partie


- Comment vont-ils, Steenwyck ?
- Bien, Sire. Nous parlions justement de la comtesse Bathory. Il semble que monsieur de Saint-Huant ait des révélations importantes à nous faire sur son compte.
- Très bien, très bien. Voilà quelqu’un de précieux. Et ce cher Naundorff, il ne vous a pas causé d’ennuis ?
- Non, au contraire. Il était très calme jusqu’à votre arrivée. Comme je vous l’ai dit par téléphone, il a hâté les événements.
- Oui, intervint Désastre, j’ai pu constater qu’il n’avait pas eu de pitié pour ceux qui les ont séquestrés, lui et le Toréador. Ils sont tous à la cave.
- Je reconnais bien là les instincts Gangrel. Tu as forci, Naundorff, depuis notre dernière entrevue.
Le Gangrel s’était rassis. Il ne pouvait se résoudre à ranger ses griffes. Il regardait Lucien avec un mélange de haine et de peur.
- Tu ne devrais pas me considérer comme un ennemi, Mathias, dit Lucien. En revanche, je te serais reconnaissant de ranger tes griffes.
- Tu as entendu ce qu’on te dit, Gangrel ? dit Steenwyck.
Fraundon raccourcit lentement ses griffes, qui redevinrent des ongles.
- Bon, les deux Nosfératus, aller chercher des sièges pour tout le monde, ordonna Steenwyck. Nous avons à parler.
- Ici ? intervint Saint-Huant. Ce n’est pas très prudent…
Le cinéaste ressentait de la crainte pour Lucien : il était au service de Bathory, même s’il ne lui avait pas causé de tort en aidant Fraundon.
- Nous sommes très bien ici, dit Lucien, avec un sourire carnassier. Puisque la comtesse Bathory nous offre cette demeure, profitons-en.
Les deux Nosfératus revinrent les bras chargés de quatre chaises, qu’ils disposèrent face aux deux tabourets sur lesquels Saint-Huant et Fraundon étaient assis.
- Très bien, dit Lucien en s’asseyant. Ce sera à la bonne franquette. Cela nous changera aux pince-fesses du lundi organisés par Villon.
Il se servit un verre de sang, pendant que ses Caïnites s’asseyaient, sans quitter Fraundon et Saint-Huant du regard.

diablotin

- Bien, reprit Lucien. Il est clair que nous ne jouons pas dans le même camp, puisque vous avez décidé de servir la comtesse Bathory. De plus, il y a trois ans de cela, monsieur Naundorff ici présent, a tenté de jouer au plus malin avec moi, en me dérobant des manuscrits qui m’étaient précieux. Je me demande pourquoi je fais l’effort de traiter avec vous.
Sombre comme une bête à la merci de son prédateur, Fraundon ne disait rien. Saint-Huant osa prononcer ces mots :
- De quelle affaire voulez-vous traiter, Sire Lucien ?… Ce dont je suis c’est certain, c’est que nous sommes entre gens de la Camarilla, que nous pouvons donc nous entendre.
- J’ai connu des gens plus fidèles aux principes de la Camarilla que vous, Pierre-Yvon de Saint-Huant, répliqua Lucien avec un dédain. Votre réputation d’homme des ombres n’est plus à faire. D’après mes renseignements, vous vous cachez à peine d’être un Anarch.
- J’ignore qui vous a raconté cela, répondit avec aplomb, mais politesse, le cinéaste, mais je puis vous assurer que c’est faux.
- On est pas toujours le meilleur juge de sa personne. Peu importe du reste… ce que je veux savoir, c’est si vous êtes disposés à me dire ce que vous savez sur la comtesse que vous servez si fidèlement, Saint-Huant.
- Je me permets une nuance, Sire Lucien. J’ai été engagé ponctuellement par la comtesse Bathory. Nous ne sommes en rien liés par ailleurs. Je ne lui ai jamais prêté fidélité d’aucune manière.
- Laissez tomber, dit Fraundon, d’un ton rendu mauvais par la peur, Lucien a décidé de se payer une descente de lit avec votre peau. Vous n’y pouvez rien…
- Ferme-la, toi ! fit sourdement Steenwyck. N’interromps pas la conversation.

diablotin

- Oui, ton tour de parler viendra, dit mielleusement Lucien. Revenons à monsieur de Saint-Huant. Qu’est-ce que vous avez bien pu obtenir comme renseignements qui ont échappé aux Nosfératus, pourtant si doués en la matière ?
- Les rats… je veux dire les Nosfératus ne peuvent pas tout connaître, expliqua Saint-Huant, et je dois dire que…
- Oh, mais je ne vous demande pas vos sources de renseignement, dit Lucien. Loin de moi cette idée. Rassurez-vous. Chacun a droit à son jardin secret, c’est tout à fait naturel, et loin de moi l’idée de vouloir empiéter sur votre domaine privé. Non, moi, je veux juste savoir un peu ce qui se dit dans les ombres sur Constance Bathory. Je crois que cette comtesse trompe son monde depuis un peu trop longtemps, et je désire simplement rétablir la vérité à son sujet. C’est très simple en vérité.
- Ben voyons ! lança Fraundon.
- Encore un mot intempestif, rugit Steenwyck, et je te jure que tu vas le regretter ! Tu m'entends, espèce de minable chien galeux.
Saint-Huant toussota, puis reprit :
- Oui, pour ma part, je n’ai rien ni pour ni contre elle. Simplement, comme c’est une personne en vue dans le monde parisien, je m’en serais voulu de décliner son offre : ce loft contre la protection de Fraundon.
- Mais c’est naturel, tout naturel, fit Lucien avec assurance. Nous ne vous jugeons pas, soyez en sûr. Nous croyons juste que votre réputation dans les couloirs du Louvre est quelque peu en berne. Or, en échange de quelques informations, je suis certain de pouvoir la redorer par quelques mots bien placés. N’est-ce pas une offre aussi intéressante que celle que vous fit Constance Bathory ?
- Oui, certainement, sinon plus, dit Saint-Huant, en s’efforçant de sourire de gratitude. Mais quant à ma réputation au Louvre, je pense que c’est injustifié. Que je sois d’un tempérament individualiste, sans doute ; ça ne fait pas moi un anti-tribu ou un Anarch pour autant.
- Ce n’est pas l’avis de tout le monde, grinça Perséphone, loin de là. Vos fréquentations sont plus que sulfureuses. On dit que vous fréquentez ces asiatiques, ces kuei-jin, sans parler de rencontres avec divers cultes moyenâgeux, que le Prince désapprouve profondément.
- Je n’ai jamais en rien nui aux activités de la Camarilla, ni transgressé les règles de la Mascarade, je ne vois pas dès lors ce qu’on pourrait me reprocher. Je comprends qu’il soit séduisant d’écouter les bruits qui courent ; je ne crois pas en revanche qu’il soit raisonnable de m’accuser sur de telles bases.
- Vous insinuez que nous nous contentons de vagues rumeurs et de on-dit ? répliqua Désastre.
- De manière générale, je n’en sais rien. Sur mon compte, je dis que vos informations n’ont pas de fond solide.
- Il semble que monsieur de Saint-Huant soit quelqu’un qui ne perd pas son aplomb aisément, remarqua Lucien. Il ne faudrait pas lui en tenir rancune, chacun a droit de défendre la vérité sur son compte. Pourvu qu’après, on aille pas répandre des rumeurs infondées sur certaines personnes.

diablotin

- Je suis disposé à vous dire ce que je sais sur la comtesse Bathory, dit le cinéaste, mais pas à vous révéler mes sources. De fait, il est vrai que Paris compte un nombre non négligeable d’hôtes vampiriques qui aiment la discrétion. J’ai la chance de fréquenter plusieurs d’entre eux. C’est pourquoi il faudra me croire sur parole, ou aller recouper mon témoignage par vos moyens. Je pourrai vous mettre en contact avec plusieurs de mes connaissances, avec leur accord préalable. Est-ce que cela vous convient ?
- Tu ne manques pas d’air, Saint-Huant, dit Steenwyck. Je te conseille de baisser d’un ton, si tu veux arriver à un accord à l’amiable avec Hiéronymus Lucien !
- Mais pas du tout, je voulais…
- Vous n’avez pas à vous excuser, Saint-Huant, dit Lucien. Monsieur Steenwyck est un lieutenant très dévoué, il pêche parfois par excès de zèle. Quand aux cousins Désastre et Perséphone, ils ont à cœur de bien faire, même pour les tâches ingrates. Ce sont les hommes de votre trempe que j’apprécie. Cela se ressent dans vos films, toujours passionnés et sincères.
- Je connais la sûreté de votre jugement en matière d’art, Sire Lucien, je vous remercie de vous intéresser à mes films. Même si je fréquente peu l’Elysium, je suis au courant de vos projets, j’espère qu’ils trouveront bientôt leur achèvement.
- Sans doute, sans doute, sourit Lucien, qui commençait à apprécier le jeune cinéaste.
- Très bien, dit Steenwyck, si tu es prêt à nous parler de la Bathory, nous allons enregistrer tes propos, Saint-Huant. De toute façon, tu sais qu’ils n’ont aucune valeur légale, ils ne pourront pas être utilisés contre toi.
- Comme vous voudrez.
- Anton von Steenwyck est toujours très pressé, nota Lucien. Il ne prend pas toujours le temps de mettre les formes.
- Je m’excuse, Sire, si…
- Pas du tout, pas du tout. La nuit n’est plus très longue. Et nous avons encore à parler ensuite avec monsieur Naundorff.
Ce dernier avait gardé les bras croisés sur son siège depuis le début de la conversation. Il leva la tête à l’évocation de son nom.

Désastre remplit les verres, Steenwyck installa un dictaphone sur une table basse entre Lucien et Saint-Huant, procéda aux essais des voix, puis annonça que l’enregistrement pouvait commencer.
- Très bien, Steenwyck, je te remercie, dit Lucien. Vous allez me laisser seul avec monsieur de Saint-Huant (ce dernier trouvait d'ailleurs grotesque qu’on lui donne du « Monsieur »…) Tu vas monter à l’étage avec Naundorff, et attendre sagement que nous ayons fini. Pendant ce temps, Perséphone et Désastre vous aller chercher quelques-unes de mes goules, afin de débarrasser la cave et nettoyer les lieux.
- Entendu Sire, dit Steenwyck. Allez, Naundorff, viens avec moi !
- A plus tard, Fraundon, dit Saint-Huant.
- Ouais, fit le Gangrel en se levant, c’est ça, à la revoyure !

diablotin

Restés seuls, Lucien et Saint-Huant parlèrent de la comtesse Bathory pendant près de trois heures. Après quoi, Lucien appela Steenwyck : ce dernier avait surveillé Fraundon, qui se remettait des épreuves du début de nuit. Les goules avaient travaillé à nettoyer la cave. Le jour ne tarderait pas à poindre à l’horizon, il devait déjà avoir dépassé la flèche de la cathédrale de Strasbourg.
Tout ce monde se retrouvait dans le salon où le cinéaste avait fait ses déclarations.
- Très bien, dit Lucien à l’assistance, monsieur de Saint-Huant m’apporte une manne de renseignements précieux, qui ne manqueront pas de nous être utile pour démasquer Constance Bathory.
Steenwyck et les deux Nosfératus, qui étaient dans le secret des desseins de leur maître, sourirent avec satisfaction et cruauté.
- Naundorff et moi avons parlé, dit Steenwyck. Nous avons évoqué les sujets que vous m’aviez recommandé, Sire.
- Alors, ta décision, Naundorff ? dit Lucien.
- Vous la connaissez déjà. Je pars de mon côté. Je pense que vous devinez ce que je vais faire dans les mois à venir.
- Cela te regarde désormais. Nous n’avons plus rien à faire ensemble. Profite de ma clémence aujourd’hui. Fais en sorte que nos chemins ne se croisent plus. Va t-en maintenant.
Sans plus de cérémonie, et dans le silence général, Fraundon tourna les talons, et sortit de la maison,
- Je vais rentrer au repaire avec les deux cousins, dit Lucien. Toi Steenwyck, tu vas raccompagner Saint-Huant rue Mouffetard. Tu lui laisseras une adresse où nous joindre en cas de besoin.
- Entendu, Sire.

diablotin

Ils sortirent tous de la maison. Les frimas du matin les accueillirent au-dehors. Toujours la rue déserte, dans la blancheur bleutée qui venait teinter le ciel.
- Bien, bonne fin de nuit, Saint-Huant, dit Lucien, d’un air important. Nous aurons l’occasion, je pense, de nous revoir dans la capitale.
- Sans aucun doute, sourit le cinéaste.
Désastre arrive au volant d’une limousine. Lucien et Perséphone montèrent dans le luxueux véhicule.
- Steenwyck vous donnera une liste des gens proches de la Bathory, dit Lucien par la vitre de la portière. Vous saurez ainsi qui vous devrez éviter dans les années à venir sur la place de Paris.
- Je vous remercie encore. Je veillerai à garder mon indépendance, comme toujours.
Lucien remonta la vitre fumée, et la limousine démarra.
A l’autre bout de la rue, Fraundon s’éloignait lentement.
- Venez, dit Steenwyck. Ma voiture est garée non loin d’ici.
- Attendez, j’ai deux mots à dire au Gangrel.
- C’est un peu tard, Saint-Huant. Ce type n’a plus d’importance pour vous. Et le jour va bientôt se lever.
- Non, laissez-moi deux minutes. Je vais le rattraper. Allez prendre votre véhicule, et retrouvez-moi au bout de la rue.
- Très bien. Mais je ne vois pas quel intérêt vous portez à cette créature.
- A tout de suite, Steenwyck.
Saint-Huant partit en courant rejoindre Fraundon. Ce dernier marchait sans se retourner, quoi qu’il fût conscient que le Toréador lui courait après.
- Qu’est-ce que vous voulez, Saint-Huant ? Vous osez encore fréquenter une vicieuse créature comme moi ?…
- Ecoutez, Fraundon, j’ignore ce que Steenwyck vous a dit…
- Et moi j’ignore ce que vous avez dit à Lucien…
- Ecoutez-moi ! Vous m’avez dit vous-mêmes que nous avons nos vices cachés, pas vrai ?
- Ouais, et c’est même moi qui vais vous dire que ce sont ces vices privés qui font les vertus publiques, et ajouter que c’est Voltaire qui l’a dit. Ça vous la coupe, hein ? Une brute qui sait lire !
- Arrêtez vos conneries !… Je voulais juste vous dire : mon engagement auprès de vous tient toujours. Vous m’avez sauvé cette nuit, moi à mon tour je vous aiderai à vous planquer.
- Vous prenez le parti de la bête traquée ? Amusant, quand on croirait que vous êtes maintenant au service du super-prédateur de Paris, Hiéronymus Lucien en personne !
- C’est faux ! je n’ai pas eu le choix, mais je ne suis pas devenu une de ces créatures, comme ce Steenwyck.
- Ah tiens ? Ne le dites quand même pas trop fort, le voilà qui arrive au volant de sa bagnole !…
- Où est-ce que je peux vous contacter ?
- Cherchez Naundorff dans l’annuaire de la Camarilla. L’agence Naundorff, détective privé. Laissez un message à ma secrétaire, elle transmettra.
- Entendu, dit Saint-Huant, content de pouvoir aider (il en aurait voulu au Gangrel s’il avait refusé son aide : ne pas laisser un débiteur honorer sa dette, quelle vexation pour lui !). Je vous dirai où me joindre très bientôt.
- Merci en tout cas. Maintenant, je dois partir, et rentrer rapidement chez moi. Je vais essayer de sauver la mise à un collègue. Rapport à cette Bête qui se cache à Vincennes… Le pauvre type ! ce n’est qu’un humain, et on l’a lancé sur cette affaire. Bien sûr, il ignore dans quoi il a mis les pieds… Il vaudrait mieux lui éviter une rencontre désagréable avec ce Gangrel monté en graine…
- Bon courage pour tout ça. A bientôt.
- Salut, Saint-Huant, dit Fraundon en tournant le dos, alors que Steenwyck arrivait à hauteur des deux Caïnites.
Les deux Toréadors partirent ensemble en direction du centre de Paris. Ils dépassèrent Fraundon, qui ne les regarda pas. Saint-Huant n’eut pas de nouvelles du Gangrel pendant plus de deux ans.

Le lendemain, Saint-Huant faisait ses bagages : il quittait la capitale pour quelques temps. Officiellement, il allait chercher de l’inspiration ailleurs pour son prochain film, quelque part dans le grand nord, juste sous le cercle polaire. Il partait vers la tranquillité des désolations glacées, pour échapper à la capitale, à son Prince flamboyant, et surtout à l’intendant de ses fêtes, Hiéronymus Lucien, manipulateur de la puissance tournoyante des illusions et des mensonges.
Saint-Huant voulait profiter de quelques mois d’apaisement. Il retrouverait toujours bien assez tôt le monde des ombres parisiennes, et son cortège de créatures louches.

Diablo

FIN Emperor
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#28
Tient! Je crois que j'ai retrouvé la trace de la comptesse Bathory

Sympatique personne

La cage de fer de la Comtesse Bathory



Quote:C'était une cage cylindrique de lames de fer brillantes maintenues par des cercles.
On l'eût dite destinée à quelque énorme hibou.
Mais l’intérieur en était garni de pointes acérées.
Le moment venu, et toujours de nuit, on hissait l'engin au plafond à l'aide d'une poulie.
C'était de là que venaient les hurlements qui réveillaient les moines d'en face et suscitaient leur colère contre cette maudite demeure protestante.

Quelques minutes auparavant, Dorko avait fait dévaler l'escalier de la cave, la tirant par ses lourds cheveux défaits, à une jeune servante entièrement nue.
Elle avait poussé et enfermé la paysanne dans la cage qu'on avait immédiatement hissée jusqu'à la voûte basse.
C'est alors qu'apparaissaient la Comtesse. Déjà comme en transe, légèrement vêtue de lin blanc, elle venait lentement s'asseoir sur un escabeau placé sous la cage.

Dorko, saisissant un fer aigu ou un tisonnier rougi au feu, commençait à piquer la prisonnière, semblable à un grand oiseau blanc et beige, qui dans ses mouvements de recul, venait se heurter violemment contre les pointes de la cage.
A chaque coup, s'épaississaient les ruisseaux de sang qui tombaient sur l'autre femme, blanche, assise impassible, regardant dans le vide à peine consciente.
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#29
L'historique Elisabeth Bathory a assassiné environ 600 personnes je crois. smile
C'est pas tous les Caïnites (même Assamite ou Gangrels lol ) qui peuvent se vanter d'un tel palmarès ! 8)
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#30
Barbare! twisted
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