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Le prix à payer
#51
Chapitre quinze

Sonia lança la pièce en l’air. Les deux duellistes rapprochèrent leurs mains de la crosse de leurs revolvers.

La pièce gagnait de l’altitude. Mais le poids ralentissait sa vitesse. Au bout de quelques secondes, elle n’avait plus de vitesse pour continuer à monter. L’attraction terrestre la fit tomber de plus en plus vite. Sa vitesse augmentait. Puis elle toucha le sol.
A ce moment là, les deux opposants dégainèrent. Quand le dauphin avait sorti son arme, Sonia braquait la sienne sur lui.

La pièce rebondit. Deux coups de feu retentirent.
Le dauphin tenait sa main au cœur. Il essayait désespérément d’empêcher le sang de couler sur la moquette.

Sonia tenait son épaule gauche de la main droite. Celle-ci avait été traversée par une balle. Elle la faisait atrocement souffrir. Quelques mètres plus bas, la balle aurait transpercé son cœur. Son sang se répandait sur le sol.

Le dauphin tomba à terre. Son cœur s’arrêta de battre.

Malgré la douleur, Sonia ne se laissait pas abattre. Derrière la porte se trouvait le parrain.
Sonia l’ouvrit. Elle donnait sur une pièce spacieuse. Devant Sonia se tenait une grande vitre. Entre elle et la vitre se tenait un bureau où était assis Monsieur le maire. Sur la gauche de Sonia se dressait une bibliothèque où s’entassaient les dossiers. Sur sa droite se tenait un coffre fort.
Quelques mètres à côté de Sonia se dressait le fils.

- Le parrain, je suppose. Déclara Sonia.
- Oui, répondit froidement Monsieur le maire.
- Vous êtes le pire des criminels. Vous satisfaisiez une minorité de gens qui correspond à votre faible base électoral. Vous laissez la majorité de la population dans l’ignorance la plus totale en la privant de l’instruction et de la culture. Vous soignez votre image au détriment du débat citoyen. Vous insistez pour que les habitants du Sud deviennent des criminels, des prostituées ou des feignants. Vous les plongez dans un tel désarroi qu’ils se font une raison de leurs misérables existences. Bref, vous avez bâti votre pouvoir sur le soutien à une catégorie et un corporatiste au détriment d’une misère et d’un désarroi que vous faites perdurer. C’est sans doute le pire des crimes.
- Oui, mais au moins, je suis à la mairie. Répondit le parrain avec cynisme.

« Et c’est fini pour toi » Déclara le fils dans un moment d’inattention de Sonia.
Il s’élança sur elle et frappa son épaule gauche. Sonia cria de douleur et lâcha son arme.
Puis il lui donna plusieurs coups qui la sonna. Quand elle reprit ses esprits, elle voyait le poing du fils se diriger vers elle. Malgré sa blessure qui la faisait souffrir, elle puisa le maximum d’énergie pour se décaler vers la gauche. Le fils frappa la bibliothèque. Sonia fit un effort surhumain pour frapper la nuque du fils. Celui-ci s’écroula à terre.

Sonia ramassa son revolver.
- Vous êtes doué, repris le parrain. Vous avez dupé le fils, triomphé de la dame et tué le dauphin. En plus, vous êtes très intelligente. Votre fortune est faite si vous me rejoignez. Vous pourrez devenir le dauphin et me succéder.
- Ce n’est pas possible, répondit Sonia. Toute ma vie, vous m’avez exclu. Mon père était un chômeur qui par désespoir, s’est mis à battre ma mère et abuser sa fille. Par désarroi, je l’ai assassiné. Tu as prostitué ma sœur. Tu n’as offert à mon frère comme débouché la violence. Il en est mort.

Sonia pointa son arme vers le parrain.
« C’est finit pour toi. »
Des gouttes de sueur coulaient sur la tête du parrain.
- Tu es en état d’arrestation pour association de malfaiteur. Tu vas connaître la prison, le seul lieu de résidence que tu mérites.
- Tu as l’intention de me jeter en prison.
- Oui.
- J’ai bien vécu. Je n’ai pas l’intention de finir avec des pauvres. Je peux me retirer tranquille. Je ne m’expliquerais pas devant la justice.

Aussitôt, le parrain passa au travers de la vitre et s’écrasa plusieurs étages plus bas.
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#52
Dernier chapitre

Il pleuvait au cimetière. Sonia se tenait devant la tombe de Robert. L’eau dégoulinait de ses vêtements. Elle posa une tulipe rouge.
Puis elle fit une minute de silence.
La pluie s’intensifiait. Les habits de Sonia étaient trempés.

Mais pour une fois, Sonia ressentait l’espoir. Elle ressentait une reconnaissance vis à vis de Robert. Il lui avait tout appris, l’avait considérée selon ses capacités et non selon ce qu’elle était. Pour la première fois, elle n’avait pas été une simple arabe, mais la coéquipière et la collaboratrice d’un grand policier. Elle avait été la collaboratrice de Robert.
Elle avait réussi à aider Robert à arrêter le parrain. Elle avait permis à Robert de finir son travail de policier.

« Merci, Père. » Déclara Sonia.
« Merci de m’avoir accepté, merci de m’avoir tout appris. Merci de m’avoir donné l’espoir. Merci de m’avoir appris à être un vrai policier. J’espère avoir été à la hauteur de ton enseignement. En tout cas, tu vas pouvoir de reposer en paix. Le parrain n’existe plus. »

En rentrant au commissariat, elle semblait bien seule. Oscar était consterné d’apprendre que Monsieur le commissaire était le numéro deux d’un système mafieux. Mais les apparences sont trompeuses. Oscar était le parfait pion pour le dauphin. Son intelligence limitée lui interdisait de regarder au-delà des apparences. C’est un peu comme une montre. Nous utilisons une montre, mais nous ne savons pas comment elle fonctionne. Nous utilisons une montre mais nous ne serions pas la réparer. Si notre montre tombe en panne, nous sommes obligés d’aller voir un horloger.

Monsieur le maire a délibérément maintenu son pouvoir en laissant une partie de la population dans la misère. Il cachait délibérément une partie des faits afin de s’assurer le soutien du Nord. Au fond, le Sud, misérable et pauvre, payait pour le Nord afin de permettre à Monsieur le maire de garder sa mairie.

Une fois la chute du parrain annoncée, le Sud s’accapara un nouveau sentiment :
L’espoir.
Pour la majorité des jeunes qui se sentaient méprisés, ils entrevoyaient enfin un avenir. Ils voyaient enfin qu’il y avait une justice. Ils acceptèrent de répondre de leurs actes car le parrain avait du répondre des siens.

Auprès des jeunes, Sonia devint une véritable légende vivante. Elle devint la grande inspectrice de police qui avait osé se dresser contre le parrain. Cette image gênait Sonia car elle estimait que sans Robert, elle n’aurait jamais réussi. Sans Robert, elle ne serait jamais devenue le grand inspecteur respecté. Sans Robert, elle ne serait jamais devenue cette grande héroïne.

La chute de Monsieur le maire donna un appétit électoral à l’opposition. Elle commença aussitôt sa cuisine électorale. Sonia ne l’admettait pas. Il lui était insupportable de savoir que le Sud restait indifférent aux manœuvres politiques. Ainsi, elle menaça l’opposition de se présenter elle-même aux municipales. Certes, elle ne gagnerait pas, mais sa popularité lui permettrait de faire perdre l’opposition. Celle-ci lui supplia donc de conduire la liste aux municipales, espérant la voir perdre.
Mais grâce à la mobilisation du Sud, elle gagna les municipales. De justesse, certes, mais elle fut élue.
Sonia se montra très compétente. Elle continua le développement économique de la ville mais en y associant également le Sud. Petit à petit, grâce à un travail et une réflexion sur le long terme, elle fit baisser la criminalité dans le Sud. Elle reconstruit les immeubles et développa les infrastructures. Elle aida les entreprises à venir s’installer dans le Sud. Elle intégra le Sud dans le Nord. Elle fut élue député puis réélue à chaque mandat municipal en améliorant son score.

Dans son partie, Sonia était peu appréciée. Elle méprisait la cuisine électorale et haïssait la démagogie. Ainsi, Sonia améliorait le cadre de vie de sa ville et devenait une personne indispensable à la vie politique dans son parti.
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#53
Ca finit "bien" pourrait-on dire. Ce qui n'était pas évident en lisant le début du livre. smile
Hé bien, l'essentiel c'est d'être arrivé au bout !
Bravo en tout cas d'avoir mené ce projet à bonne fin. Applause

Reprends maintenant tranquillement le travail de corrections. Wink
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#54
Ayé, le Philou commence à m'envoyer ses chapitres pour relecture. Bananeau
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#55
bonne chance...mon gros philou je lirai ton oeuvre dès que j'aurai fini les concours et si ca t'interesse je te dirai ce que j'en pense...
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#56
Pareil, je vais relire tout ça d'une traite. La base est franchement bien, reste plus qu'à corriger certaines erreurs de français et certaines incohérences Wink
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#57
J'ai commencé à regarder la grammaire et l'orthographe, ainsi que la syntaxe (ou du moins ce qui est évident). J'ai même reécrit certain passage histoire d'être encore plus cynique et plus méchant envers certaines personnes.

Néanmoins, je n'ai pas l'intention de publier sur le forum la version corrigée.
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#58
Quote:J'ai commencé à regarder la grammaire et l'orthographe, ainsi que la syntaxe (ou du moins ce qui est évident).
bravo

Quote:J'ai même reécrit certain passage histoire d'être encore plus cynique et plus méchant envers certaines personnes.

Etait-ce bien nécessaire? :roll:

Quote:Néanmoins, je n'ai pas l'intention de publier sur le forum la version corrigée

cry
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#59
rien à ajouter
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#60
Spamafote
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